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Rose & Gris

8 juin 2011

Le parfum des tilleuls en fleurs...(Voyages immobiles 21)

Quelquefois, on  fait des projets et il suffit d’un grain de sable dans les rouages des jours pour que ces projets soient annulés, repoussés ou tout simplement oubliés... Le grain de sable pour moi a été une opération en urgence d’un genou, trois jours où le temps s’est suspendu, mais comme vous le verrez plus loin , cela n’a pas eu que des désagréments... Impossible de vous répondre sur mon dernier post comme je l’avais projeté, impossible de bricoler dans la maison  avec l’aide de M.Rose & Gris qui avait pris des congés pour cela, impossible de ...

Qu’importe, lorsque je suis sortie de clinique, les tilleuls embaumaient, je ne sais même plus s’il faisait beau, dans mon cœur et ma tête, il faisait soleil et s’il n’y avait eu  les soins infirmiers et la rééducation, cela aurait pu n’être qu’une sorte de  parenthèse. Dans la chambre avec moi, une vieille dame de 83 ans avec une vilaine fracture, la pauvrine atteinte de Parkinson et d’Alzheimer était dans un monde quasiment inaccessible alors la côtoyer m’a permis de relativiser beaucoup de choses et de me dire en sortant que jamais les tilleuls n’avaient senti si bon, que  la vie était belle et qu’il fallait croquer dedans à pleines dents ...   Elle, est-ce qu’elle les aurait senti, les tilleuls ?

J’avais déjà lu deux livres dont je voulais absolument vous parler, cette histoire là m’a permis d’en lire trois autres !!! Sans scrupules, sans mauvaise conscience, voyager immobile dans des univers très différents, être là et pourtant ailleurs, gommer ce temps qui s’étire... quel plaisir !

la nonne et le brigand

De Frédérique Deghelt, j’avais adoré “La grand-mère de Jade”, souvenez-vous, c’était un de mes coups de cœur de l’année 2009, ce début d’année, j’ai lu d’elle encore “La vie d’une autre”  et aujourd’hui c’est de son dernier opus dont je veux vous parler...

Lysange se lance dans une relation passionnée et torride avec Pierre , un photographe de guerre rencontré dans un aéroport et dans le même temps répond à la lettre d’un inconnu, Tomas qui lui propose de lui confier sa maison alors que lui-même part pour le Brésil. Dans cette maison, elle va trouver un cahier dont la première phrase lui semble s’adresser à elle: “Je ne savais  pas ce que c’était l’amour, je ne savais rien de ce qui nourrit et dévaste, alors sans ce savoir je n’étais qu’une petite chose lancée sur les routes et sans arme pour affronter la vie.” C’est le journal d’une nonne partie au Brésil ans les années 50.

Lysange  et Tomas vont peu à peu s’apprivoiser, elle est très intriguée par cet homme qui semble lui cacher quelque chose, et ses séjours dans la “cabane” du Cap-Ferret lui permettent de souffler un peu et de réfléchir à la passion dévastatrice qu’elle vit avec Pierre, une relation compliquée qu’elle n’a jamais connue... Elle  plonge aussi à chacun de ses séjours dans le journal de la nonne avec fascination...

Je ne veux pas trop en dire sur ce roman magnifique, je l’ai fait lire à ma belle-mère et comme moi, comme Véronique qui me l’a prêté et aussi Aifelle, j’ai adoré les pages du cahier de la religieuse et je les attendais avec impatience... Les pages où Lysange parle de sa passion, écrites dans une langue enfiévrée et décomplexée m’ont parfois agacée, mais c’est écrit d’une façon extraordinaire.  J’ai beaucoup aimé la relation avec Tomas et l’histoire qui se dévoile peu à peu, un personnage extrêmement attachant... La description du Brésil et du Cap-ferret est fantastique. J’ai adoré la fin de ce très très beau roman...

A la fin du livre, l’auteur a rassemblé les références des musiques qui l’ont accompagnée durant l’écriture de  cet ouvrage. J’ai aimé écouter ces musiques dont l’une  est intégrée à l’histoire. Et si vous avez envie d’en savoir plus sur le cheminement de l’auteur, lisez l’échange passionnant qu’elle a eu avec Françoise.

La forêt des 29 

D’Irène Frain, cela faisait longtemps que je n’avais rien lu et j’ai dévoré cet ouvrage,  basé sur des faits réels forcément romancé mais absolument passionnant parce que les descendants de cette histoire existent, elle les a rencontrés et parce que cette histoire d’écologistes avant l’heure est tout simplement stupéfiante. Elle se passe en Inde il y a plus de cinq siècles. Dans ce pays aimé des poètes, les puissants ont tout saccagé. Pour leurs constructions mirifiques (il s’agit du Rajasthan, lieu touristique s’il en est pour ses palais incroyables), ils ont déboisé les forêts, méprisé les forces de la terre et du ciel. Le vent s’engouffre dans les villages, la sécheresse s’installe, le fossé entre les riches et les pauvres devient intolérable, la misère rode, la vie est en danger. Pourtant chacun courbe l’échine.

Un jeune paysan va refuser la fatalité. Rejeté par les siens Djambo a rejoint le peuple des Errants, connu la faim, la soif, la passion, l’inanité des rêves d’abondance.Avec quelques vagabonds, il fonde une communauté dont la survie tient à 29 principes simples. Leur ligne directrice: le respect de la nature et de tous les êtres humains. Ces principes vont permettre au Pays de la mort de ressusciter.

Ce qui est fabuleux, c’est qu’il y a encore de nos jours au XXIème siècle des gens qui vivent selon ces principes, les Bishnoïs, 29 en hindi.  Lisez ce livre, une épopée extraordinaire qui vous happe dès le début, Irène Frain est une conteuse hors pair et qui ne peut que toucher  tant la démarche de Djambo est juste et trouve une résonance encore à l’heure actuelle dans tous les pays. Il prônait l’abolition des castes, l’égalité des hommes, la protection de la nature et de tout ce qui est vivant... Alors que la planète entière se rend compte qu’on ne peut pas impunément faire n’importe quoi  ainsi qu’on l’a fait durant des décennies, ce récit  prend une dimension universelle qu’il faut entendre d’urgence. Lisez ce livre, allez voir le site d’Irène Frain, regardez les photos , les vidéos qu’elle a ramené de son enquête au Rajasthan et pour les parisiens ou ceux qui auront la possibilité d’y aller, jusqu’au 14 juin, les Bishnoïs  sont dans le métro à la station Montparnasse avec une fresque photographique gigantesque de Frank Vogel, pour les autres une vidéo ici. Enfin, un documentaire de 52 mn  passera sur France 5 le 11 juin à 16h.

julius winsome

Julius Winsome, quinquagénaire, vit solitaire dans un chalet au cœur de la forêt du Maine. Fils et petit-fils d'anciens combattants qui lui ont transmis leur horreur de la violence, Julius ne chasse pas, contrairement aux hommes virils de la région. Il préfère chérir ce que son père aimant lui a légué : les milliers de livres qui tapissent son chalet et le Lee-Enfield, ce fusil rapporté par son grand-père anglais des tranchées de la Première Guerre mondiale. Son unique compagnon est son chien Hobbes. La mort de ce dernier, abattu par un chasseur, déclenche chez cet homme doux une fureur meurtrière. Les halles crépitent alors dans la forêt enneigée. Julius Winsome est l'histoire tendue et émouvante d'un " étranger" à la fois hypersensible et détaché, amoureux de la langue et misanthrope. Avatar du Meursault de Camus, qui tuait "à cause du soleil ", Julius Winsome tue à cause de la neige, symbole de pureté et de deuil. Écrit dans un style puissant et poétique, ce récit d'amour, de vengeance et de mort est à l'image du paysage, âpre, froid, cinglant. C'est aussi un hymne à la nature et à ses créatures sauvages.

 Que dire de plus que cette quatrième de couverture, sinon allez vite à la rencontre de Julius, cet homme fascinant que l’on n’arrive jamais vraiment à blâmer alors même il fait montre d’une sauvagerie implacable qui contraste tellement  avec ce qu’il est, avec ce qu’il aime profondément... Il fait froid dans le Maine l’hiver( c’est l’état d’origine de la race de ma princesse Maine-coon), installez -vous avec un plaid douillet tant les descriptions vous transporteront là-bas dans ce chalet  en plein hiver. Julius s’installe dans le fauteuil de son père en savourant un livre et un thé dans une jolie porcelaine et estime avoir de la chance. Ecoutez-le raconter sa vie solitaire et son enfance ... c’est un livre au charme puissant, une écriture d’une grande sobriété, un personnage éminemment attachant... De nombreux extraits chez  Véronique (c’est encore elle qui me l’a prêté !) et  L’or des chambres .

trois vies chinoises

Par l’auteur de “Balzac et la petite tailleuse chinoise” paru en 2000 que j’avais beaucoup aimé.

C’est un petit livre stupéfiant d’une noirceur absolue qui décrit la vie (brisée) de trois adolescents vivant sur une île curieusement nommée Ile de la Noblesse alors que c’est l’île dépotoir de la Chine moderne industrielle, où l’on stocke et recycle les déchets électroniques. Un lieu d’une pollution inimaginable où l’eau  intoxique la végétation et les hommes. Trois destins dont le seul lien est d’habiter sur ce lieu maudit. Trois contes féroces qui dénoncent les méfaits de la civilisation.

Dans le premier, un gamin d’une douzaine d’années qui en parait 70, atteint de la progeria, maladie génétique qui se manifeste par un vieillissement prématuré est acheté par le directeur de la prison à sa tante. Il est enfermé dans un entrepôt désaffecté et soumis à une série d’exercices dont il se réjouit, persuadé qu’il est qu’il  va se produire  bientôt dans un cirque prestigieux et connaitre ainsi la gloire...

Dans le deuxième, la fille du gardien du réservoir d’eau (désaffecté !) s’entraine au patinage artistique  pour éblouir son père qui veut faire d’elle une championne. Sa mère qui souffre d’un empoisonnement au plomb disparait. Lorsque la jeune fille trouve un os au fond de l’eau, elle en tire des conclusions qui briseront sa vie et celle de sa famille...

