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Rose & Gris
18 mars 2009

Le printemps arrive...

De retour du jardin après une journée magnifique, je vous livre quelques photos...

Les premières jacinthes se colorent de jour en jour, les narcisses à petite coupe sont ouverts depuis ce matin, Gertrude l'oie, débarassée des herbes folles qui l'envahissaient, va enfin pouvoir garder à nouveau le jardin, le lilas bourgeonne à toutes branches, la vigne vierge s'est couverte des boutons rouges annonciateurs du feuillage, quelques buis sont passés sous ma cisaille, la première fleur d'iris a déployé ses pétales de soie froissée, une petite composition de charme a pris place sur le banc autour d'un pot de primevères sauvages, un narcisse à grande coupe laisse apercevoir timidement son coeur, les frondes de fougères tout de velours vêtues hésitent encore à se déployer, une petite plante grasse dont j'ai oublié le nom, invisible pendant l'hiver, a réapparu en multiples rosettes vert-bleuté, et la baignoire d'enfant de ma belle-mère s'est déplacée avec ses pensées d'un coin de jardin à un autre...

le_printemps_arrive_pf

Sans attendre la date officielle du printemps,

j'ai installé le grand parasol pour me faire croire que

çà y est le beau temps est vraiment là...

* * *

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12 mars 2009

Le père de la petite...(Voyages immobiles 6)

le_p_re_de_la_petiteParis, 1944. Une petite fille de quatre ans vit dans l'insouciance de la guerre, heureuse et libre, seule avec une mère qu'elle adore. Lorsque revient le père, qu'elle n'a jamais vu, prisonnier de guerre libéré, l'existence de celle qui s'appelle France, prénom choisi par le père avant de partir au front,pour l'enfant à naître, mais qu'on appelle « la petite », est bouleversée.

Pour cet intrus qui lui prend sa mère et entend imposer son autorité, elle éprouve d'abord de la haine, de l'effroi aussi devant sa dureté, sa violence, son étrangeté. Puis, avec tout l'excès dont est capable un enfant, elle se met à l'aimer d'un amour absolu, exclusif, un peu fou. Mais elle va être à l'origine d'un drame familial dont l'ombre se dessinait dès les premières pages du livre...

Qu'est-ce qu'un père? C'est la question qui court tout au long de cette remontée de souvenirs poignants mais distanciés, écrits à la troisième personne et dans une grande économie de style. La réponse, lumineuse, nous sera donnée dans les tous derniers mots du texte.

Ce roman autobiographique est le premier d'une jeune romancière de 65 ans. Elle obtiendra le grand prix des lectrices de Elle pour son second ouvrage, La femme de l'allemand en 2007.

J'ai beaucoup aimé ce petit livre, où toute l'histoire est racontée du point de vue de l'enfant, une petite fille sensible, observatrice, indomptée élevée par une mère fantasque et permissive, sans aucune contrainte, dont tout l'univers se résume à cette entité, le couple mère/fille. Quand le père revient ce couple-là vole en éclat, elle découvre quelqu'un qu'elle ne connaissait pas cachée derrière sa mère, la femme amoureuse... Et puis elle va apprivoiser et sa peur et son père et délaissant sa mère, envers qui elle ressent une rancune profonde même si elle ne sait pas mettre de mots sur ce sentiment, elle va basculer effectivement de la haine à l'amour fou...L'histoire est découpée en chapitres courts, en instantanés où tout se joue dans la tête de l'enfant ou dans de courtes scènes familiales. La finesse d'analyse doit sans doute un peu aux études de psychologie de l'auteur parallèlement à son métier de professeur de littérature et beaucoup à sa capacité à retrouver son regard d'enfant pour faire vivre ses souvenirs...Pendant cent cinquante pages, le lecteur a quatre ans et ressent plein d'empathie pour cette petite fille dont la vie va être changée pour toujours...

27 octobre 2009

Cadeau de naissance pour un petit Jules...

La meilleure amie de ma Grande, son amie d’enfance, la fille de la marraine de ma Cadette a mis au monde un petit garçon prénommé Jules. Je lui ai préparé une panière à ma façon...

la panière de Jules

Toujours la même base que et , une panière de chez Casa, assez foncée au départ, patinée avec la cire effet blanchi de Libéron et habillée de lin. Le thème décoratif de la chambre de ce petit bonhomme étant un nounours, j’ai choisi un ours nommé “l’irrésistible” de Joëlle Wolff pour le dessus de la panière. J’avais commandé à Myriam de Rouge petit-cœur, un cœur en céramique orné d’un “J”( car j'avais eu l'insigne privilège de connaitre l'initiale du prénom du Bébé...), attaché avec une fine cordelière de lin, il permet de soulever le couvercle. Habillage de lin et application de cotonnade dans des tons très doux de bleu et beige, poches intérieures, élastique recouvert, ruban  passé dans un entre-deux de lin et application d’un nounours matelassé à l’intérieur du couvercle (modèle trouvé dans  le livre “Patchwork et appliqué brodé “de Delphine Mongrand), charnières faites avec de la tresse de lin d’encadrement , montage caché par des boutons de nacre...

la panière de Jules détails pf

Dans la panière j’ai mis deux petits sachets remplis de lavande pour parfumer  les tiroirs du bébé, merveilleuse lavande au pouvoir apaisant...

senteur lavande pour Jules 

Et un pochon blanc avec des chaussons...

