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Rose & Gris
20 septembre 2012

Une chine un peu particulière (1)...

C‘est une jolie histoire, une de celles que toutes les chineuses voudraient vivre. Cela commence par un bavardage à bâtons rompus avec un ami et sa maman, on parle des vacances, du plaisir de chiner sur brocantes et vide-greniers (toute l'année !), et cette dame nous parle de sa voisine lui disant encore il y a peu, être désolée, ne pas avoir l’usage ni savoir que faire des affaires de sa maman, ne pas vouloir faire appel à un brocanteur... Qui sait si vous y trouveriez des choses à votre goût ? Mise en contact, rendez-vous pris et fin août, nous voilà devant une petite maison, destinée à la démolition, dont la propriétaire est décédée depuis déjà 10 ans  et dans laquelle il reste beaucoup, beaucoup de choses... Visite de la maison, du grenier en compagnie d’un couple charmant avec qui nous avons beaucoup bavardé,  et quand il s’est agi de parler de sous “ non, nous n’avons besoin de rien, et vous n’avez presque rien trouvé” m’a-t-elle dit, désolée, elle aurait voulu que j’en emporte plus ! Mon plaisir et mon enthousiasme l’avait convaincue que les objets choisis non seulement échapperaient ainsi à la décharge promise mais trouveraient une seconde vie  qu’elle avait cessé d’espérer  pour eux.

Rien trouvé ? Jugez plutôt, je ne dirais pas cela en ces termes !

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Deux bocaux carrés-arrondis avec leur couvercle en bakélite... l’un d’eux accueille désormais ma provision d’amandes et de noisettes... Délicieux pour la santé ces fruits secs, avez-vous déjà essayé de faire tremper quelques amandes dans un peu d’eau pendant la nuit ? Au matin, vous les pèlerez très facilement et surtout vous aurez l’impression de croquer des amandes fraîches, en prime le trempage qui équivaut à une pré germination, aura réactivé enzymes, vitamines et nutriments pour votre plus grand bénéfice...

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Toujours côté cuisine, deux oubliés sur la photo de groupe, un bocal de conserve ”La Lorraine”  sans son système de fermeture, avec le chardon sur le corps du bocal et sur le couvercle. Une amie m’en avait offert un sur un vide-grenier mais la tribu de chatons est passé par là l’an dernier et si solide que soit ce verre, il n’a pas résisté...Et un gros bocal “L’idéale” qui lui, possède toujours son système de fermeture. Ils entourent une petite (1/2l) carafe chinée pour moi cet été par ma grande...

bocaux verre vert

En haut à droite de la première photo, un des bocaux est posé dans une soupière elle-même posée sur un grand plat rond du même service: Groseilles de Sarreguemines de ce  bleu ancien caractéristique, au très joli décor de groseilles et groseilles à maquereau. L’ensemble accueille trois mini potimarrons dont la couleur claque à côté de la faïence et met en valeur sa douceur...

Groseilles de Sarreguemines

 

Devant, entre le vieux livre et la lanterne,  un tout petit pichet, une fois nettoyé, reçoit aussitôt un bouquet de fleurs du jardin dont les nuances de rose en font chanter la couleur... Un de ces petits bouquets de hasard, en fonction des fleurs du moment, trouvées  ici dans le jardin, une autre fois sur les talus... Roses, érigerons, gauras et anémones du Japon pour un bouquet sans prétention...

pichet grès et fleurs 

Dans une lessiveuse en zinc qui elle, rejoindra le jardin en attendant un usage ponctuel dans la maison, soigneusement protégée par du journal froissé, j’ai ramené de la verrerie....

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Un flacon en cristal taillé, il y en avait plusieurs dans le service complet que me proposait la dame, mais je n’aurais su où le ranger, une adorable petite carafe en verre rose émaillé de fleurs  et six verres à digestif joliment gravés de feuilles de vigne et grappes de raisin avec un filet doré atténué par les années, qui feront  de ravissantes verrines pour l’apéritif...

verrerie détails

Ma plus belle trouvaille dans le grenier, une superbe lanterne -de fiacre ?- à bougie, je l’ai juste soigneusement nettoyée...