Dans le troisième conte, un adolescent tente à travers la peinture et la photo de dépasser et de sublimer les conditions atroces dans lesquelles il a grandi avec un frère fou dont la mère a forgé elle-même la chaine.

Comment vous dire ce que j’ai éprouvé ? ce livre est un véritable coup de poing, court, dense, d’une sobriété  et d’une efficacité redoutable il dépeint des tragédies et pourtant il y a une poésie et une humanité terrible qui s’en dégage. M. Rose & Gris n’a pas aimé, si je vous en parle  ici c’est que c’est assurément un livre qui ne laisse pas indifférent, un livre qu’on n’oublie pas de sitôt qui amène à une réflexion sur les déchets de notre civilisation et la capacité exceptionnelle de l’être humain à transcender  l’horreur ...

les chaussures italiennes 

  A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l'archipel. Depuis qu'une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s'est isolé des hommes. Pour se prouver qu'il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s'y immerge chaque matin. Au solstice d'hiver, cette routine est interrompue par l'intrusion d'Harriet, la femme qu'il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer. Le temps de deux solstices d'hiver et d'un superbe solstice d'été, dans un espace compris entre une maison, une île, une forêt, une caravane, Mankell nous révèle une facette peu connue de son talent avec ce récit sobre, intime, vibrant, sur les hommes et les femmes, la solitude et la peur, l'amour et la rédemption.

Un très gros coup de cœur pour ce livre-là, merci  encore à Véronique ! J’ai adoré cette histoire et pourtant on ne peut pas dire en soi qu’il soit attachant,  cet homme reclus volontaire sur son île, en 12 ans , pas une fois il n’a autorisé le facteur , la seule personne qu’il voit quotidiennement à pénétrer chez lui ne serait-ce que le temps d’un café ! Quand il l’ausculte, car c’est un malade imaginaire qui se découvre chaque jour ou presque de nouveaux maux, c’est dehors sur un banc... Les personnages sont tous insolites, en rupture de société condamnés à l’incompréhension, à la solitude , à la mort, à la violence. Ils n’en sont pas moins profondément humains et attachants, les portraits de femmes, étonnantes, sont très réussis. L’atmosphère est particulièrement étrange,  la nature omni présente,  et tout superflu est gommé de l’environnement et de la vie des personnages. La venue de Harriet va être le point de départ d’une véritable renaissance pour le héros qui va enfin affronter ses souvenirs et regarder sa vie en face, faire face à ses démons, cesser de se mentir à lui-même et aller vers la rédemption en ayant, enfin, des relations d’amour avec les autres... Il n’accepte pas facilement ce bouleversement dans son existence et  prend la fuite plus d’une fois, de toutes façons la fuite , c’est l’histoire de sa vie !  Si en apparence les choses sont assez noires, les personnages sont tous des handicapés de la vie, de la communication, il y a des moments de grâce absolue dans ce livre magnifique... Elle pensait que je l’aimerais plus qu’elle, elle avait raison, elle commence à bien connaître mes goûts, Véronique! Si le cœur vous en dit, allez lire ce qu’elle en a pensé justement, c’est .

Merci de m’avoir suivi jusque là, je termine en vous offrant quelques fleurs de mon jardin:

 verveines, magnolia et clématite...

verveines

magnolia

clématiteclématite 2

J'ai découvert Hugh Coltman dans la liste des musiques de F.Deghelt...

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23 mai 2011

Cadeau(x)...

album Jules pochette

A votre avis que peux-bien contenir cette petite pochette que je vous présente sur un grand napperon délicatement brodé de fleurs, papillons et nœuds chiné récemment ?  Un album photos de poche, tout simplement, pour mon amie Brigitte, heureuse grand-mère d’un petit Jules cher à son cœur. Aussi pour qu’elle l’ait toujours sous les yeux, je lui ai confectionné un album accordéon  recto verso avec une dizaine de photos format 5x8, bien protégé dans sa pochette assortie, facile à glisser dans le sac à mains  ou la valise...

album Jules pf

lin naturel et liberty mitsi  breloque petit ours, bouton recouvert home made...

amaryllis rouge troisième tige

La troisième tige de mon amaryllis lourde de cinq fleurs a cassé, une carafe l’a recueillie, en compagnie de quelques traines de lierre panaché. Elle continue de nous offrir avec générosité son opulente, flamboyante et lumineuse floraison...

besace et trousse Michèle 

Pour mon amie Michèle qui nous avait généreusement offert l’hospitalité à Paris l’été dernier , une besace dans une chemise ancienne chinée en même temps que celle  que j’ai transformée  et offerte à ma cadette à Pâques, teinte dans un ton de bleu grisé-vert... (le jour où j’ai pris ces photos, fin février,  il n’y avait pas de lumière et j’ai eu du mal à restituer la couleur exacte: entre celle de la photo ci dessus et celle de la photo ci dessous ! )

besace Michèle détails 2

Un fond ovale passepoilé, matelassé à l’intérieur pour la tenue (doublure plus jeffitex), bandoulière passepoilée, boutons recouverts pour remplacer les minuscules boutons d’origine, grande poche intérieure fermée par bouton et bride, attache clé sur un côté, petite poche téléphone, un ”M” appliqué , le monogramme d’origine était en partie adéquat !

 trousse Michèle 

Pour l’accompagner,  une petite trousse  passepoilée,  doublée, fermée par fermeture à glissière. Deux papillons légers s’y sont posés... Et pour son mari grand voyageur, un pochon à chaussures...

DSC08558

Transfert à partir d’un papier de L’éclat de verre, l’homme élégant des années 50-51 et 56-57...

Très occupée en ce moment à la maison et au jardin, j’ai passé peu de temps devant l’ordinateur et c’est  ici que je vous remercie de tout cœur de vos commentaires et mails... Je vous avoue n’avoir répondu à personne, pourtant c’est avec un immense plaisir que je me suis posée quelques instants pour vous lire...

MERCI ♥ !

11 mai 2011

De la chine, des fleurs et des merveilles pour bébé...

 mise en scène dans la cheminée de la SAM

La récolte 2010 de lavande  a longtemps tenu la vedette dans la cheminée de la salle à manger, y passant même la période des fêtes de fin d’année, et une soudaine envie de changement s’est vue comblée avec cette valise ancienne chinée il y a peu et ce petit manteau de baptême, chiné sur le marché de Lourmarin lors d’une escapade en Provence...J’ai donc descendu la valise à chapeau pour compléter la scène, cueilli quelques iris et installé un bouquet odorant de muguet du jardin de mes beaux-parents dans un crémier art déco de famille...(installation faite un peu avant Pâques, le muguet évidemment est fané depuis longtemps !)

valise et muguet détails

La valise a reçu juste un peu de cirage pour raviver le lustre de sa couleur noire, un peu de cirage marron sur les angles et de quoi fixer la rouille sur les ferrures... L’intérieur est dans son jus, une toile beige auréolée et salie... dès que je lui aurais fait une beauté je vous la montrerai...

 iris et muguet

Sur la chaise d’enfant de ma belle-mère, bleue à l’origine et repeinte en gris, est sagement installée sa poupée. Le manteau de baptême est un peu grand mais avec quelques plis dans le dos et sur les épaules, il fait illusion et habille joliment la demoiselle...

poupée de Nanie 

Ce ravissant petit manteau avec cape attenante est en ottoman de coton, entièrement doublé de fine batiste  et bordé d’une dentelle au lacet savamment appliquée en profonds triangles remontant  sur le bas du vêtement...

poupée de Nanie détails

Cette charmante pièce m’a donné envie d'enfin  vous montrer une autre plus imposante chinée en octobre, mais qui attendait mon bon vouloir pour réparer l’accident dont elle avait été l’objet et qui m’avait permis de l’acquérir à un prix cadeau: 9 euros ! Un très beau manteau de baptême mais avec un accroc sur le bord du  vêtement juste devant ...

accroc manteau de baptême

J’ai donc patiemment décousu l’empiècement plissé pour dégager les parementures , décousu parementures et ourlet et remonté le bas de l’ourlet, heureusement très large,  refait le coin en onglet... Voici donc ce manteau aujourd'hui, ayant retrouvé sa splendeur, seul l’envers de l’ourlet trahit l’accident dont cette belle pièce a été victime...

DSC09025

Un très fin piqué de coton (l’ottoman de celui du dessus présente une côte plus épaisse) entièrement brodé à la soutache avec des entrelacs compliqués à souhait pour un effet riche et élégant... Je n’avais pas imaginé qu’en décousant l’ourlet, la partie inférieure de la soutache se découdrait aussi ! Je l’ai donc recousue, en pestant car c’est difficile à piquer mais en admirant  intérieurement l’habileté de la brodeuse d’antan qui avait réalisé cet ouvrage....Sur la photo, on ne se rend pas compte de l’ampleur du  bas du manteau, mais de nombreux plis au dos donnent une largeur importante et bien sûr il est brodé sur tout le tour ! De plus près, admirez ce travail patient et magnifique, la soutache,  ici un fin lacet de coton,  mais qui pouvait être en laine ou en soie, est entièrement posée  à la main, les minuscules points sont visibles à l’intérieur du manteau seulement...

manteau de baptème détails

♥  Dans le broc en zinc, les iris ont laissé place à des pivoines achetées sur le marché...

  puis à des arums du jardin enlacés de lierre ...

pivoines et arums pf

9 mai 2011

Matières...

♥ ♥ ♥

L’en-tête de l’un des mandats chinés  récemment m’avait donné une idée, j’ai donc rassemblé des tissus naturels de matières et textures différentes et je leur ai ajouté  cet en-tête scanné en guise d’étiquette...

 tissus naturels

Du lin, du chanvre, du métis,  du fin, du rustique, du tissé serré, du tissé lâche.... j’aime ces matières autant à l’œil qu’au toucher et je me plais à rêver devant chacune d’elle à ce que je pourrais en faire...

matières

 

♥ ♥ ♥

Ce printemps, chaque jour amène dans le jardin une  nouvelle variété de papillon... ils étaient absents depuis quelques années et leur retour signifie peut-être enfin que l’utilisation de produits phytosanitaires dangereux pour l’environnement et l’homme est en régression... trop tôt pour crier victoire mais quel plaisir de les revoir !

