Les chines des derniers mois de l'année écoulée (fin)...
Bien que je ne sois pas entièrement satisfaite de mes photos, la lumière étant ce qu’elle est en ce mois de janvier plutôt morose, je n’attends pas plus longtemps pour vous montrer des objets chinés, longtemps cherchés en vain, que je désespérais de trouver, mis en scène dans mon entrée.
Et, bien que je cultive un certain décalage entre les moments vécus, la réalisation de certains ouvrages et leur mise en scène ou récit sur ce blog, il arrive parfois que trop de temps passe et que l ‘envie ne soit plus là. Aussi cette chronique des dernières chines de l’année écoulée trouve ici son ultime chapitre et si d’aventure, j’avais oublié quelque trésor, il apparaitra hors de toute chronologie à un moment ou un autre au fil de mes récits et photos...
Sauriez-vous , au seul vu de la photo déterminer quels sont ces objet si longtemps cherchés ?
Il s’agit des deux porte-chapeaux : l’un, vingt-huit centimètres de hauteur, classique en bois clair tourné, m’a permis de présenter le bibi rose chiné cet été après passage entre les mains expertes de ma belle-mère pour changer la voilette en piteux état, et l’autre, surprise de chine inespérée, un porte-chapeau de vitrine de modiste, 1m48 beaucoup plus rare selon ma brocanteuse et l’experte Chiffonnière d’Etoiles. Pour que vous vous rendiez compte de sa taille , il fallait qu’ils figurent tous les deux sur la même photo, nécessitant un recul qui du coup rendait moins évident la mise en avant de ces deux objets-là, d’autant qu’ils sont accompagnés de choses anciennes qui auraient pu être les sujets du message...
Au pied de la petite table en fer peint, une paire de sabots “montés” de femme, ainsi appelés car le sabot en bois se prolonge par une partie en cuir, datant du début du XXème siècle, une de mes premières chines. Sur la table, une merveille brodée en un fil sur un fil offert par une amie, représentant un couple de bergers avec leurs bêtes devant une ferme typiquement américaine. Juste à côté, une chaise ancienne refaite à blanc qui attend son habillage définitif, elle appartenait aux grands-parents de mon mari que vous pouvez voir sur la photo dans le cadre ovale avec leur premier enfant, ma belle-mère en 1930 !
En même temps que les porte-chapeaux, j’ai chiné deux fers sur cette belle brocante semestrielle. Deux fers, fort différents l’un de l’autre...
Le plus grand, dit fer kabyle (je n’ai trouvé aucune explication à ce nom pas plus que la brocanteuse qui en ignore l’origine) avec un long manche, décoré de fleurs a une semelle bombée et bien lustrée, ce qui témoigne de l’ usage intensif qui en a été fait... Le second est un fer qui servait pour la confection des fleurs artificielles en soie, pour donner un galbe aux pétales que l’on travaillait un par un sur un petit coussin. avant de les monter autour du pistil et des étamines assemblés à la main... Il en existait de toutes tailles et de forme ovale aussi. Celui-ci n’était pas le plus petit.
Ce fer m’a touchée car lorsque j’étais enfant, j’ai vu une dame les utiliser. Elle travaillait à domicile pour confectionner des fleurs ensuite revendues aux grands couturiers. Et elle avait confectionné devant mes yeux émerveillés , une rose que je garde précieusement malgré les outrages du temps...(Nicole, Jean-Pierre, je parle là de la sœur de Tala) J’ai eu beaucoup d’émotion à trouver ce petit fer ...
Pour clore cette petite chronique, parce que janvier qui va s’achever est le mois des vœux, voici comment j’ai présenté les cartes de vœux reçues . Las ! avec la vogue des textos et des mails, le nombre de cartes échangées à cette occasion se réduit comme peau de chagrin d’année en année, et devenues trop rares à mon goût, je les ai rassemblées dans une petite cage face à l’entrée, sur le pilier de l’escalier...
Ainsi installés, les vœux reçus vont travailler en synergie pour se réaliser et bien que peu nombreux sur papier, le cru 2010 va être excellent ! Mais si, j’y crois !!!
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