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découvrant ainsi les vitres biseautées et arrondie pour celle de côté, la cordelette de suspension qui s’est révélée être une tresse de cuivre (je comprends mieux sa solidité !) et le système à ressort interne pour maintenir la bougie. Je lui cherche une place pour la mettre en valeur,  c’est trop risqué de simplement la poser avec mes matous qui risqueraient de la renverser d’un coup de patte ! et on ne peut pas dire qu’elle soit très stable posée sur son fût central à la base arrondie...

lanterne détails

J’ai commencé à nettoyer le moulin à café, un Peugeot... J’ai peu de place pour la déco dans ma cuisine mais j’ai une petite idée qui me permettra d’exposer quelques objets chinés et évidemment je réserverai un espace à ce moulin de grand-mère...A suivre  !

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Le portrait d’une toute jeune fille sur un carton avec le cadre gaufré (la dame ne savait absolument pas qui c’était) et une adorable petite broche...

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trouvée au milieu d’une boite de médailles pieuses de toutes origines...

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Et encore un cintre qui une fois poncé n’attend plus que sa patine, un vieux, très vieux dictionnaire historique des hommes célèbres par “le génie, les talents, les vertus, les erreurs...” de 1818  à la reliure très fatiguée dont les pages me serviront pour de futurs bricolages... Pour finir, trois cadres en cours de patine que je vous montrerai plus tard...

Voilà le “presque rien” que nous avons ramené à la maison !

♥ ♥ ♥

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11 septembre 2012

Mes lectures de l’été...

D’abord vous dire combien vos messages pour saluer mon retour sur la toile m’ont fait plaisir et même si j’ai répondu à chacune, vous l’écrire sur ces pages parce que cela  fait partie de ces petites choses qui font le sel de la vie et qu’ainsi je rajoute à postériori grâce à vous un paragraphe délicieux  à la liste de mes plaisirs de rentrée...Merci !

♥ ♥ ♥

Voyages immobiles , chronique n°23

Chose promise,  chose due, néanmoins vu le  nombre de livres lus, je ne vais pas vous en faire une critique détaillée, simplement essayer de vous dire rapidement pourquoi j’ai aimé, et certains plus que d’autres...Avant de partir en vacances, il y a eu une longue période où rien ne trouvait grâce à mes yeux  et si j’ai lu, c’était sans passion hormis un court premier roman dont il faut absolument que je vous parle bien qu’il fasse pas vraiment partie des lectures de l’été...

 les heures silencieuses

Inspiré par un tableau d’Emmanuel de Witte, c’est un premier roman lumineux et délicat qui dessine un touchant portrait de femme en 1667 à travers quelques pages  de son journal intime... C’est tout simplement très beau, porté par une belle langue... 

 

levy musso

Des années que je n’avais pas lu un Marc Levy ou un Guillaume Musso et je dois dire que les deux ont été un agréable moment de lecture, une histoire pleine de poésie pour Le Voleur d’ombres et une bonne surprise pour L’appel  de l’ange avec des personnages attachants, une histoire bien ficelée, du suspense... Mais je vous avoue qu’à part avoir passé un bon moment en les lisant, il ne m’en reste rien ce qui n’est pas le cas de...

 

 trilogie des Neshov T 2 et 3

J’avais lu en aout 2011 La terre des mensonges, le premier tome de cette saga familiale norvégienne et j’avais beaucoup aimé. Une histoire de non-dits, une famille écartelée, de fortes personnalités... C’est avec grand plaisir que je les ai retrouvés dans les deux autres tomes de la trilogie... Une écriture au scalpel pour une histoire sans happy end à laquelle il est difficile de s’arracher, Anne B. Radge excelle dans les portraits de ses personnages et l’art d’établir une atmosphère étouffante pourtant parsemée de moments d’une drôlerie décalée et réjouissante...