Admirez la matière de ses ailes soyeuses et son corps de velours...

papillon petite tortue

Une Petite tortue ou Vanesse de l’ortie sur une fleur de ciboulette...

♥ ♥ ♥

Lorsque j’avais vu son idée en décembre, je m’étais dit que je ne pouvais trouver de  façon plus idéale pour exposer quelques uns de mes  rouleaux à festonner. D’ailleurs lorsque j’avais installé sous globe la majeure partie de mes tampons et rouleaux,  il en restait trois ...Puis elle, de son côté avait repris l’idée et remis en tête mon projet...Voici ma version...

pendeloque de rouleaux à broder, de pampilles et de sous troués

Des marguerites, des perles anciennes en verre et pour le rouleau le plus grisé, des sous troués dont un de 1941 en alu, VINGT centimes (Etat français sur l’autre face)...J’aime ce choc des matières, verre, bois, métal et caoutchouc, l’aspect précieux des perles facettées anciennes qui contraste avec celui plus brut des pièces de monnaie et de la ficelle de lin, adouci par la rondeur bonhomme des rouleaux à festonner...

pendeloque de clé détails

Un étonnant pompon de clé qui s’entrechoque joliment à chaque ouverture de porte et une façon pour le moins originale de faire revivre ces rouleaux festonneurs, merci pour cette belle idée !

♥ ♥ ♥

Merci pour vos commentaires sur le post précédent et merci à toutes celles qui ont pris la peine de répondre à mes questions... depuis tout semble rentré dans l’ordre et visiblement quel que soit le support de blog, tout le monde rencontre à un moment ou un autre de tels problèmes... La durée inhabituelle de ces désagréments et l’absence de plaintes sur les blogs avaient fini par me faire douter et penser que le problème venait de mon ordinateur ou de mon navigateur !

DSC09319

 Un égaré dans la maison...

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4 mai 2011

Un joli voyage...(Voyages immobiles 20)

le choix de Goldie

La quatrième de couverture:

A treize ans, Shona craque pour Parvez dès la première œillade. Follement amoureux et inconscients, les jeunes amants fuient le  Pakistan pour voler de leurs propres ailes, à Londres. Passées l’exaltation d’un nouveau départ et les  joies de la vie d’une famille qui s’agrandit, Shona se sent rattrapée par son passé. A l’image de a mère, elle construit sa vie sur des mensonges, se risque à mener une double-vie, jusqu'au jour  où les secrets deviennent trop lourds à porter. Même la vitalité de ses jumeaux adolescents (Omar qui brille dans les études, et Sharif qui tombe les filles) ne suffit plus à compenser les non-dits accumulés au fil des années, des générations. Mais peut-on revenir sur un tel héritage? L’amour sera-t-il assez fort pour vaincre les erreurs du passé?

Quand j'ai commencé la lecture du choix de Goldie, j'ai d’abord pensé à un conte, la façon d'installer les premiers personnages de l'histoire sans doute, les titres des chapitres aussi peut-être, impression rapidement effacée  pour laisser place à une histoire bien contemporaine...  La galerie de personnages est savoureuse ! L’auteur dont c’est la premier roman a indéniablement un vrai talent, et là je rejoins ma première impression, de conteuse...

Il y a toute une réflexion sur les sentiments , le couple, les apparences, le poids d’un héritage culturel et familial, et pourtant le roman n'a rien de pesant, l’histoire est  tonique...

J'ai aimé que l'auteur me prenne par la main et m'emmène doucement sur plusieurs générations dans ce qui pourrait être une histoire universelle; j'ai aimé qu'il n'y ait pas de déchirement  entre les protagonistes autre que leurs questionnements intérieurs, pas de violence, fusse-t-elle sentimentale et qu’une fois les secrets de famille enfin éclatés au grand jour, les personnages de l’histoire  saisissent une belle  seconde chance;  j'ai aimé que la fin soit si joyeuse, positive, belle et ...si inattendue aussi !!!

Une écriture au style fluide, une lecture très agréable, qui laissera dans votre esprit une  douce mélodie  et un sourire sur vos lèvres...

Merci à Béatrice Hentgen des éditions Gaïa pour m’avoir offert de lire ce roman en avant-première... Il est à partir de ce matin chez tous les bons libraires !

♥ ♥ ♥

Je rencontre actuellement de gros problèmes d'affichage des blogs canalblog, qui soit s'affichent sans photos après un temps infiniment long soit plantent mon navigateur, avez-vous les mêmes problèmes?   

J'ai du renoncer  depuis quelques jours à lire la plupart des blogs auxquels je suis abonnée tant le temps de réponse est aberrant...

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amaryllis avril mai

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27 avril 2011

Ambiance pascale...

Pâques 2011

♥ Le souvenir du lilas, qui il y a peu enchantait un coin de  commode m’a inspirée pour cette décoration de Pâques... Les petites fleurs des murailles dans la même douce tonalité ont pris place dans une mangeoire à poules chinée il y a peu, d’anciens moules à chocolats apportent avec l’agneau de Mo, la touche  pascale ... Pour le plaisir, une bougie sur laquelle un papillon aux ailes assorties a été épinglé est venu compléter l’ensemble posé sur un sac à grain en chanvre trouvé chez  Broccharme et décousu pour le transformer en chemin de table ou de ... desserte

 deco de Pâques détailsdeco de Pâques détails 2

♥ C’est de la teinte de mon lilas encore  dont j’avais envie pour teindre la douzaine de serviettes en lin damassé chinée lors d’un de mes derniers vide-greniers... Les voilà exactement comme je les avais rêvées avec quelques œufs  recouverts de papiers anciens et d’images colorisées qui sont venus animer chaque assiette et un bouquet de roses épanouies d’une teinte étonnante, au charme suranné...

serviettes lin damassé lilas

Cette nuance est très difficile à rendre avec fidélité en photo, selon la lumière elle apparait trop claire ou même grisée, la mosaïque ci-dessous est assez proche de la réalité...

 serviettes lin damassé et lilas 

♥ Et en ce jour de Pâques 2011, nous fêtions  les 22 ans de la demoiselle de Bordeaux...

le prélat de Nanie

Les bougies sont posées sur un  gâteau réalisé par sa grand-mère  et le cadeau que je lui avais concocté avait dû m’influencer pour choisir la dominante couleur de cette journée !

Une besace  cousue dans une vieille chemise de nuit chinée chez Emmaüs: un gros coton rustique passé au chaudron avec de la poudre de perlin pimpin( quelques pincées de dylon "aubergine" ) un plastron joliment brodé et plissé, un coton anglais fleuri de pois de senteurs pour la doublure, la complicité de Marie-Christine pour la broderie de l’initiale appliquée sur la bandoulière, voilà un sac estival léger prêt à accompagner la Demoiselle...

besace Lucile 

C’est toujours un plaisir de personnaliser un ouvrage avec un ruban tissé aux initiales de la personne à qui vous l’offrez et vous savez combien c’est difficile de trouver SES initiales, j’ai eu beaucoup de chance puisque  j’ai trouvé plusieurs des initiales de la famille chez Carine, “le grenier de Petite chine et Cie” et Nicole “Et bien plus encore”. Elles en ont un grand stock, allez voir si vous en cherchez , peut-être y trouverez-vous votre bonheur...

Besace Lucile :accessoires

Quelques accessoires indispensables, étui à mouchoirs, trousse (petit cœur brodé par Marie-Christine) avec petite poche intérieure et étui à lunettes avaient pris place dans la besace...

 L brodé et etui à lunettes  

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Vous avez aimé m'accompagner vers les hauteurs pyrénéennes et vous m'avez dit votre plaisir, merci à vous pour tous ces commentaires qui me vont droit au coeur !

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19 avril 2011

Les jonquilles de Gèdre ...

La demoiselle de Bordeaux avait alors juste trois ans et  au bout de ce qui lui avait semblé une longue marche pour ses petites jambes , la fatigue s’était envolée devant le spectacle de cet immense champ de jonquilles...C’était  il y a presque 19 ans au pied du Pic du Midi d’Ossau, dans le Béarn...

au pied de l'Ossau 

Dans les Hautes-Pyrénées, il y a aussi un endroit au printemps où  les jonquilles sauvages remplissent les champs. Cela faisait presque tout aussi longtemps que nous n’étions pas partis en balade dans ce coin-là et nous ne savions pas s’il était encore trop tôt ou pas. Les fortes chaleurs des jours qui avaient précédé pouvaient fort bien avoir accéléré la sortie des fleurs alors même que la neige était encore présente  à peine quelques semaines auparavant. Nous sommes donc partis  vers le Lavedan et plus particulièrement  le Pays Toy, la vallée de Luz Saint-Sauveur, Barèges, Gavarnie...

Gèdre

Ce village c’est Gèdre. Situé à 1001 m d’altitude, c’est là qu’au printemps les jonquilles envahissent les champs, les bas-côtés, le moindre bout de terrain... et elles étaient bien là, pas depuis longtemps car l’impression dominante n’était pas le jaune comme sur la première photo  (prise fin  mai à une altitude plus élevée !) ...

