Jonquilles des bois
Il y a déjà 3 ans je vous avais emmenés vers Gèdre et le pays Toy dans les hautes Pyrénées, où les prés se couvrent de jonquilles en avril(clic). Hier, c’est au dessus du village voisin du mien qu’avec un couple d’amis nous sommes partis chercher des jonquilles des bois. Nous avons cheminé dans un bois touffu où seule règne la mousse en cette saison, sur un épais tapis de feuilles qui crissaient sous nos pas, un bois de bosquets habité ici et là par quelques chênes ou hêtres vénérables et magnifiques...
Pas toujours facile de repérer le chemin, seuls un cairn, un lien autour d’un tronc, assez espacés et discrets pour se fourvoyer facilement sans un guide fin connaisseur de la forêt, nous disent que nous sommes sur le bon chemin !
Après plus d’une heure d’approche, une première touffe de jonquilles isolée apparaît enfin, nous avions seulement croisé de loin en loin des anémones des bois, des pulmonaires et un seul exemplaire de cette plante que je n’ai pas su identifier en bas à gauche de la mosaïque...
Edit 15h: grâce à Carine, la plante mystère est identifiée, il s'agit d'une Lathrée clandestine, Lathraea clandestina, une plante parasite, pour en savoir plus
J'ai fortement zoomé ma photo afin de mieux vous montrer cette plante étonnante qui est une découverte pour moi...
Encore un peu de patience et de souffle et nous atteignons enfin notre but...
Elles sont bien là en tapis épais, protégés sous les branchages, la pente rendue glissante par les feuilles ... De touffe en touffe, montant toujours un peu plus haut, nous avons cueilli et cueilli en faisant attention de ne pas arracher les bulbes, promesse de floraison renouvelée d’année en année, remplissant l’un une poche, l’autre un seau niché dans le sac à dos ! Oubliée la rude montée ! quel plaisir et quel spectacle dans cette lumière si particulière de sous-bois...
Un arbre déraciné par la tempête cet hiver n'a pas empêché les fleurs qui poussaient à son pied de renaître, et elles ont vaillamment redressé la tête vers le soleil, image insolite de télescopage entre l'arbre destiné à mourir et les fleurs pleines de vie...
Nous sommes redescendus et tout en bas, dans un pré,
trois ânes adorables, de vraies peluches vivantes sont venus nous saluer...
En rentrant, il ne restait plus qu’à répartir dans la maison la cueillette du jour pour ensoleiller chaque pièce ...
Merci à vous Alain et Jeanine pour cette balade !