 

tout çà pour quoi

Je ne sais pas si vous aviez lu du même auteur “Il faut qu’on parle de Kevin”, personnellement j’avais adoré et j’ai beaucoup apprécié aussi l’adaptation qui en a été faite au cinéma  avec Tilda Swinton. J’attendais donc avec impatience de lire Tout çà pour quoi...

C’est un livre écrit au vitriol qui dénonce le système de santé américain et ses ravages sur la classe moyenne, analyse la place de l’argent dans notre vie, raconte la descente aux enfers morale et financière  d’une famille aux prises avec la maladie de la mère. C’est brillant et vous ne serez pas prêts d’oublier Shep et Glynis, sa femme, Jackson, son meilleur ami qui connait bien lui aussi le système de l’intérieur car sa fille ainée souffre d’une maladie rare( inoubliable portrait d’une adolescente en révolte, condamnée à court terme). La dernière partie est magnifique et apporte une bouffée d’oxygène à un moment où on ne s’y attend plus. J’ai beaucoup aimé cette fin d’où certains personnages sortent apaisés, grandis et changés  à jamais... C’est un livre coup de poing qui ne fait pas dans la dentelle, elle ne nous épargne rien et on n’en sort pas indemne mais c’est puissant et efficace...

 

rompre le charme

 

Aucun préjugé sur  cet auteur d’abord connue pour sa vie privée avant de se faire un nom en écrivant des pièces de théâtre à succès. Elle écrit là sur sa mère et le mot de charme est à prendre au sens de sortilège. Je l’ai lu jusqu’au bout, et vous ne savez que je ne me force jamais si je n’aime pas,  pourtant en refermant le livre j’avais un sentiment d’écriture brouillonne et de n’être jamais vraiment rentrée dedans, de l’avoir lu à distance... En fait il n’aurait pas fallu avoir lu avant “Rien ne s’oppose à la nuit “ de D. de Vigan autrement plus puissant, poignant et magnifique sur un thème somme toute assez similaire...Cela ne veut pas dire que celui-ci n'est pas bon...

 

le facteur des Abruzzes

 

Ce n’est que récemment que j’ai découvert que cette histoire étrange, mélange de réalité et d’imaginaire, a pris naissance dans des évènements survenus dans la vie de l’auteur... Cela se passe dans une communauté albanaise complètement perdue depuis une centaine d’années dans un village reculé des Abruzzes. Des mœurs complètement archaïques, où il est question de dette  de sang, de vendetta,  de virginité, de honte... des personnages hauts en couleurs, Mourad le boulanger qui propose le mariage à toute femme qui passe, Ismaël le libraire kosovar musulman isolé dans ce village de chrétiens analphabètes qui le méprisent autant qu’il les méprise, et Yussuf le facteur qui fait sa tournée même s’il n’a pas de lettres à distribuer et qui les distribue d’ailleurs selon des critères de priorité qui n’appartiennent qu’à lui (Laure, l’héroïne/l’auteur se verra ainsi remettre une lettre écrite dix ans auparavant par son mari !!!) ...C’est une histoire étonnante à découvrir en se laissant porter par une écriture très poétique (L’auteur a obtenu le Goncourt de la poésie pour l’ensemble  de son œuvre en 2011)

le fils 

Michel Rostain écrivain et metteur en scène de théâtre lyrique et musical   a perdu son fils âgé de 21 ans d’une méningite foudroyante en 2003. Avec ce livre, dont le narrateur est le fils disparu, l’auteur fait un récit subtil et intense de ce deuil terrible pour lequel un ami lui a dit “ On peut vivre avec çà”. Et à travers la voix ironique et tendre de son fils  il signe là un vrai hymne à la vie. La demoiselle de Bordeaux qui l’a lu avant moi, l’a beaucoup aimé, j’ai eu un peu plus de mal à le lire parce que trop d’empathie  pour ce père me bouleversait malgré la distance, l’humour et la dignité de ce témoignage sans pathos ni plainte...Avec le recul, et j’en ai quelquefois besoin pour remettre en place idées et émotions au sortir d’un livre, je me dis qu'il fait partie de ces livres forts qu’on  n’est pas prêt d’oublier...