DSC08883

Dans ce village dont les moindres terrains sont pentus, les maisons sont posés sur les champs avec pour jardin cette nature environnante inimitable qui les dote chaque printemps de cet or pâle, fragiles et courtes jonquilles aux longues trompettes, bravant  fièrement les vents vifs  des lieux...

jonquilles

 

Nous avons continué non vers le cirque de Gavarnie, où je vous emmènerai une autre fois, mais vers le cirque de Troumouse. Beaucoup moins connu que Gavarnie, c’est l’un des trois cirques glaciaires  formés au centre de la barrière calcaire des Pyrénées, le plus grand aussi,  4 kms de circonférence, et le plus sauvage. Lorsque j’étais enfant nous avions des amis agriculteurs qui emmenaient leurs bêtes en transhumance dans ce cirque qui est une zone pastorale de premier ordre, incluse dans le Parc national des Pyrénées. La route s’élève très vite et si en bas dans la  vallée, le printemps éclate de toutes parts,  ici le paysage qui s’offrait à nous n’était pas encore verdoyant malgré la présence ici et là de quelques fleurs timides et discrètes et de quelques chatons annonciateurs de renouveau...A côté de la cascade, on voit combien l’herbe est encore brûlée par la neige...

 au dessus de Gèdreau dessus de Gèdre 2

En face de  l’embranchement vers le cirque d’Estaubé, un troisième cirque situé entre celui de Gavarnie et celui de Troumouse, au pont de l’Arraillé, un chaos de blocs gigantesques offre au regard la surprise d’une très belle Vierge à l’enfant, fragile silhouette blanche au milieu de la roche...

la Vierge du pont de l'Arraillé 

Sur la route de nombreuses granges en activité ou non, de l’eau en abondance et un beau troupeau de vaches ...limousines ! Remarquez le bord des toits, typiques de la région avec leurs “pénaous”, des escaliers en plaques de schistes...

grangestroupeau

En continuant, le défilé s’élargit et  nous arrivons au hameau d’Héas, à 1500 m  où nous attend une magnifique petite chapelle ... Nous sommes au cœur de cette région classée au patrimoine mondial de l’Unesco. D’abord modeste oratoire d’origine médiévale, elle devint au XVème siècle jusqu’à la révolution, un prieuré prospère. Interrompu un temps les cultes et pèlerinages reprennent en 1810 et aujourd'hui encore le 15 août et le 15 septembre sont célébrés des pèlerinages  en ce lieu. Incendie, cataclysme , avalanches destructrices, la chapelle n’a pas été épargnée et a été reconstruite trois fois, la dernière en 1925-26 sur le modèle du XVIIIème siècle. Le vitrail sur la mosaïque est celui des pèlerinages où vous pouvez voir les costumes traditionnels de la vallée.

chapelle d'Héas 2 

En quittant Héas, nous avons emprunté la route sinueuse qui s’élève vers le cirque de Troumouse. Mais hélas, très vite, nous avons dû nous arrêter car la neige empêchait le passage vers 1700 m environ, nous avons continué à pied sur quelques centaines de mètres mais nous resterons  derrière le cirque, il faudra revenir plus tard dans la saison...

IMG_0061

Le cirque est juste là derrière cette barrière d’où dévale cette cascade,  à 2000 m environ d’altitude, accessible en voiture et  on peut y faire encore de jolies balades en toute sécurité même en famille....

DSC08942 

C’est promis, nous reviendrons et vous emmènerons tout là-haut...En redescendant,  une jolie surprise, une harde d’isards (le cousin pyrénéen du chamois qui a failli disparaitre  et fut sauvé par la création du Parc National des Pyrénées en 1967) en train de pâturer à flanc de montagne...  Ma batterie en passe de rendre l’âme, j’avais déconnecté l’écran et j’ai visé au jugé ! Ils étaient très loin et j’aurais eu bien besoin du gros téléobjectif sur pied qu’avaient installé d’autres promeneurs ! Néanmoins c’est   une telle surprise et  un tel plaisir de les trouver là que je vous montre ma photo...

harde d'isards clic sur la photo pour agrandir

En redescendant , nous avions vue sur les seuls arbres du coin, une forêt de résineux un peu au dessus de Héas car la particularité de Troumouse et de sa route d’accès est l’absence totale d’arbres et de buissons...

forêt 

Encore une belle journée qui s’achevait là, nous sommes rentrés en nous promettant de revenir très vite , pas dans 19 ans! Evidemment je n’ai pas résisté à l’envie de ramener un petit bouquet de ces jonquilles, je pouvais , Gèdre n’est pas situé dans le Parc National où toute cueillette est interdite...

jonquilles en bouquet

11 avril 2011

Méli-mélo de chine et déco...

Vous vous souvenez , je ne vous avais pas montré les couverts chinés sur la premier vide-grenier du weekend dernier, les voici en compagnie d’une brassée de lilas, cette fleur qui enchante les intérieurs avec son parfum suave et délicat, un rien désuet et sa couleur douce...

couverts et lilas 

Ils n’ont nécessité qu’un nettoyage succinct tant ils ont été sans doute protégés jusqu’à leur arrivée sur le marché où ils étaient en vrac dans une bassine avec d’autres couverts dépareillés...Je les ai posés sur ce chemin de table chiné il y a un an que j’aime  beaucoup, un peu chahuté et modernisé par une pose en diagonale...

couverts détails

Douze fourchettes et douze cuillères à soupe , vraisemblablement fin XIXème ou début XXème d’après leur décor, du métal argenté, peut-être du métal blanc, ou maillechort, argenté avec une faible couche d’après un des poinçons, 50g pour l’ensemble des couverts, mais je n’ai réussi à trouver que peu d’informations, car les poinçons ne correspondent pas à ceux traditionnels de l’argenterie... tels qu’ils sont , ils me plaisent bien, ces couverts...

 bouquets de lilasPetit vase  Rêves d’argile

Et voici la petite bottine en situation sous son globe dans notre chambre...

 bottine et forme à chaussure enfant

 

Elle a rejoint une toute petite forme à chaussure isolée pointure 22 cadeau de broc pour l’achat d’une paire en 24 vue ici, un quatuor de boites de piluliers anciens et un très vieux document roulé...

C’est l’occasion de vous montrer le dessus de la cheminée  où les objets se sont accumulés au hasard de la brocante ou de mes envies et j’aime le résultat très doux où la couleur des uns répond à celle des autres...

 

cheminée chambre

Au centre un encadrement  de trois photos de mariage, trois générations de femmes, ma lignée maternelle...

triptyque mariage

Un travail de lavis avec une encre de ce bleu que j’aime et qui se retrouve parsemé en touches délicates un peu partout dans la maison... ou encore ...

Et le cadre posé sur un chevalet juste après le globe lui fait écho , une gravure XIXème que j’adore, un encadrement dit à forte pente très sobre, seuls un tout petit filet de papier découpé et la baguette reprennent  la couleur de la robe de la jeune fille...

   forte pente

 Guirlande Dentelles oxydées 

tandis que les fleurs du chapeau de la demoiselle reprennent, elles, les couleurs d’une gravure située à l’autre bout de la cheminée ainsi que d’une autre série de piluliers  ronds chinés en grande quantité dans leur carton d’origine avec l’étiquette du cartonnier, que j’ai scannée et attachée à chaque trio de boites...

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Enfin sur le linteau de la cheminée, vous pouvez voir un ornement en bronze chiné d’époque art déco, que j’ai passé à la cire à blanchir pour en casser un peu le côté clinquant et  le fondre dans l’environnement...Si un jour je me ravisais , il serait facile de lui redonner son lustre d’origine...

bronze art déco 

Dans quelques jours , si vous voulez me suivre, je vous emmènerai vers de beaux paysages...

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Il a fait un tel temps estival la semaine dernière que j’ai eu du mal à me tenir devant l’ordinateur  et je n’ai pas répondu à tous vos commentaires ! Soyez-en remerciées   ici du fond du cœur ...

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5 avril 2011

Printemps : plaisirs de fleurs et de chine...

Le radoucissement des températures et l’explosion des bulbes   est un des plaisirs de ce mois d’avril...Saisir  la beauté éphémère des fleurs, des jeunes feuilles, des bourgeons plein de promesses ...

printemps 2011 au jardin 2 pf

 

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Mi-mars, dans deux villages tout près du mien j’ai fait de petites trouvailles ...

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Une muselière à veau dont je compte faire un luminaire, une toute petite muselière à ...agneau ? , un vieux cintre, une charmante bottine isolée en toile sur semelle cuir pointure 18, un bulletin des lois du second semestre de 1849  acheté pour ses pages pour de futurs bricolages, mais qui va rester un peu encore en vue; sa jolie reliure en cuir et papier à la cuve va  trop bien dans mon salon pour le dépiauter tout de suite !une plaque de pressions entière et une toute petite bobine de fil à gant qui ira rejoindre ses comparses...et un tout petit médaillon reliquaire dont la vendeuse était persuadée que c’était une loupe ! Je lui ai montré que la bélière se dévisse libérant ainsi le cerclage et les deux verres entre lesquels on mettait une photo ou une mèche de cheveu...

chine du 13 mars détails

J’ai lavé à la main avec une petite brosse et du savon noir la petite bottine. Légèrement déjaunie par ce traitement , elle est allée rejoindre une petite forme de chaussure d’enfant en bois sous un globe dans ma chambre...

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 printemps 2011 au jardin 3 pf

 

Quelques jours d’absence et à mon retour, de nouvelles fleurs célébraient le renouveau; le lilas sorti comme par enchantement, les tulipes black Parrot ont pris le relais des narcisses dans la baignoire en zinc, les rosiers déploient leurs feuilles vernissées et arborent fièrement des boutons délicats, les crosses de certaines  fougères commencent juste à se déployer...

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chine du 3 avril 

C’est sous une fine pluie que nous sommes partis ce dimanche ... Cinq vide-greniers nous attendaient , hélas la plupart regorgeaient plus de vêtements et de jouets que de  brocante...Sur  le premier j’ai raflé l’essentiel de mes  trouvailles...

Certains stands étaient recouverts d’une bâche, sur d’autres toute la marchandise n’avait pas été sortie, c’est donc dans une valise sous une table que j’ai trouvé ces vieux papiers. Je les ai pris pour leur couleur, ce bleu vert que j’affectionne, leurs jolis en-têtes... Une lettre avertissant les clients de la vente d’une manufacture d’emporte-pièces et leur demandant d’accorder leur confiance aux acquéreurs, deux lettres  de change...

jolis en-têtes

et un mandat de 1901, émis à Bayonne par un monsieur J. Dufau à l’ordre d’un fabricant de chapelets de Bruges, un village pas très loin du mien. Avouez qu’il eût été dommage de ne pas le trouver celui-là ! dans 110 ans je me demande dans quel état seront nos factures et consorts...

mandat Dufau

Sur le même vide-grenier, j’ai trouvé une boite d’enveloppes légèrement piquées mais avec leurs petits bandeaux de papier. Au-delà de l’aspect décoratif de la boîte ouverte, ces petites enveloppes pourraient se transformer avec tampons et encres en étiquettes cadeaux, pourquoi pas ?

 enveloppes 

Et puis sur un autre vide grenier,  j’ai encore craqué sur des bobines Wallaert frères à Lille ! Trois tons de vert en camaïeu, une grenat qui est venue compléter celles chinées dernièrement pour former un second trio  agréable à l’œil... et deux bobines de cordonnet à la jolie étiquette...

bobines

Il manque des couverts en métal argenté aux manches richement travaillés que je vous montrerai dès que je leur aurais fait une beauté, toujours sur le premier vide-grenier de la matinée,  10 euros les douze fourchettes et douze cuillères à soupe !

