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Rose & Gris
30 octobre 2009

Carnets d'automne: Une histoire de migrations, de couronnes et de prix...

 

grues-petit-groupePhoto prise sur internet

Avec l’automne reviennent les grands vols d’oiseaux migrateurs. J’aime particulièrement ceux des grues cendrées. Nous avons la chance dans les Pyrénées d’être sur le passage de ces magnifiques oiseaux. J’aime entendre leur cri caractéristique,un "krooh" perçant et nasillard, au  printemps c’est la promesse à venir du beau temps et du radoucissement des températures, en automne, c’est le signe que la belle saison est  terminée (même si l’été indien nous réserve le plus souvent une arrière-saison magnifique...) dans les deux cas, ces passages m’emplissent de joie. Ce rituel saisonnier a pour moi quelque chose de rassurant... De nombreuses légendes sont attachées à cet oiseau dont celle-ci:

la grue porte en Grèce le nom d’oiseau de Palamède, car selon la mythologie grecque, c'est en observant la disposition invariable de leurs vols que Palamède aurait eu l’idée des lettres V et  Y   ...

Si cet automne des vols ont été signalés en Gironde le 28 octobre, en revanche, dans ma salle à manger, ce sont les cucurbitacées  qui ont entrepris une migration de la commode à la cheminée, leur nombre s’accroissant, elles se sont installées plus à  leur aise pour une composition bien de saison avec la complicité d’une bruyère...

nature morte dans la cheminée

Certaines ont été mangées et d’autres sont venues élargir le cercle, buttercup, bien vert devant la bruyère, giraumon ou chapeau turc à gauche, bleue de Hongrie à droite, sucrine du Berry, devant le giraumon, petites coloquintes si jolies quoique non comestibles...

nature morte gros plan

cucurbitacées détails

Après mes cueillettes dans la montagne, et mes compositions de couronnes et cœurs, j’ai récidivé afin de profiter des belles couleurs des hortensias du jardin dans la maison, et avec l’aide précieuse d’Elfie, toujours au coeur de évènements, j’ai composé pour offrir  (et pour moi ...! ) d’autres couronnes et coeurs... En voici un petit aperçu:

couronne et coeur d'hortensisas 2 

 

 

hortensias et pampilles détails

Mia, du blog “De broc... en patine” propose de montrer la décoration de sa porte d’entrée aux couleurs de l’automne...En ce moment des bruyères accompagnent les lauriers jusqu’à ce que je les hiverne et qu’une décoration de Noël vienne prendre le relais...

ma porte d'entrée reflet

 

Enfin, il y a déjà quelques jours que Françoise du blog “Autour du puits” m’a décerné un prix...

prix kreativ blogger

Merci Françoise, je suis touchée ... Si vous ne connaissez pas son blog, je vous invite à aller lui rendre visite. Elle se définit comme “une épicurienne, passionnée de lecture, musique, jardinage, qui aime bien aussi cuisiner... ” .J’ajouterai qu’elle fait des photos magnifiques... J’aime beaucoup  l’esprit de son blog !

Je suis sensée vous révéler 7 choses...Difficile de me plier à cet exercice, je n’aime pas parler de moi et je l’ai déjà fait le 10 mars de cette année, je ne vois pas que vous raconter de plus...

Enfin je dois choisir 7 blogs, voilà un exercice bien compliqué tant cet univers  recèle de trésors, de compétences et de beauté qui en font toute la richesse...

Les cuisines de Garance ” cuisine entre ciel et terre, simple cooking & living” pour l’exceptionnelle qualité  des textes et des photos qui témoigne d’un art de vivre où tout n’est que beauté et simplicité, vérité des produits et des émotions

Domino’s fotos “les mots qu’on dit avec les yeux, photos et citations en partage” pour ses citations magnifiques justement entre autres de Christian Bobin dont elle est une inconditionnelle  et ses réflexions sur la vie

Des fils et une fille,  pour l’originalité de ce blog où Valérie présente ses ouvrages de couture, broderie, cartonnage...avec le texte d’une chanson toujours en adéquation avec son sujet

Au pays des merveilles de Christelle. Elle, c’est avec des images de graphistes contemporains qu’elle accompagne ses messages d’une grande douceur, pleins de poésie et d’élégance... je suis fan !