 

le sel de la vie

Une lettre écrite à un ami, un monologue qui détaille sur 80 pages une longue liste de ces menus plaisirs, ces émotions, ces images, ces moments fugitifs de grâce qui superposés les uns aux autres construisent notre personnalité. Dans l’esprit de “La première gorgée de bière et autre plaisirs minuscules” de P. Delerm, mais d’une façon différente puisque Delerm explique, décortique longuement  ses plaisirs minuscules, alors qu'ici il s’agit seulement d’une énumération sans justification ni explication, par association d’idées qui lui sont personnelles mais qui peuvent résonner et faire sens en chacun de nous ...En quelque sorte une belle méditation sur ces petits riens qui font le sel de la vie...A lire sans modération, à grappiller un peu, beaucoup, passionnément...

 

 1Q84

J’ai gardé pour la fin la saga de Murakami dont je suis en train de lire le troisième livre. Je n’avais jamais rien lu de cet auteur, et j’ai plongé avec délice dans l’univers de 1Q84, cette année parallèle à 1984, un univers en décalage subtil mais non moins vivant où brillent deux lunes, où règnent d’étranges lutins, les Little People. On suit l’histoire parallèle de Aomamé et de Tengo, ils ont été ensemble à l’école primaire durant deux années, ne se sont jamais revus, on pressent qu’il leur faudra se retrouver, mais où? quand ? Je préfère ne rien vous dévoiler de cette œuvre hypnotique et fascinante. J’aime vraiment beaucoup l’écriture de Murakami, les portraits ciselés qu’ils dresse de ses personnages, l’atmosphère étrange qu’il installe au fil des pages où la normalité la plus absolue et  presque la plus banale côtoie le merveilleux. Mais ne vous y trompez-pas, le monde qu’il décrit n’est pas un monde tendre, c’est un monde de sectes, de fanatisme religieux, de violence, de sexe dont il parle avec poésie et douceur tout autant qu’avec crudité ...  Mais il parle aussi d’amour pur,  de solitude, d’écriture...Envoûtant !

Merci de m’avoir suivie jusque là, je suis sûre que chacun pourra trouver son bonheur parmi cette moisson de titres, j’espère vous avoir donné envie d’en découvrir  quelques uns, bonne lecture !

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♥ ♥ ♥

3 septembre 2012

Le sel de la vie...

Aimer la fin des vacances et le retour à la maison, les petits matins frais qui annoncent la fin de l’été, retrouver mon jardin encore fleuri grâce aux bons soins d’une voisine, aimer être accueillie par les anémones du Japon aux graciles  corolles,

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aimer cueillir une brassée de cosmos sur le bord de la route, un de ces petits plaisirs de la rentrée dont je ne me lasse pas,

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poser à côté du bouquet, quelques torchons anciens chinés et une serviette brodée, et laisser vagabonder mon esprit sur ces matières si belles et la manière de les utiliser en les mettant en valeur et en rendant hommage à celles et ceux qui les ont tissées, cousues, brodées,

matières été 2012

  aimer cueillir la lavande plantée cette année, la mettre à sécher sur un tamis ancien, puis l’égrener en imaginant les futurs sachets qui viendront l’habiller pour ensuite embaumer les armoires,

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installer un énorme broc de toilette chiné cet été sur la table dehors à côté de la soupière, aimer cette association,

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aimer classer les photos de l’été, se réjouir de ces instantanés qui fixent durablement dans le souvenir les détails de doux moments en famille, comme ce joyeux pique-nique vespéral, sur les hauteurs au dessus de Sare,

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la lumière onirique d’une balade matinale sur la plage un jour,

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les couleurs intenses de l’eau et du ciel un autre jour,

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aimer m’apercevoir que la canicule tant détestée a au moins eu un avantage:

celui de me permettre de nombreux voyages immobiles

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J’ai emprunté à Françoise Héritier le titre de son livre pour ce  billet, je vous en parlerai avec celles de mes lectures que j’ai préférées dans mon prochain billet...A très vite!

♥ ♥ ♥

 

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