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Rose & Gris
24 février 2013

La petite-fille de Valentine...

Vous souvenez-vous, lorsque je vous avais présenté Valentine, Anatole et Adélaïde j’avais rêvé tout haut de trouver un jour un mannequin enfant. Or, il y a quelque temps, ma voisine vient me voir et me montre une photo prise avec son portable dans un magasin de linge du village voisin qui liquidait avant fermeture définitive, en me disant “j'ai vu çà, j’ai pensé que tu serais intéressée”... "çà", c'était des mannequins ...Je suis allée les voir, je suis repartie, j'ai hésité, je suis revenue et j’en ai finalement emporté un à la maison, en taille enfant évidemment. Oh ce n’était pas de ces  mannequins anciens aux formes fabuleuses qui font tant rêver, mais des mannequins de l’usine voisine ( celle de la marque Petit Boy qui avait fermé ses portes quelques années auparavant) que le propriétaire du magasin en liquidation avait alors rachetés...

mannequin enfantUn corps en polystyrène recouvert d’une housse de jersey écru, un support en inox, un pied et un embout de cou en bois verni blond... bof, bof mais au vu des prix pratiqués pour les vrais mannequins anciens taille enfant tellement rares qu’ils en deviennent mythiques et qu’ils dépassent de beaucoup la barrière psychologique  de prix que je mets à certaines choses, comme dirait  Marlène, je me suis dit que l’investissement de 15€ que je venais de faire ne pouvait que m’apporter du plaisir ...après transformation évidemment !

le Petit Echo de la Mode

Vous l'avez compris, je me suis amusée avec un collage d’articles d’un Petit Echo de la Mode de 1928... J’ai utilisé des morceaux de papier suffisamment grands pour être lus en partie au moins, publicités, infos pratiques, lectures ou articles de fond , regardez le nom de la chronique d’éducation sur la photo centrale tout en bas de la mosaïque, “Le jardin des âmes”, n’est-ce pas joli et poétique ? un vernis mat à tableaux sur le collage, la tige support métallique remplacée par une tringle en bois au bon diamètre, le pied poncé et le tout peint en off-black puis ciré , je vous présente

Léopoldine ...

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Elle a trouvé place sur le palier de repos aux côtés d’Adélaïde et selon mon humeur sera vêtue ...ou non de cette ravissante petite blouse entièrement cousue et plissée main chinée il y a déjà longtemps...Je l’aime aussi beaucoup dans le simple appareil de son habit du Petit Echo de la Mode et sa jolie silhouette cache dorénavant bien son origine industrielle du XXe siècle, ne trouvez-vous pas ? blouse plissée

Pour avoir un avant-goût de printemps, en attendant que fleurissent ceux qui parsèment le jardin, j’ai installé dans le légumier de mon arrière-grand-mère, des bulbes de muscaris au doux coloris bleu...j’adore ces délicates petites clochettes...

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19 février 2013

Comment les hasards de la brocante me ramènent à Eugénie...

Avant de vous montrer l’un de mes derniers coups de cœur en brocante, quelques images bienfaisantes de ciel bleu lors d’une courte promenade dimanche matin dans les environs...

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Se réjouir de voir que le gave de Pau a retrouvé de belles couleurs...Plus loin sur le piémont, se croire transportés en Nouvelle-Zélande dans le Fiordland National Park tant  la mousse est omniprésente, du sol au tronc des arbres en passant par les pierres...

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forêt moussue DSC03773

En redescendant vers la maison, admirer les signes avant-coureurs du printemps comme ces chatons épanouis qui font le bonheur des abeilles et des paons de jour qui se saoulent de nectar à n’en plus finir...

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♥ ♥ ♥

Ne pas vous faire languir plus longtemps...

chaise NIII

Coup de foudre immédiat lorsque je l’ai vue... savez-vous ce que c’est ? et pourquoi je vous parle d’Eugénie ?

En faisant des recherches, je suis à nouveau tombée sur elle...Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le tabac connut un extraordinaire engouement et devint dans la haute société, le symbole de l’élégance masculine et d’un certain art de vivre. Tout naturellement dans ces cercles, la nécessité d’avoir une pièce consacrée à “l’art” de fumer apparut et après le dîner , il était de bon ton pour les messieurs de quitter les dames et de passer au fumoir le temps d’un cigare ou de quelques cigarettes. Le plus éminent des fumeurs était l’empereur lui-même et l’impératrice Eugénie avait pour le tabac une grande aversion, de là à penser qu’elle fut à l’origine de la création de ces pièces dans les résidences impériales et par là même dans toute la haute société, il n’y a qu’un pas...

Et ma chaise, alors ? C’est une chaise fumoir Napoléon III...

On s’y installait à califourchon et on s’appuyait confortablement sur l’accoudoir pour fumer...d’où la forme particulière du “dossier” qui n’en est pas un de cette chaise...restaurée par mon brocanteur préféré, il a bousculé les genres et hardiment utilisé des matériaux dont le contraste fait tout le charme de la chaise: morceau de sac de La Poste pour l’accoudoir et cuir velours pour l’assise tandis que le dessous du siège est tendu de cuir lisse noir.

 cale-reins

L’envie de lui réaliser un petit cale-reins, puisqu’elle sera utilisée dans une position classique, s’est  imposée à moi et voici donc ma chaise en situation au coin de la cheminée...