Chiffonnière d’étoiles  pour l’extraordinaire talent de chineuse de Marlène qui a un œil aiguisé pour repérer les belles choses et un talent fou pour leur redonner une seconde vie

Rêve de fil  de Sidonie pour la beauté, le raffinement et la douceur  de ses ouvrages brodés, aux grilles souvent réinventées par elle dans les couleurs qu’elle affectionne

Enfin, Grisante harmonie  pour le talent incroyable d’Isabelle à dénicher des sites d’artistes qu’elle nous offre en partage dans un blog d’une  belle esthétique et d’une grande douceur. Même si elle se fait plus rare en ce moment, son blog regorge de nombreux liens à découvrir dont certains sont époustouflants

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27 octobre 2009

Cadeau de naissance pour un petit Jules...

La meilleure amie de ma Grande, son amie d’enfance, la fille de la marraine de ma Cadette a mis au monde un petit garçon prénommé Jules. Je lui ai préparé une panière à ma façon...

la panière de Jules

Toujours la même base que et , une panière de chez Casa, assez foncée au départ, patinée avec la cire effet blanchi de Libéron et habillée de lin. Le thème décoratif de la chambre de ce petit bonhomme étant un nounours, j’ai choisi un ours nommé “l’irrésistible” de Joëlle Wolff pour le dessus de la panière. J’avais commandé à Myriam de Rouge petit-cœur, un cœur en céramique orné d’un “J”( car j'avais eu l'insigne privilège de connaitre l'initiale du prénom du Bébé...), attaché avec une fine cordelière de lin, il permet de soulever le couvercle. Habillage de lin et application de cotonnade dans des tons très doux de bleu et beige, poches intérieures, élastique recouvert, ruban  passé dans un entre-deux de lin et application d’un nounours matelassé à l’intérieur du couvercle (modèle trouvé dans  le livre “Patchwork et appliqué brodé “de Delphine Mongrand), charnières faites avec de la tresse de lin d’encadrement , montage caché par des boutons de nacre...

la panière de Jules détails pf

Dans la panière j’ai mis deux petits sachets remplis de lavande pour parfumer  les tiroirs du bébé, merveilleuse lavande au pouvoir apaisant...

senteur lavande pour Jules 

Et un pochon blanc avec des chaussons...

Mais pas n’importe quels chaussons, pas des chaussons tout simples, non!

Des bottines d’ange  tricotés par Mademoizel' Lo .

Je les avais admiré chez Belette et je n’ai pas résisté à la tentation de glisser ces quelques grammes de poésie pure dans ma panière...

les bottines d'ange

bottine d'ange profil

“Toi  l’enfant  de  nos  rêves,

tu  as  nagé  longtemps

dans  un  abri  bien  sombre

où  l’eau  perlait  de  roses.

Entendais-tu  au  loin

le  refrain  des  sirènes?

As-tu  croisé  parfois

des  étranges  navires

et  des  vaisseaux  de  reines?

Un  jour, l’eau  s’est  enfuie,

tu  as  quitté  la  mer

les  vagues  de  ta  mère

sans  le  moindre  radeau...

...Tant  d’enfants  sur  la  terre

ont  vécu  cet  instant

depuis  des  millénaires.

Mais  pour  nous,  tu  es  un,

tout seul dans un regard,

seul  parmi  des  milliards.”

Ann  Rocard , 

extrait  de “ Naissance , poème  pour  un  enfant  d’aujourd’hui”

l_irr_sistible_de_Jo_lle_Wolff

22 octobre 2009

Carnets d'automne: promenade en montagne et cueillettes végétales...

L’envie de cueillir de la bruyère a été le prétexte samedi dernier à une balade vers la montagne toute proche. Il faisait beau après une gelée matinale, nous avions pu déjeuner dehors au soleil et j’imaginais déjà le paysage au devant duquel nous allions, avec cette qualité de lumière  si particulière qui n’appartient qu’à l’automne...

 

paysage_de_montagne_2

 

 

paysage_de_montagne_en_automne

 

Pour parcourir une dizaine de kilomètres, nous avons mis du temps, nous arrêtant pour prendre des photos, cueillir du buis qui pousse en abondance  dès le piémont, exploité autrefois pour les perles des chapelets, caresser un baudet du  Poitou et son compagnon, un petit âne pyrénéen, (j’ai eu beau l’appeler,  lui dire des mots doux,  il a refusé obstinément d’être sur la photo en restant tête baissée derrière le grillage, vous savez comment c’est un âne, têtu ...) choyés ces deux là, avec une toison soyeuse témoin de brossages réguliers

baudet du poitou

admirer les dernières fleurs, les courageuses qui s’obstinent à prolonger l’été et celles qui annoncent que l’automne est bien là, cueillir  et savourer les dernières myrtilles ...

