Pochettes aux demoiselles (suite)...
Ce n’est pas sur une mais sur trois cartes de Gaëlle Boissonnard que j’avais craqué ce printemps et moi qui n’aime pas faire deux fois la même chose, je me suis lancé le défi de réaliser trois pochettes différentes sur un même schéma...
♥ Pour vous présenter la seconde, j’ai associé du rose et du gris !!!
Six serviettes de table chinées il y a trois ans, teintes ces jours-ci avec le rose fuchsia n°29 (une cuillère à soupe ? j’ai oublié le dosage exact.. Tu devrais noter ! me dit chaque fois monsieur Rose & Gris et il a raison ...) Un joli monogramme inscrit dans un losange, une incrustation dans un angle, une double rangée de jours sur tout le tour et un lin granité très agréable à l’œil et au toucher...A côté un faitout en tôle émaillée grise en parfait état hormis le couvercle où quelques éclats sont les témoins de ses bons et loyaux services passés...
La pochette est en lin rose, la demoiselle est transférée sur un carré de tissu à pâquerettes sur fond gris de la Droguerie, lui-même posé sur une bande échantillon de tissu brodé violine donné par ma sœur. Et comme j’ai bordé cette bande d’un galon fleuri, pas de passepoil pour cette pochette-là pour ne pas la surcharger... le même petit imprimé pâquerettes a été utilisé pour doubler la bandoulière et la pochette...Une discrète touche de bleue sur la carte reprise par un bout de biais entre deux autres rubans sur le côté...Cette fois-ci le froufrou est dans le même lin rose que la pochette...
♥ Pour la troisième , il se trouve que j’avais d’abord eu un coup de foudre pour un biais à la Droguerie et que cette carte là s’associait parfaitement avec ce biais, pour une pochette dans les couleurs estivales, ensoleillée par l’orange et rafraichie par le bleu turquoise, une couleur que j’aime depuis toujours porter l’été...
Sur fond de lin naturel, la demoiselle qui danse avec les étoiles et la lune dans sa robe de nuage est posée sur un coton satiné turquoise, que l’on retrouve en doublure de la pochette et de sa bandoulière. Ce carré est posé sur une superbe dentelle ancienne sur tulle blanche, qui fait écho à la robe de la demoiselle, dentelle bordée d’un simple croquet blanc.Tu la reconnais, Monica ? Le biais qui m’avait inspiré m’a servi à faire le froufrou et à border la poche intérieure...
Chèche emprunté à la demoiselle de Poitiers pour la similitude parfaite de ses couleurs avec les miennes !
Sur la première photo vous pouvez voir une toute petite tasse et sa sous-tasse. Je vais vous raconter son histoire, je ne l’ai pas chinée, pourtant elle est ancienne et elle a fait un très long voyage...
Mon grand-père maternel, professeur de philo-latin-grec était aussi principal de collège et il avait reçu toute une année un ou deux étudiants chinois qui avaient vécu au pensionnat du collège. Ce sont eux qui avait apporté en cadeau cette tasse, enfin j’imagine un service complet mais elle est la seule rescapée, c’est maman qui à l’époque était enfant, dans les années 20-30, qui m’a raconté l’histoire et transmis la fameuse tasse, elle y tenait beaucoup...Il faut dire que dans ces années-là côtoyer des étudiants chinois devait paraitre sacrément exotique, les échanges estudiantins ne connaissaient pas la même vogue et la même facilité que maintenant... Ce n'était pas des collégiens, comment mon grand-père avait-il été amené à les recevoir ? comment le contact avait-il été noué ? Je ne le sais pas, je peux juste imaginer...
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