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printemps 2011 au jardin pf

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17 mars 2011

Lectures bienfaisantes ...(Voyages immobiles 19)

Lundi dernier, j’ai eu à faire un choix : M.Rose & Gris m’a ramené  deux livres que j’avais très envie de lire. Par lequel commencer ? si je suivais ma raison, je prenais celui qui est une suite d’un livre précédemment lu et beaucoup aimé, que j’attendais de lire  pour vous en parler et ensuite je pourrais passer à l’autre...Ce que j’ai fait dans un premier temps, mais la tentation d’ouvrir le second était si grande qu’à mi-lecture, j’ai craqué et j’ai entamé la lecture du second livre. Une façon de retarder ainsi le moment de lire la dernière page aussi, car je ne sais pas vous, mais quand j’aime un roman , j’ai beaucoup de mal à en distiller la lecture, je me dis parfois que je lis trop vite, mais c’est plus fort que moi, si j’aime j’ai un mal fou à décrocher...  Alors avec l’illusion qu’ils seraient ainsi moins vite engloutis tous les deux, j’ai fait ce qui ne m’est jamais arrivé de toute ma vie de lectrice, j’ai lu deux livres en alternance! les histoires en étaient tellement différentes que cela n’a pas nui à ma lecture ni au plaisir que j’ai pris à chacune...

Le mec de la tombe d’à côté

Katarina Mazetti

Une rencontre improbable entre deux êtres que tout  sépare en apparence et un lieu improbable pour une rencontre amoureuse, voilà qui donne son titre à ce roman paru en 2006. En effet Désirée, bibliothécaire, citadine , habitant un appartement tout blanc et aseptisé, rencontre  en allant sur la tombe de son mari  un mec dont l’apparence autant que la tombe kitsch et tape-à-l’œil sur laquelle il vient se recueillir, l'agacent. Benny depuis le décès de sa mère vit seul à la ferme familiale avec ses vaches laitières. A chaque rencontre chacun exaspère l’autre sans que jamais ils n’aient échangé un mot jusqu’à ce qu’un sourire naissant en même temps sur leurs lèvres  vienne changer la donne, qu’ils en soient mutuellement éblouis  et que débute une histoire d’amour passionnée et cocasse.

"Et juste à cet instant, il m'a regardée. Lui aussi souriait. Et...Impossible de décrire ce sourire-là sans plonger dans le monde merveilleux des vieux standards de bal musette. Dedans, il y avait du soleil, des fraises des bois, des gazouillis d'oiseaux et des reflets sur un lac de montagne. Le Forestier me l'adressait, confiant et fier comme un enfant qui tend un cadeau d'anniversaire dans un paquet malmené."

Je ne vous donnerais pas de détails sur ce qui les oppose,  c’est aussi ce qui fait le sel de l’histoire,  racontée par Désirée et Benny tour à tour et elle est vraiment savoureuse...  Si les personnages peuvent paraitre caricaturaux parfois  je les ai trouvés justes et sous l’apparente légèreté de l’histoire, se profilent des questions profondes, qu’est-ce qui attire deux êtres, l’amour peut-il dépasser l’appartenance sociale, qu’est-on prêt à sacrifier vraiment par amour  ? Humour, tendresse, finesse d’analyse... La fin est  une vraie surprise qui laisse présager une suite... J’ai vraiment adoré ce livre, qui a été adapté avec succès au théâtre.

  Le caveau de famille

Et c’est donc par cette suite que j’ai commencé lundi . Alors difficile de raconter quoi que ce soit de l’histoire sans déflorer la première pour ceux qui ne l’auraient pas encore lue. Je peux vous dire que j’étais ravie de retrouver Désirée et Benny ainsi que les personnages secondaires , plutôt savoureux eux aussi, Märta, l’amie de Désirée, Violette et Bengt-Göran, les voisins de Benny, et  de lire la suite de leurs tribulations. On y retrouve la même construction, avec des alternances de point de vue, c’est drôle, grinçant, caustique...Grâce à un  avant-propos de l’auteur, on pourrait lire directement “Le caveau de famille” , mais ce serait dommage de se priver du plaisir jubilatoire de lire “Le mec de la tombe d’à côté” qui est , à mon avis, supérieur à sa suite. Mais attention, je n’ai pas été déçue, loin de là, mais ce deuxième opus plus sombre n’a pas l’effet de surprise du premier, par rapport au ton employé, à la drôlerie des situations, aux  portraits des protagonistes, on passe à autre chose...

Si vous lisez le premier  ou que vous l’avez déjà lu , vous aurez forcément envie de lire celui-ci et vous passerez un excellent moment !

 Salon du livre à Paris du 18 au 21 mars: Katarina Mazetti sera présente sur le stand des éditions Gaïa, si vous avez envie de la rencontrer ainsi que d'autres auteurs nordiques, c'est le moment!

Coup de cœur absolu pour “La couleur des sentiments”

la couleur des sentiments

Elle m’avait bien dit que j’allais aimer et à lire la quatrième de couverture , je le savais aussi d’avance... c’est pour cela que j’étais si impatiente de le commencer et que que je n’ai pas attendu d’avoir terminé “ Le caveau de famille”...

Autre temps , autre lieu pour cette histoire, un premier roman magistral qui a conquis l’Amérique avec 2 millions d’exemplaires vendus !

Quatrième de couverture: ”Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. peut-être même s’exiler dans un autre état, comme Constantine, qu’on n’a plus revue  ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan, l’ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans est partie sans même lui laisser un mot.

Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires, personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins et écrire en grand secret une histoire bouleversante.”

 Tour à tour dans la tête et les pensées d’Aibileen, de Minny ou de miss Skeeter, j’ai vibré, j’ai ri, j’ai été émue par cette histoire magnifique de femmes courageuses dans une époque trouble. Les noirs ont conquis certains droits mais dans la pratique c’est autre chose. Les Blanches confient l’éducation de leurs enfants aux Noires depuis des générations mais pour rien au monde elles ne partageraient les mêmes toilettes ! On est en encore  à la veille des grands mouvements libérateurs des noirs américains, Martin Luther King n’a pas encore fait son rêve et c’est une société pétrie de contradictions que nous décrit ce livre. Les portraits de femmes sont émouvants  et sonnent juste, les sentiments très complexes  que partagent les protagonistes sont merveilleusement rendus,  amour, haine, attirance, répulsion, méfiance, confiance... les sentiments ne sont jamais simples...L’analyse en est très fine et sensible, et ce roman est bouleversant. Aibileen si attachée à baby  Mae Mobley qu’elle élève, à qui elle apporte la tendresse que sa mère n’est pas capable de lui donner,  Minny et Célia sa patronne, une Blanche complètement paumée rejetée par la bonne société de Jackson, et  Skeeter,  cette jeune fille blanche qui écoute son cœur  sont des personnages inoubliables. ce qu’elles font n’est pas seulement dangereux pour les bonnes, Skeeter met en péril sa propre place dans cette société où les femmes une fois trouvé un bon parti, s’occupent de ventes de charité, de bridge et de cancans et clouent au pilori toute tentative pour sortir des rails, sous la houlette hargneuse, méchante, jalouse et raciste  de Miss Hilly. Pourtant secrètement  de jolies histoires prennent vie car de vrais liens d’amour  sont tissés entre les familles blanches et noires,  et l’histoire écrite par les trois héroïnes va révéler les choses et plus rien ne sera comme avant...

La postface de l’auteur est très émouvante, elle y confie des souvenirs d’enfance et explique que l’idée de ce livre est venue du fait que la bonne qui l’avait élevée jusqu’à 16 ans est morte avant qu’elle ait eu la possibilité de lui demander ce qu’on ressentait quand on était une  bonne Noire  travaillant dans une  famille de Blancs du Mississippi et qu’elle avait passé des années à imaginer ce qu’aurait été sa réponse...

C’est un bonheur de lecture où j’ai vibré à chaque page, un gros coup de cœur ! Précipitez-vous sur ce livre!

♥ ♥ ♥

Merci

à toutes pour vos commentaires sur le dernier message, je n’ai pas répondu, cela ne veut en rien dire que je ne savoure pas tous vos petits mots, c’est juste parfois impossible !  Votre présence, votre fidélité, votre  enthousiasme, votre  amitié et la chaleur de vos petits mots  ici ou dans ma boite mail me font chaud au cœur...Merci à VOUS !

♥ ♥ ♥

 

9 mars 2011

Où l’on voit la saison de la chine démarrer en douceur ...

Comme le soleil hivernal de ce premier weekend de mars qui nous a permis de jardiner, de manger dehors et donné envie de mettre des fleurs partout dans la maison. Le printemps  s’annonce et jamais il ne m’a tant paru tarder, moi qui aime chaque saison et ne suis pas pressée de les voir défiler...

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Alors ce weekend passé dehors à toiletter le jardin pour accueillir au mieux le printemps qui s’annonce,  était le bienvenu et profitant de la taille du cornouiller, j’ai rassemblé les fines branches rouges  pour en faire une couronne sur la porte d’entrée , mariée  pour quelque jours à de longues traines de lierre ...

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Pleines de gaieté , les  branches de cognassier du Japon sont, elles, rentrées dans la maison, l’arbuste étant placé dans un coin du jardin  dont on ne profite pas à cette saison...

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J’aime cet arbuste dont, de tous temps j’ai acheté un bouquet au marché, c’est vraiment la fleur qui m’annonce que le printemps n’est plus très loin... et quelques branchettes se sont posées  ici dans une ventouse près d’un cadre, là dans  un coquetier  près d’une forme à chaussures pointure 24 chinée cet été à Port de Lanne, tandis qu’une poignée de muscaris cueillie sur  un talus du village, prend ses aises dans un verre ancien de famille...

cognassier du Japon et muscaris

Un très éphémère bouquet d’un arbuste trouvé au bord de la route dont les pétales tombent en douce pluie au moindre frémissement a pris place devant le miroir du salon en compagnie d’une petite gravure chinée cet été à  Bruxelles ...

 bouquet éphémère

 

Et quelques branchettes de cet arbuste accompagnent des fleurs de camélias  dans des ventouses anciennes posées sur des anneaux de rideaux trouvés ce dimanche ...