 

fleurs_et_myrtilles_de_montagne

 

Plusieurs arrêts pour ramasser du lichen, longtemps convoité sans en trouver, le premier ramassé le fut dans des buissons d’épineux qui défendirent chèrement leur jolie parure... Nous prenions de l’altitude, mais toujours pas de bruyère, des cristaux de givre sur les bas-côtés qui n’avaient pas fondu en dépit du soleil...

gelée blanche

Nous entrions dans une zone pastorale où les troupeaux viennent en estive , témoin la présence d’abreuvoirs captant çà et là l’eau  vive et ruisselante en abondance dans nos montagnes ...

abreuvoir dans un tronc

Nous avons enfin trouvé des bruyères mais elles étaient presque toutes fanées, seules les extrémités des branches étaient encore colorées. J’ai repéré du houx avec de nombreuses boules déjà bien rouges,  mais je doute qu’à la fin de l’année la route soit accessible...Avant d’arriver au col permettant le passage vers une autre vallée, celle où j’ai grandi, nous avons traversé une hêtraie, les couleurs étaient magnifiques, mais il était déjà tard et la lumière insuffisante pour vous montrer l’or de la forêt ...

 

h_traie_en_automne

 

Arrivés au sommet vers 18 heures, le col de Spandelles à 1378m, le froid est devenu d’un coup plus piquant, il faisait 4°... De l’autre côté,là bas au loin devant nous, le Pic du Midi de Bigorre, émergeant au dessus des nuages...

 

pic_du_midi_de_bigorre

 

Nous sommes rentrés, heureux de cette balade vivifiante qui a convoqué dans nos esprits et nos coeurs des souvenirs chéris, car le jour de nos fiançailles, nous étions montés par l'autre versant passer un moment en famille dans ce paysage magnifique,  et autour de nous il y avait des êtres aimés aujourd'hui disparus ...

J’ai rassemblé mon butin et préparé ces couronnes qui commencent à fleurir sur les blogs et annoncent si joliment que la fin de l’année est proche et qu’il fait bon rentrer dans la maison...

cueillette d'automne fleurs feuilles et graines

Une structure de branchages tressés a servi de base à une couronne de buis sur laquelle un papillon en raku blanc est venu se poser. Je ne sais pas du tout comment vieillit le buis , restera-t-il bien vert en séchant ? cette couronne sera celle  de la porte d’entrée jusqu’au début de l’Avent...

couronne de buis et papillon raku

Les graines vaporeuses et légères venues garnir un simple fil d’alu souple de 2 mm de diamètre se sont posées à l’abri du vent au dessus de la cheminée de la salle à manger...

couronne de graines

La bruyère est venue s’enrouler sur la même base pour une couronne plus festive avec sa bougie miniature et sa pampille ...

couronne de bruyère

 

Il me restait juste assez de fleurs pour un petit cœur, histoire de vous remercier pour vos visites et commentaires si nombreux! Je suis hélas depuis quelque temps déjà comme l'a dit si joliment Marlène, la Chiffonnière d'étoiles, comme le lapin d'Alice, à la poursuite du temps qui me file si vite entre les doigts que je n'ai pas pu vous répondre...

coeur de bruyère

♥ Merci ! ♥

Et le lichen ? ...vous verrez plus tard  !

19 octobre 2009

Le plaid de la Princesse Elfie...

Dès son arrivée à la maison, Elfie a adopté le fauteuil de notre chambre pour ses petites  siestes et ses nuits. J’ai donc décidé de confectionner un petit plaid rien que pour elle tout en pensant à lui...

fauteuil de notre chambre

Un morceau de vieux drap, du lin uni et fleuri, un joli monogramme, du molleton pour le rendre bien moelleux, une piqûre pour matelasser la bordure...

plaid d'Elfie

Un ouvrage immédiatement adopté sitôt installé sur le fauteuil de la princesse, car depuis qu’elle est là, c’est SON fauteuil, je n’y dépose plus les vêtements le soir, car tout étant prétexte à jouer, mieux vaut éviter et donc elle  en a dorénavant l’usage exclusif ... quand je vous dis que c’est une princesse !