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♥ ♥ ♥

DSC03826 Mousse ramenée ce matin-là installée au pied des dernières jacinthes dans l’entrée...(cône en zinc chiné)

♥ ♥ ♥

Merci à vous pour vos commentaires sur le billet précédent, je n’ai que peu répondu, des maux de tête incessants me font réduire le temps que je passe sur l’ordinateur, mais soyez assurés que vos messages et votre présence sur ces pages me font infiniment plaisir...

 

 

4 février 2013

La villa Eugénie...

 29 30 janvier biarritz-001 Alors qu’elle n’est encore qu’une enfant, celle qui deviendra la dernière impératrice des français,  Eugénie, passe ses vacances à Biarritz et tombe sous le charme de la côte basque. Après son mariage avec Napoléon III en 1853, le couple vient passer l’été à Biarritz et l’empereur est conquis à son tour . Il fera construire en 1854 en dix mois un palais pour y loger la cour: la villa Eugénie.

crédit photo internet

Et pendant 16 ans, le couple impérial honorera son rendez-vous estival avec Biarritz. A la mort de l’empereur, la villa devenue propriété d’Eugénie, est mise en vente et transformée d’abord en Hôtel-Casino avant de devenir en 1893, l’Hôtel du Palais. Ravagé par un incendie en 1903, il est alors reconstruit avec une aile supplémentaire, et prend l’allure qu’on lui connait  en forme de “E” en hommage à celle qui l’a inspiré. Depuis 2011, l’hôtel fait officiellement partie des douze Palaces de France...

crédit photo internet

Lieu mythique, qui a vu défiler tout le Gotha européen jusque dans les années 20, remplacé aujourd’hui par de nombreuses célébrités, écrivains, acteurs, hommes politiques, le palais au bout de la grande plage de Biarritz fait rêver petits et grands, biarrots ou touristes...

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Suivez-moi, j’ai eu le privilège d’y passer la nuit...

En rentrant, comment ne pas être sous le charme, car au delà d’une décoration assez chargée et fastueuse, ici à l’opposé des hôtels à l’atmosphère impersonnelle, les lieux ont vraiment une âme et avec un peu d’imagination, on se trouve très vite transportés dans une autre époque... 

intérieur PalaisLa salle du restaurant principal, une avancée en rotonde sur la terrasse dominant l’océan offre un spectacle toujours renouvelé et magique...

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De nuit, les spots éclairant la côte offrent une vue imprenable sur les vagues qui heurtant les rochers, éclatent, rebondissent et  jaillissent en gerbes furieuses d’eau et d’écume à plusieurs mètres de hauteur parfois...Mieux vaut alors ne pas trop s’approcher du bord de la terrasse...

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J’ai aimé me promener dans les couloirs jalonnés  de ces somptueuses jarres de la poterie basque Goïcoechea remplies d’orchidées par brassées, fouler les tapis bordés d’abeilles impériales, rencontrer ici et là de délicats fauteuils, comme une invitation à se reposer, souvenir du temps où les ascenseurs n’existaient pas...

  couloirs

J'ai aimé lire sur les portes des suites, les noms des célébrités qui ont fréquenté l’hôtel et y ont laissé leur empreinte, regarder les innombrables photos anciennes, gravures qui ornent les couloirs et témoignent de l’histoire de l’Hôtel...

noms des suites

J'ai aimé savourer le luxe discret et cossu d’un linge de toilette blanc, épais, mousseux, monogrammé, fourni en abondance, le confort d’une penderie dont la tringle s’éclaire à l’ouverture des portes et aux cintres en bois en nombre, le luxe d’une robinetterie parfaite et pourtant sans ostentation ni bling-bling, la chambre éclairée, le lit ouvert pour vous accueillir le soir au retour de votre promenade, le confort absolu de la literie...

luxe et monogramme

 

et le lendemain matin savourer le buffet somptueux du petit-déjeuner, plaisir de l’œil, plaisir des papilles, mais je n'avais pas pris mon appareil photo, plus soucieuse de vivre le moment que de l'immortaliser ! 

Ici règnent l' amour du travail bien fait et la quête de l’excellence, pas de place pour les jean-foutres ni les paresseux, l’à peu-près n’a pas droit de cité et chaque client  est un prince ou se sent comme tel...

portrait eugenie ter 

Ce qui me ramène à Eugénie, l’une des plus belles femmes de son temps selon les critères de l’époque, savez-vous qu’elle a beaucoup œuvré pour faire progresser la cause des femmes? Elle intervint personnellement pour que soit signé le diplôme du baccalauréat de Julie-Victoire Daubié, première femme à l’obtenir, elle remit à Rosa Bonheur la  légion d’honneur, pour la première fois remise à une femme et obtint que  Madeleine Brès puisse s’inscrire en faculté de médecine lui permettant ainsi de devenir la première française médecin ...

Les trois portraits d’Eugénie sont de Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) portraitiste attitré du Gotha de son époque. Le tableau suivant, du même peintre, l’Impératrice Eugénie entourée de ses dames d’honneur (1855) se trouve au château de Compiègne.

L'impératrice Eugénie entrourée de ses dames d'honneur 1855

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