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En arrière plan , une des trois cartes postales anciennes, 110 ans !  mon coup de cœur  du weekend, trouvées sur le premier vide-grenier de l’année, rassemblées sur un pan de mur, tenues par des petites pinces anciennes chinées elles aussi ce dimanche avec les anneaux de rideaux...

 CPA signées H.Ryland

Ces cartes dont le verso est entièrement réservé à l’adresse (c’est à partir de 1905 que les  cartes seront séparées en deux parties , une pour la correspondance et l’autre pour l’adresse, telles que nous les connaissons maintenant) ont été envoyées les 4, 5 et 6 juillet 1901 à une  dénommée Marie par une Madeleine du même nom de famille, sa mère, sa sœur, sa tante... ?  et ne portent pas d’autre message que la signature de l’expéditrice et la date... J’ai été complètement subjuguée par la délicatesse des portraits, les regards un peu mélancoliques de ces jeunes beautés...  Henry Ryland  1856-1924 (même si celle du centre n’est pas signée, il est indéniable qu’elle est de même facture) était un peintre anglais, connu comme aquarelliste, décorateur et illustrateur.  Je ne sais pas encore si je vais encadrer ces cartes, ou simplement les faire voyager dans la maison au gré de mes envies, les posant  ici ou là pour profiter de leur beauté...

Et enfin, pour clore cette toute petite chine, deux bobines de fil et des fuseaux en buis et noyer. Les bobines viennent grossir une de mes petites accumulations devenue collection que je vous montrerai un jour...

mercerie et camélias

Outre leur numéro de référence, les bobines portent le nom de leur couleur, laurier pour la rose et penséepour la violette, les deux étiquettes sont intactes, elles sont de la marque Wallaert frères à Lille...

C’était un vrai plaisir de reprendre le chemin de la chine ce weekend !

3 mars 2011

Accumulation(s)...

Parce qu’il fallait faire de la place pour la luge à Noël , la malle de Papi a trouvé refuge au salon télé et dessus une accumulation de vieux cadres  a naturellement trouvé place ,  et elle me plait  tant que je n’ai pas envie pour l’instant de défaire l’installation pour que la malle revienne à sa place...

accumulation de cadres vides

Les deux plus grands derrière sont de vénérables vieillards à manipuler avec précaution tant la moulure en est fragile, c’est mon amie Brigitte, qui m’en a fait cadeau, ils datent du  XIXe siècle, les autres ont été chinés dans divers vide greniers pour trois francs six sous...

vieilles moulures détails

En attendant une nouvelle vie, ces vieux cadres  se contentent d’être là , sans prétention aucune, chacune des moulures met en valeur sa voisine et leur observation suffit à mon plaisir  du  moment....

 

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Sur l’un des côtés de l’encadrement du vieil évier du salon, j’ai rassemblé trois montres goussets simplement suspendues par une ficelle de lin...Il y a dans le village un horloger passionné et il m’a fait cadeau de nombreux petits cadrans et de ces montres. La première a de jolies aiguilles, la seconde un cadran de carton, un dos guilloché et  à l’intérieur une petite hirondelle gravée, la troisième a perdu sa trotteuse... En les regardant , on pourrait croire que le temps ici n’a  pas de prise, les trois montres indiquent une heure différente,  et le temps est suspendu...

montres de gousset détails

Sous le grand globe, une accumulation que l’on pourrait qualifier de collection, une collection faite par hasard , un peu malgré moi, au gré des vide greniers et brocante, de jolies trouvailles... Difficile de résister alors même que l’idée de la collection  n’est pas présente à  l’esprit, les objets vous font de l’œil et rentrent à la maison et sans qu’on y prenne garde,  on se retrouve avec un début de collection non préméditée...

 

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Des tampons de toute sorte, de brodeuse, d’imprimerie, en caoutchouc, en bois, en métal rejoints par une bouteille d’encre de brodeuse et sa boite , ainsi qu’un rouleau de lettres à décalquer pour la broderie, un D en belle anglaise qui m’attendait sur le même stand, un très vieux livre officiel, un sachet léger de lavande, deux petits cadrans, des objets sans d'autre raison à leur présence ici que le seul plaisir qu'ils m'apportent...

tampons sous globe détails

Des rouleaux festonneurs de brodeuse et leur outil à manche en bois tourné Napoléon III, de belles initiales en caoutchouc, d’autres doubles enlacées en plomb  et laiton, des tampons chiffres en caoutchouc sur bois et des lettres tout bois , une esperluette en bois et une autre dans un matériau qui ressemble à de la bakélite...

rêves

Les rêves, eux se sont posés depuis longtemps sur la cheminée...C’était les premières lettres typographiques que je chinais et composer le mot rêve plutôt qu’un autre m’avait paru bien en adéquation avec le virus de la chine qui me faisait m’ agenouiller sur une pelouse boueuse à fouiller les caisses avec l’espoir de composer un mot qui me parlerait  et me ferait choisir ces lettres-là plutôt que d’autres...  Depuis les lettres du nom de mon blog reçues en cadeau sont venues compléter l’accumulation qui ressemble  de plus en plus à une... collection !

Rose et gris

 

Petit rappel: je ne valide aucune inscription anonyme à la newsletter !

23 février 2011

Déclinaison de lin...

Trois ouvrages à vous montrer avec comme seul point commun le lin  naturel utilisé...

♥  Un pochon en association avec du turquoise pour offrir à une amie chez qui nous étions invités à dîner...

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Un  peu de lin blanc, des tampons, un bouton cœur en nacre, un petit gland de la Droguerie enlacé avec un sou troué, un peu de croquet de lin pour border l’ouverture du pochon...

lin et turquoise

♥ ♥  Une housse de carnet...

Il y a quelques jours Marie-Christine m’a offert un de ces adorables carnets “Sajou”  dont la couverture reprend celle d’un album ancien d’ouvrages de dames avec de jolies pages mauves...

 

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Un carnet dans un sac s’abime très vite, alors je lui ai offert, à mon carnet, une housse sur mesure sans perdre le plaisir de la délicieuse scène de la couverture puisque je l’ai scannée et reportée en transfert sur ma housse en lin...

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Enrichi d’un marque-pages, fermé par un bouton de verre reçu récemment en cadeau, et un élastique rond dont la fixation est cachée par une petite bande de liberty dans les tons de la gravure voilà mon petit carnet prêt à m’accompagner en toutes circonstances et à accueillir ce que je voudrais bien lui confier...

carnet sajou détails

♥ ♥ ♥ Un sac seau pour ma sœur...

C’est une interprétation personnelle du sac de Manon dont elle avait donné le tuto pour E-Mag déco. Les proportions me plaisaient bien et après une première version  dans l’esprit du tuto (vue ici), j’ai laissé libre cours à mon envie du moment...

sac aux hirondelles

Le lin naturel se retrouve en doublure cette fois car l’extérieur du sac est en lin imprimé fleuri  Yuwa dans des nuances fanées de mauve et violet que j’adore, associé à une cotonnade assortie pour la poche et le haut du sac... pas de dentelles en effet sur cette version, une grande poche appliquée avec un transfert d’une aquarelle de Blanche Odin, un ruban joliment travaillé trouvé à Toulouse, un accroche clés et une petite poche téléphone à l’intérieur...

sac aux hirondelles détails 

♥ ♥ ♥

MERCI pour vos commentaires pour la Saint-Valentin,

vos petits mots  gentils me font toujours chaud au cœur !

♥ ♥ ♥

14 février 2011

La première fois que je l’ai vu....

C’était en mars presque jour pour jour un mois après la Saint-Valentin, il y a aura donc bientôt trente quatre ans...c’était le rallye de la Fac de sciences auquel je participais presque par hasard, n’appartenant pas à l’université en question et invitée à la dernière minute par une amie ...La première fois que moi je l’ai vu, c’est entre surplis et chasubles  dans une sacristie ! nous cherchions chacun la réponse à l’une des questions  qui nous permettrait d’avancer dans notre jeu de pistes...(Lui me dira ensuite m'avoir repérée dans un troquet où les équipes recevaient leurs feuilles de route...) ensuite je ne me rappelle pas grand chose, seulement que le soir après le repas, je l ’ai revu en train de  danser...

Mon cœur s’est mis à battre plus fort ...   Il s’est avancé vers moi et m’a invitée à danser...un slow. Notre histoire s’est scellée ce jour là...

Une joie immense m’habitait lorsque je suis repartie le lendemain dans la ville où j’étudiais...Elle devait irradier très fort car il n’a pas fallu longtemps à mes copines pour me demander “mais enfin qu’est-ce qu’il t’arrive ?” et moi de leur répondre avec une certitude tranquille les laissant médusées “J’ai rencontré l’homme de ma vie !

Il est toujours l’homme de ma vie et aujourd’hui, j’avais envie de lui dire...

citation de goethe

Un billet en écho à celui de Michelaise...

11 février 2011

Les chapelles jumelles ...

Lorsque cet automne, nous étions partis vers Iraty, nous nous étions arrêtés dans deux tout petits villages, connus pour leurs chapelles “jumelles”. En 1842 , trois anciennes paroisses distantes de quelques kilomètres à peine furent regroupées en une seule commune, Ahaxe-Bascassan-Alciette qui compte environ trois cents âmes à l’heure actuelle. Les chapelles de Bascassan et d’Alciette offrent la particularité d’une construction et d’une décoration intérieure quasiment identiques.

Saint-André de Bascassan

C’était le premier hameau sur notre route mais hélas nous avons trouvé porte close et personne n’a répondu dans la maison habitée la plus proche. En fait, nous l’apprendrons de la bouche de la personne qui nous a ouvert l’autre chapelle, nous ne frappions pas à la bonne porte ! Et malgré une seconde tentative, les gens en charge des clés étant absents, nous ne verrons que l’extérieur de cette chapelle...Le cimetière attenant ainsi que le décor intérieur sont classés monuments historiques. A l’origine, cette chapelle n’était qu’une simple grange, halte hospitalière sur le chemin des pèlerins. Sur la porte, remarquez l’étonnant personnage autour de l’entrée de serrure ...