Elfie sur son plaid

D’ailleurs elle aime bien s’appuyer sur un coussin qui se trouvait là avant son arrivée et celui de son plaid, j’en profite pour vous le montrer. J’avais trouvé l’idée il y a quelques années dans une boutique de déco à Aix en Provence. La face avant est réalisée dans une serviette de table entière, un simple système de plis réguliers lui donnent du relief et met en valeur le monogramme, tout en la ramenant à une taille raisonnable ...pour un coussin. C’est très simple à réaliser, il faut juste être très méticuleuse pour que les plis soient bien parallèles...

coussin monogramme CF

Elle est pas belle , la vie ?

le confort d'un plaid rien que pour soi !

16 octobre 2009

Carnets d'automne: les marrons d'Inde,les noix et Mattin Partarrieu...

Je ramasse les marrons d’Inde qui tombent en ce moment avec un plaisir enfantin ... ces drôles de fruits non comestibles s’apparentent pour moi  aux galets ramassés sur la plage, j’aime en toucher les rondeurs lisses et brillantes... j’aime la coque tantôt  piquante  tantôt lisse à l’extérieur, et  moelleuse et tendre à l’intérieur, un petit nid douillet où le fruit a lentement muri bien protégé de toute agression, une vraie matrice...

marrons d'inde

En allant commander mon bois chez un agriculteur du village, j’ai  d’abord admiré ce noyer majestueux, solidement campé sur d’énormes racines affleurant la surface,   puis ramassé quelques noix...

le noyer pf

jusque là rien de bien extraordinaire, sauf que de l’autre côté du chemin il y a un autre noyer, et là surprise, il donne les plus grosses noix  que j’ai jamais vues...

noix gros plan

noix sur plat Partarrieu

Je vous les présente sur un plat en céramique signé du peintre basque Mattin Laurent Partarrieu. Un peintre découvert il y a plus de quinze ans  au Pays Basque, dont j’aime beaucoup les tableaux ... en général de très grands formats que nous avons plaisir à aller voir tous les ans à St Jean  de Luz dans la galerie Hordago qui l’expose en exclusivité.

hommage à la goulue  soirée au piano bar  au mois d'août à St Jean de Luz  au balcon rue d'Alesia

A propos de Mattin Partarrieu, Robert Doisneau disait de lui qu'il :"montrait la comédie du quotidien avec un regard amusé et tolérant..." et  j’ajouterais volontiers, plein de tendresse ...

Nous  avons trouvé une année ce plat, pièce unique d’une toute petite série de céramique, nous avons aimé les couleurs monochromes (si bien accordées à la saison et à ces carnets d’automne) et la galerie de visages si typiques de Partarrieu qui en orne le bord...

Partarrieu détails

Pour vous remercier de vos  visites et  commentaires toujours plus nombreux et attentifs, ce cœur garni d’une liane de baies rouge vif, cueillie dans une haie et que, malgré mes recherches, je n’ai pas réussi à identifier... J’avais pensé à du bois-joli, la baie en elle même y ressemble mais il ne se présente pas sous forme de liane, ce n’est pas non plus de la douce-amère qui, elle, est une liane...

liane de baies rouges

♥ ♥ ♥

Edit de 15h40: je savais bien en faisant appel à votre sagacité que je trouverai le nom de ma liane, c'est Domi qui me l'a suggéré et elle a raison, c'est du tamier commun ou "herbe aux femmes battues" ou encore "racine de feu" ou "raisin du diable" ou "vigne noire"... Dans le sud de la France, son nom occitan est reponchon qui se prononce "repountchoun". La baie juteuse est toxique, d'où ses surnoms populaires...

Merci Domi !

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12 octobre 2009

Couture et décoration pour la demoiselle de Bordeaux, suite...

M. Rose & Gris s’absentant pour son travail, je suis partie cette semaine avec Elfie à Bordeaux emportant avec moi diverses petites choses pour la demoiselle...