Bascassan vue d'ensemblebasacassan cimetierreBascassan (3)

Le petit bâtiment  à côté de la chapelle, m’intriguait et comme Alba à peu près à la même époque  dans un autre village basque, j’ai découvert qu’il s’agissait d’une benoîterie, institution typiquement basque. La benoîte était la gardienne de l’église et du cimetière, il s’agissait d’une charge souvent d’un coût élevé, dont le choix était ratifié par l’évêque, en contrepartie de laquelle la benoîte , une jeune fille de plus de trente ans, parfois une veuve, s’engageait pour sa vie durant à servir l’Eglise moyennant le logement, des redevances en nature et des rétributions lors des cérémonies religieuses. C’est elle qui veillait notamment aux rites funéraires qui sont  très particuliers dans cette région de France, en quelque sorte c’était l’équivalent du sacristain ou du marguillier...  (pour en savoir plus, clic)

Et la benoîte de Bascassan était la dernière benoîte en activité au Pays Basque lorsqu’elle est décédée il y a une vingtaine d’années. La benoîterie est classée ainsi que son potager.

bascassan la benoiterie

Sainte Croix d’Alciette

Nous avons eu plus de chance avec la seconde chapelle, située je vous le rappelle à quelques kilomètres seulement. A quelques détails près, même construction, même origine, une simple grange hospitalière pour les pèlerins, pas de benoîterie attenante, même cimetière autour de la chapelle avec ses croix anciennes si particulières en pierre, différentes des stèles discoïdales basques habituelles.

Alciette le porche et le cimetière Alciette extérieur

Et une fois la porte franchie, quel émerveillement devant d’authentiques trésors cachés sous une si humble apparence...

Alciette vue d'ensembleAlciette voute étoilée bancs et prie-DieuAlciette retable, confessionnal et fonts baptismauxAlciette peintures voute

Les peintures des apôtres sur fond de paysages agrestes datent du XVIIIe siècle. Il émane de cette chapelle une impression extraordinaire, la décoration est riche mais si fraiche dans sa naïveté et les couleurs employées que c’était une vraie émotion de pénétrer en ce lieu...

Nous avons continué notre route...

Mendive

Le fond du cimetière de Mendive  où ont été rassemblées toutes les anciennes croix et quelques stèles discoïdales...J’ai trouvé que de l’ensemble se dégageait une rare et paisible harmonie autour de la croix de cimetière en pierre certainement très ancienne elle aussi...

♥ ♥ ♥

Merci pour vos commentaires sur le post précédent, même si je ne vous réponds pas individuellement, c'est toujours avec un immense plaisir que je vous lis. Merci pour votre fidélité...

♥ ♥ ♥

 

 

 

29 janvier 2011

La première confiture de l’année et un voyage immobile(18) à ne pas manquer....

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Je ne vous les montre pas toutes, ce serait lassant, mais je vous montre celle-ci  parce que c’est la première confiture de 2011, parce que  vous n’en avez peut-être jamais fait, parce que c’est un délice parfumé que vous ne trouverez pas dans le commerce et que si vous aimez les mandarines, pas les clémentines ! les VRAIES mandarines, alors lancez-vous dans cette marmelade qui vous demandera un peu de temps mais en contrepartie vous régalera avec son goût merveilleux et inimitable...

marmelade de mandarinesmarmelade de mandarines 2

Prendre des mandarines bio (j’avais trouvé des mandarines de Sicile), les peler en quatre quartiers, enlever tous les filaments blancs qui veulent bien s’enlever, superposer les quatre quartiers de peau sur une planche et couper le zeste en minuscules bâtonnets tels que vous les voyez sur la photo au-dessus. Couper les quartiers de chair en travers et enlever soigneusement tous les pépins que vous mettrez dans un nouet pour la pectine, recueillir le jus bien sûr, mettre peaux, pulpe, jus et nouet avec les pépins dans une marmite plus un jus de citron par kg de mandarine, couvrir juste à fleur d’eau  et porter à ébullition. Eteindre le feu et laisser reposer au frais jusqu’au lendemain .

Le lendemain, peser le contenu de la marmite et ajouter le sucre , moi j’ai mis 550g par kg, porter encore une fois à ébullition et laisser à  nouveau  reposer jusqu’au lendemain. A ce stade, si vous aimez, vous pouvez ajouter de la cannelle en bâtons ( 1 bâton par kg de fruits) que vous casserez ensuite par petits morceaux dans  les pots, je l’avais fait l’an dernier, le mariage est très heureux...

Le surlendemain, troisième jour de la préparation, cuisson à feu vif, environ 30 minutes, ajout d’un peu d’agar-agar si vous trouvez la confiture trop liquide (ou cuisson un peu plus longue mais ce sera au détriment du goût de fruit frais), mise en pots et idéalement attendre un mois  avant de consommer... Mais rien ne vous empêche de déguster ce que vous avez raclé dans la marmite et mis dans un petit pot...Ce que j’ai fait avec délice...

Je vous annonce dans le titre un voyage immobile à ne pas manquer, vous vous souvenez,  c’est comme cela que je nomme mes lectures, et celle-là, quel voyage extraordinaire !

 

un bucher sous la neige

C ’est encore à Véronique que je la dois et comme je le lui ai écrit, c’est un beau cadeau.

En Ecosse au XVIIe siècle, une toute jeune femme, Corrag, attend dans une prison sordide la fin de l’hiver où elle sera brulée vive comme sorcière. Les temps sont troublés, le roi Jacques a pris la fuite en France  détrôné par Guillaume d’Orange et le pays est divisé, un massacre a été commis à Glencoe et le révérend Charles Leslie,un irlandais fidèle du roi Jacques part enquêter sur ce massacre espérant trouver les preuves qu’il a été commis sur ordre de Guillaume. Il fait halte dans la petite ville d' Inverary où il apprend que cette jeune femme prisonnière a été témoin du massacre, il décide de l’interroger , malgré sa répulsion et son mépris. Corrag accepte de dire ce qu’elle sait à cet homme à la condition qu’il écoute le récit de sa vie pour transmettre et témoigner de qui elle  était réellement après sa mort...

Et jour après jour, Charles va venir l’écouter. Et jour après jour, on suit dans les lettres qu’il écrit le soir à sa femme  l’évolution de ses sentiments , on le voit se remettre en question, faire tomber ses œillères et peu à peu devenir terriblement plus humain que ce qu’il était au départ, prisonnier de son savoir et de l'étroitesse d’esprit caractéristique des hommes de l’époque. Car Corrag,  sous ses haillons et sa tignasse emmêlée cache un cœur d’or et une grâce extraordinaire,  et si on la traite de sorcière comme sa mère et sa grand-mère avant elle, c’est à sa science des plantes et de leur pouvoir de guérison qu’elle le doit.   A sa liberté et à son indépendance   aussi. Dans un premier temps, le révérend Leslie  attribue à ses pouvoirs de sorcière , le don incroyable de Corrag de décrire si bien les lieux où elle a vécu, qu’elle a parcouru dans sa fuite à travers l’Angleterre jusqu’aux Highlands sauvages où elle a trouvé refuge.

”Elle a relaté sa vie  dans cette forêt frontalière et tandis qu’au retour de la geôle je marchais dans la neige, il me semblait humer des odeurs de mousse et de terre mouillée .Il me semblait fouler des pommes de pin. Sorcellerie que cela. Je ne serai pas dupe.”

Car Corrag qui a toujours vécu en symbiose avec la nature , qui a toujours été attentive à la moindre parcelle de vie et à la moindre étincelle de beauté dans ce qui l’entoure,  a ce don unique de vous transporter par ses paroles et de vous faire vivre ce qu’elle raconte...C’est une écriture magnifique, envoutante, un sublime portrait de femme, des personnages secondaires attachants et un hymne à la vie et à l’amour...

Lisez ce livre, vous serez émerveillés... si vous l’ouvrez , vous ne pourrez pas le quitter. Vous serez tenus en haleine tout au long des 400 pages  et comme moi , vous aurez souvent la gorge nouée, vous vibrerez, vous souffrirez, vous respirerez et aimerez aussi avec Corrag, vous vous émerveillerez  de la beauté d’une nature sauvage et splendide que cette magicienne des mots saura vous restituer dans toute   sa plénitude sans que jamais ces descriptions ne vous pèsent.

Susan Fletcher a un talent immense, et la lecture de ce roman est comme il est écrit sur le retour de couverture, une véritable “expérience sensorielle”. Le livre que j’ai commencé quelque temps après m’a paru bien fade...

24 janvier 2011

Une histoire de torchon...

Il aurait pu finir sa vie en continuant  à essuyer la vaisselle comme il savait si bien le faire. Cela faisait quelque temps déjà qu’il ne servait à rien, combien ?  il ne savait plus, le temps lui paraissait si long, remisé dans une valise avec d’autres torchons, à ne rien faire... Il se désespérait et puis un jour de novembre, il avait été sorti de la valise, soigneusement lavé et  repassé et quelques jours après, installé sur une table de vide-grenier à Anglet... L’espoir d’une nouvelle vie active, différente peut-être, s’était fait jour en lui...Et elle, la dame de Rose & Gris,  était venue, l’avait choisi  et lui avait offert ce à quoi il aspirait sans le savoir vraiment, une renaissance...

cabas dans un torchon

Elle avait tout de suite vu son potentiel, il était d’une taille peu courante, particulièrement grande, en plus il était superbement monogrammé des initiales de  son amie Marie-Christine, elle ne pouvait rêver mieux et c’est ainsi  qu’il protège fièrement les ouvrages de Marie-Christine, broderies, tricot... lorsqu'elle voyage. Elle l’avait marié à un lin imprimé  d’écritures et d’anges  rouges si joli  et si bien assorti à ses rayures qu’il ne se tenait plus de joie....Plein de petits détails charmants le confortait dans son impression d’avoir eu de la chance, plus jamais il ne s’ennuierait,  sa robustesse et sa prestance étaient  enfin mises en valeur et il allait pouvoir montrer toutes ses qualités pendant de longues années encore...

torchon ancien transformé

Sur l’une de ses poignées est suspendu un drôle de petit coussin moelleux, il n’a pas bien compris à quoi cela servait , mais il suppose, d’après ce qu’il a entendu dire qu’il s’agit d’une plaisanterie entre amies....

image de Jean Adrien Mercier

  ♥

Mille mercis pour vos commentaires sur la balade au Benou,

je les ai lus avec plaisir  et gourmandise ...

  ♥

 

19 janvier 2011

Un dimanche après-midi au plateau du Benou...

Cela faisait dix ans , peut-être plus, que nous n’étions pas partis un dimanche vers le plateau du Benou, dans la vallée d’Ossau...

Une visite chez elle, dans le village juste en dessous, m’avait donné l’irrépressible envie de monter , là-haut sur le plateau... Lorsque les filles étaient petites,  nous y allions souvent le dimanche après-midi, curieusement nous n’y avons jamais pique-niqué à l’instar des nombreux citadins qui viennent en nombre y chercher air pur, grands espaces et paysages somptueux...

Il y avait ce jour là un écobuage dûment surveillé par les pompiers, beaucoup de monde mais  absorbé et dilué par l’espace immense, quelques troupeaux disséminés, quelques promeneurs croisés avec qui on échange un bonjour, courtoisie propre à la montagne qui  m’amuse chaque fois et puis ce fut un grand plaisir de remettre nos pas sur le chemin des bergeries ...

écobuage

 

 

 

 

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Il y a des arbres magnifiques sur le plateau, dont plusieurs forêts de mélèzes, j’aime  leurs amusants petits cônes qui s’accrochent encore aux branches dénudées alors que les épines sont depuis longtemps tombées...

forêt de mélèzes forêt de mélèzes 2

Un tilleul séculaire à la frondaison imposante  ...

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Le plateau situé à environ 900 mètres d'altitude est un haut lieu du pastoralisme et de nombreuses bergeries parsèment  le site, si les unes sont entretenues voire restaurées, il ne reste parfois  que les murs des autres...

toits et murs de bergeries

♥ ♥ ♥

14 janvier 2011

Un joyeux méli-mélo...(Dont voyages immobiles 17)

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♪♪♪ ...Vous souhaiter d’abord une BELLE ANNEE 2011... ♪♪♪

Qu’elle soit pleine d’estime de soi, d’authenticité, de maturité, de respect, de simplicité, d’humilité, de plénitude, pour  un SAVOIR VIVRE qui vous rendra la vie plus BELLE !

Ces vœux m’ont été inspirés par un très beau poème de Kim Mc Millen, une femme écrivain du Colorado, publié en 2001 et attribué en général à Charlie Chaplin !

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Cartes de vœux maison, inspirées par celles de La maman des quatre de l’an dernier...

♥ ♥ ♥

Partager avec vous mon dernier coup de cœur littéraire de 2010 et mon premier coup de cœur cinéma de 2011...

la ballade de Lila K.

 

En lisant le billet que Véronique en avait fait, j’ai su instantanément que j’allais aimer ce livre. Elle me l’a prêté et c’est un vrai coup de cœur. J’avais beaucoup aimé “Une pièce montée” le précédent roman de Blandine Le Callet, un roman caustique et savoureux sur le thème  du mariage et les conventions et pesanteurs d’une certaine société bourgeoise.

Ici on n’est plus du tout dans le même registre, il s’agit d’un roman d’anticipation, selon les dires de l’auteur elle s’est contentée de pousser à l’extrême les tendances de la société actuelle  et je vous assure que le résultat vaut le détour, ne serait-ce que pour y réfléchir et éviter  peut-être d’en arriver là... Rien d’extraordinaire pourtant ce n’est pas de la science-fiction, c’en est d’autant plus glaçant... La ballade de LiLa K est un extraordinaire portrait d’enfant d’abord, de jeune fille ensuite, terriblement attachante qui lutte pour ne pas se laisser formater et découvrir ses origines, aidée par quelques personnages attachants eux aussi. Il faut lire ce livre, difficile d’en parler sans trop dévoiler et comme Véronique ou Aifelle ou Kathel je ne peux que vous inciter à découvrir ce petit bijou.

C’est Lila qui raconte son histoire, enlevée à sa mère pour être amené au Centre, mi pensionnat, mi prison dont elle ne sortira qu’à sa majorité. Surdouée, asociale, polytraumatisée, elle ne sait plus ni marcher, ni parler, elle n’a qu’une obsession, retrouver sa mère et sa mémoire perdue. Commence alors pour elle  un chaotique apprentissage au sein d’un univers ultrasécurisé où les livres n’ont plus droit de cité...

On découvre avec elle au fur et à mesure de ses découvertes, son histoire...Impossible de vous en dire plus sans trop en dire... une petite musique qui ne s’arrêtera pas de sitôt dans votre esprit, je vous l’affirme !

another year de mike leigh

Son très beau billet m’avait tellement interpellée que le jour même, découvrant un cinéma  (superbe dans une ancienne église, l’Utopia) à deux pas de chez la demoiselle de Bordeaux où je séjournais, je suis allée voir ce film et j’ai adoré...

Lisez son billet, il est tellement bien écrit que je pourrais difficilement faire aussi bien, tout y est juste...les acteurs sont formidables tellement proches de nous dans leur humanité, tellement loin des stars stéréotypées et botoxées d’Hollywood... un régal... ce film pose la question de savoir comment aider les autres, jusqu’à quel point... Découpé en quatre saisons, il donne à voir une année mais ce pourrait être la précédente ou la suivante tant on sent que les choses n'ont pas changé et ne changeront sans doute pas...  Mike Leigh filme avec  beaucoup d’empathie ses personnages et donne à voir la moindre de leurs émotions sur des visages cadrés serrés... Cécile a aimé aussi ce film...

♥ ♥ ♥

Vous dire qu’aujourd’hui cela fait DEUX ANS que Rose & Gris est entré dans ma vie et ...la vôtre ! Une aventure étonnante, exaltante, inimaginable ...

Envie de vous dire le plaisir, l’émotion souvent, les rires, l’inspiration permanente, l’étonnement de voir les connexions qui affluent de tant de pays... au tout début , je me disais ce doit être un hasard ou une erreur  et puis la régularité  de ces connexions ne laissant pas place au doute, alors, comme une enfant comptant ses bons points, je note avec gourmandise chaque nouveau pays apparaissant dans le décompte géographique...

Les abonnés, toujours plus nombreux, les visiteurs silencieux  eux aussi en nombre croissant, vos commentaires intéressés, souvent passionnants,  les mails personnels qui arrivent de temps en temps de personnes qui osent un jour me dire leur ressenti ...Les rencontres virtuelles , téléphoniques ou réelles, les amitiés qui se nouent, les gentillesses témoignées... je suis toujours émerveillée, jamais blasée , surtout pas blasée !

Envie de vous dire merci d’être là, merci pour tout ce que vous m’apportez, vous les blogueuses, merci à vous les lecteurs silencieux, merci à mes lectrices fidèles sans blog avec qui j’ai parfois noué de vraies relations, elles se reconnaitront...

Mais vous dire aussi les doutes, les interrogations parce qu’ils existent, tant de temps passé devant son ordinateur, pourquoi, pour qui ? qu’en restera-t-il ?  le jeu en vaut-il la chandelle en regard de ce temps, denrée si précieuse et si fugitive  qui me manque cruellement... tant de projets dans la tête et si peu de temps pour les réaliser...

Quand le doute s’installe, laisser juste faire le temps et laisser à l’envie celui de revenir car elle revient toujours !

et c’est avec bonheur que je vous propose aujourd’hui

d’embarquer avec moi pour une nouvelle année en ma compagnie...

♥ ♥ ♥

 

23 décembre 2010

Noël dans une forêt imaginaire et enchantée...

Envie d’autre chose que d’un sapin,  tout en gardant l’esprit de Noël...

Regarder autour de soi un jour de neige pour s'inspirer...

arbres enneigés

Dès l’entrée donner le ton ...

porte d'entrée

Imaginer une forêt  enchantée,  tout de blanc vêtue...

les troncs de ma forêt

peuplée de petits anges joyeux , évoluant dans les branches légères au milieu des cœurs de verre , des glaçons brillants, des cœurs  de plumes...des décorations si légères qu’un souffle les anime...

anges, coeurs...

Une forêt rêvée, symbolique, pour une mise en scène légère et poétique...

vue globale

Tout près installer ma vieille luge d’enfant en guise de traineau, avec patins à glace, lanterne et chaude étole pour se réchauffer, l’air sera vif dans ma forêt...

le traineau

Inviter tous les anges de la maison à nous accompagner...

les anges

Enfin installer une crèche épurée  sous le grand globe...

Sainte-Famille

Un régule chiné en fin d’été, laissé dans son jus, juste nettoyé, qui laisse à peine deviner  la patine dorée d’origine ...

S’ émerveiller de la douceur de cette nativité et du charme de ses détails...

Sainte-Famille détails

Disposer quelques boules là où on ne les attend pas, çà et là dans la maison, sous cloche où elles prennent des allures de perles précieuses, dans des pots à confitures, ...en cage !

boules

Et puis vous souhaiter un beau, un doux, un merveilleux NOEL et vous dire MERCI pour tous les petits mots sortis de votre cœur qui sont allés droit vers le mien...

   Le message de Brigitte:

Un grand merci pour vos commentaires. J'ai découvert en même temps que vous "les merveilles de Brigitte" si bien présentées et racontées par ma grande amie Catherine, j'en suis encore toute émue. Je n'imaginais pas qu'autant de personnes sauraient apprécier tous ces objets anciens. Ils ont pour moi une valeur sentimentale tellement plus grande que leur valeur marchande. Je sais exactement d'où vient et à qui a appartenu le moindre bibelot et cela grâce à ma grand-mère avec qui je parlais beaucoup de nos ancêtres et de ce qu'a été leur vie. Un grand merci à toi aussi Catherine. Grâce à ton blog et à ces 5 épisodes,tu m'as permis ainsi de rendre un bel hommage à cette grand-mère tant aimée. MERCI

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