Un vide-poches pour déposer ses clés dans l’entrée sur le petit meuble à chaussures, un simple carré ouatiné, piqué sur une base de quinze centimètres au centre afin de faciliter la pliure au fer à repasser, deux œillets dans chaque coin, une cordelière de lin...

vide-poches 

 

Une housse pour la planche à repasser afin de la protéger de la poussière  et essayer de transformer en plaisir le moment où il faut aller la chercher et celui de la ranger... (pour transformer le repassage lui-même en plaisir, ce n’est pas gagné...)

housse planche à repasser

Deux petits panneaux décoratifs sur bois pour meubler un grand pan de mur blanc côté cuisine, juste avant le mur rouge au dessus du plan de travail...

côté cuisine

 

Enfin, devant l’impossibilité de faire passer par la porte d’entrée de l’appartement, le sommier acheté chez le Suédois, nous avions dû nous résoudre à prendre un sommier en kit et donc à acheter une boiserie de lit pour l’accueillir. La plus basique qui ne nous plaisait pas, mais ce n’était pas grave, j’avais une idée pour la transformer... La voici avant...

tête de lit

après...

tête de lit habillée de lin

Un épais ouatinage enfilé sur la tête de lit suivi d’une housse en gros lin, un ourlet quatre coutures, difficile de faire plus simple... moi, je préfère et vous ?

tête de lit et lampe

Quelques jours auparavant, j’avais trouvé une petite lampe que son abat-jour rose pâle et ses papillons découpés désignaient comme la lampe de chevet idéale...puisqu’une envolée de  papillons s’est posée dans cet appartement , de la pendule aux murs en passant par les assiettes...

DSC02842

Et j’avais emporté  quelques hortensias du jardin qui l’accueilleront  pendant quelques jours à ses retours de cours...

  bouquet d'hortensias

6 octobre 2009

Carnet d'automne: les courges...

La fin de l’été voit déjà arriver certaines courges sur les étals et le mois d’octobre voit s’élargir l’offre avec d’autres variétés qui viennent prouver pour autant qu’il le faille, la magnificence et la prodigalité de cette saison...

courges

Sous le nom de courge sont regroupées plusieurs espèces botaniques. appartenant au genre cucurbita. Jusqu'au XVIIIe siècle, en France, le terme « courge » a désigné les calebasses, et ce n'est que dans le courant du XIXe siècle qu'il s'est imposé pour désigner nos courges actuelles, c'est-à-dire les potirons et citrouilles.

courges gros plan

En haut à gauche, la butternutou doubeurre, excellente en gratin associée à la pomme de terre à la façon d’un gratin dauphinois, ou ajoutée dans une soupe de légumes à laquelle elle va apporter un moelleux et un goût incomparable, au centre le potimarron  au goût subtil de châtaigne que j’aime en velouté, rehaussé d’une touche de crème, en bas à droite le pâtisson ou artichaut de Jérusalem, un délice farci après une pré-cuisson entier à la vapeur, de sa propre chair associée à une brunoise de  champignons et de carottes,  revenue doucement , légèrement crémée, reversée dans le pâtisson soigneusement évidé et mis à gratiner avec un peu de gruyère. Au dessus du pâtisson, le patidou que je connais moins mais que je ne vais pas manquer de goûter et enfin cette citrouille plissée et verruqueuse à souhait avec cette couleur vert-bleu est une variété italienne la buen gusto de Horno, une découverte de mon dernier marché dont  la chair est orange vif, bonne crue râpée, cuite sous toutes les formes.

nature morte aux courges

Quelques bogues encore vertes de châtaignes sont venues apporter une touche de vert tendre qui fait le lien avec les pétales des hortensias que j’ai rentrés dans la maison pour profiter de leurs couleurs douces  et surprenantes,  des couleurs tendres alors qu'ils sont en fin de vie...

hortensias d'automne (2)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 octobre 2009

Deux livres en partage...(Voyages immobiles 11)

 

d_autres_vies_que_la_mienne

 

♥ Plusieurs jours après avoir tourné la dernière page, je vis encore avec les protagonistes de ce récit extraordinaire...

Emmanuel Carrère se trouve au Sri Lanka en 2004 pour des vacances dont il pressent que ce seront les dernières pour son couple au bord de la rupture. Il est le témoin du tsunami qui laisse l’île exsangue et fait des milliers de victimes dont une petite Juliette de 4 ans avec les parents et grand-père de laquelle il avait sympathisé à l’hôtel. Ce dernier l’interpelle au lendemain de la catastrophe ”toi qui est écrivain, tu vas écrire un livre sur tout çà ? tu devrais(...) moi, si je savais écrire, je le ferais”. Très peu de temps après, en France, la sœur de sa compagne, Juliette 30 ans( étrange hasard de cette similitude de prénom) meurt d’un cancer. Et ce sont ces vies: d'une part, celles de Delphine et Jérôme, les parents de l’enfant, celle de Philippe, le grand-père, d'autre part, celles de Juliette  magistrat et de Patrice, son mari, dessinateur de bandes dessinées et utopiste invétéré, qui ont trois petites filles, celle d’Etienne, magistrat lui aussi, collègue et ami  de Juliette, boiteux comme elle à la suite d’un cancer, épris de justice  comme elle avec qui il combat les organismes de crédit arrogants qui malmènent les plus fragiles et les plus démunis, ce sont donc toutes ces vies auxquelles Emmanuel Carrère va prêter sa plume pour un ouvrage de commande, qu’il va commencer puis laisser de côté pour écrire “Un roman russe”, impérieuse et vitale nécessité pour lui de mettre au jour les fantômes et secrets de famille avant de le  reprendre . Et en le menant à son terme,  il trouvera dans l’ouverture aux autres, enfin,  la possibilité pour lui de s’ouvrir à l’amour et à une certaine forme de sérénité ... Tout au long du récit de ces deux tragédies étrangères l’une à l’autre, il livre ses réflexions et l’écho en lui de ces rencontres intenses avec des personnalités d’une humanité bouleversante et d’une richesse humaine exceptionnelle. Sans jamais tomber dans le pathos ou le voyeurisme,  ce livre est un hymne à la vie magnifique, d’une rigueur et d’une honnêteté intellectuelle admirable. D’autres vies que la sienne certes, mais  ces vies croisées en sont indissociables et contribuent bel et bien à la constituer...

 

le_choeur_des_femmes

 

♥ Quelques temps auparavant, j’avais lu le dernier Martin Winckler.  Si vous aviez aimé ses précédents livres, “la maladie de Sachs” étant sans doute le plus connu puisqu’il avait fait l’objet d’une adaptation cinématographique, vous ne pourrez pas ne pas aimer ce roman généreux, foisonnant, émouvant, bouleversant aussi, une ode aux femmes et un plaidoyer pour une médecine plus proche des patients, pour une écoute plus attentive des soignants... ce sont là les thèmes chers à Martin Winckler, récurrents dans l’ensemble de ses écrits jusque dans les romans policiers... ne pas oublier qu’avant tout, il a exercé la médecine  pendant 25 ans et n’a eu de cesse de s’élever contre le mandarinisme et la soi disant toute puissance des médecins souvent trop imbus de leur savoir et trop formatés par la faculté pour entendre vraiment leurs patients et voir en eux autre chose qu’un cas médical  sorti du contexte de l’être humain dans sa globalité.

Jean Atwood, brillante interne des hôpitaux, futur professeur en  chirurgie gynécologique doit, avant d’obtenir le poste qu’elle convoite, passer par un stage de six mois dans un service de Médecine  de la femme, dirigé par un médecin généraliste à la réputation  sulfureuse, Franz Karma, chantre d’une médecine modeste, à l’écoute  de ses patientes qui l’adorent, entouré d’un personnel entièrement dévoué qui l’appelle par son prénom... du jamais vu pour cette interne carrièriste, aux dents longues qui n’a pas de temps à perdre à écouter les nanas lui raconter leurs jérémiades, elle ce qu’elle veut, c’est  du scalpel, des écarteurs,  des compresses, des maladies des vraies... la confrontation ne se passera pas du tout comme elle avait imaginé et elle  va être amenée à réviser ses positions et ses à-priori ...Ce roman fourmille de mille histoires, que l’on suit comme un feuilleton, il résonne de voix de femmes entendues par milliers.  Martin  Winckler n’a rien perdu de sa colère et de sa fougue contre la misogynie qui règne dans ces services qui devraient être au service de la femme et où les médecins se comportent  en dieux tous puissants, c’est un roman écrit dans une langue formidablement juste,  “qui parle, pleure, chante, s'enflamme, crie et passe sans crier gare par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. “(Télérama)...

J’adhère totalement aux idées de cet humaniste qu’est le docteur Marc Zaffran alias Martin Winckler et j’ai adoré ce pavé de 608 pages qui se dévore de façon addictive  et dessine à travers les histoires  chorales qui le composent le portrait de ce que pourrait bien être le médecin idéal...

Ce sont là deux livres très différents que je vous propose, qui m’ont enthousiasmée et émue, qui ont en commun une profonde générosité, des portraits humains vrais ou imaginés exceptionnels et une très belle écriture... Pour vous remercier de m'avoir lue jusque là et vous souhaiter un excellent weekend, je vous offre cette photo de ma clématite qui fleurit pour la quatrième fois de la saison...

cl_matite_d_but_octobre

♥ ♥ ♥

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