Mais pas n’importe quels chaussons, pas des chaussons tout simples, non!

Des bottines d’ange  tricotés par Mademoizel' Lo .

Je les avais admiré chez Belette et je n’ai pas résisté à la tentation de glisser ces quelques grammes de poésie pure dans ma panière...

les bottines d'ange

bottine d'ange profil

“Toi  l’enfant  de  nos  rêves,

tu  as  nagé  longtemps

dans  un  abri  bien  sombre

où  l’eau  perlait  de  roses.

Entendais-tu  au  loin

le  refrain  des  sirènes?

As-tu  croisé  parfois

des  étranges  navires

et  des  vaisseaux  de  reines?

Un  jour, l’eau  s’est  enfuie,

tu  as  quitté  la  mer

les  vagues  de  ta  mère

sans  le  moindre  radeau...

...Tant  d’enfants  sur  la  terre

ont  vécu  cet  instant

depuis  des  millénaires.

Mais  pour  nous,  tu  es  un,

tout seul dans un regard,

seul  parmi  des  milliards.”

Ann  Rocard , 

extrait  de “ Naissance , poème  pour  un  enfant  d’aujourd’hui”

l_irr_sistible_de_Jo_lle_Wolff

31 juillet 2009

Le remplaçant d'Agnès Desarthe...(Voyages immobiles 10)

image

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Souvenez-vous, je vous avais raconté combien j’avais aimé le roman d’Agnès Desarthe “Mangez-moi”, et pendant ma semaine en Provence, j’ai lu “Le remplaçant” avec curiosité, avidité , plaisir et émotion...  Cet écrivain a un vrai talent de conteuse, de celui qui vous subjugue dès les premiers mots, que l’on écoute avec passion et qui vous transporte ailleurs le temps d’une histoire...

A l’origine, ce livre était une commande de son éditeur pour cette collection « Figures libres », consacrée à des vies exemplaires et il aurait dû être centré sur Janusz Korczak,  pédagogue polonais qui dirigeait l’orphelinat du ghetto  de Varsovie avant de mourir à Treblinka avec les enfants qu’il avait refusé d’abandonner.

« Le problème, avec les livres, c’est qu’ils n’obéissent pas à leur auteur. On choisit un héros et voilà qu’un personnage secondaire brigue le premier plan, on construit une histoire mais une demi-page d’écriture s’empresse de la déconstruire. […] Ce livre, celui que j’étais en train d’écrire, était censé être un portrait du pédagogue polonais, mais dès les premières pages, le lapsus a œuvré. J’ai su très rapidement qui allait prendre la place de Korczak dans ce récit, se superposer au personnage d’origine, profiter d’une vague ressemblance et de coïncidences historiques pour s’immiscer dans le projet, le faire dévier, le détourner irrémédiablement ».

Et c’est ainsi que le grand-père ”remplaçant” de la narratrice, celui avec qui sa grand-mère a refait sa vie, le vrai grand-père étant mort à Auschwitz, va devenir le personnage central de cette histoire. Bouz, Boris, Barouch, B.B.B., ou encore Triple B “avait le bon goût de ne pas être à la hauteur du disparu ; ni aussi beau, ni aussi intelligent, ni aussi poétique que le mort qu’il remplaçait. On avait perdu au change, et c’était parfait ainsi, moins culpabilisant. La médiocrité du nouveau permettait d’honorer convenablement la mémoire de l’ancien “. Mais ce grand-père de cœur, a une qualité immense, c’est un conteur  qui a le don d’inventer sa vie, de la broder, de la magnifier et c’est une histoire de transmission entre le grand-père et la petite fille, celle de l’invention. Bien sûr la figure de Janusz Korczak apparait et ce sont des pages bouleversantes du livre mais  ce qui m’a le plus touchée, c’est le portrait en filigrane de l’auteur , de sa création littéraire aussi qui se dessine derrière celui de cet anti-héros qu’est le “remplaçant”...

Ce court roman est magnifique ...

♥ ♥ ♥

21 février 2009

Thé gourmand...

Pause cocooning avec un thé gourmand pour une belle journée d'Anniversaire...

th__gourmand

 

Prendre une boîte basique en métal, un joli papier fleuri de scrap, quelques accessoires,

de la gaze stérile, un bon thé bio de belle origine, un soupçon de patience,

une grosse pincée d'envie de faire plaisir

et de réjouir les pupilles

avant les papilles...

 

bo_te_de_th_

 

Puis, préparer des biscuits délicatement parfumés

à la vanille, au fenouil et à l'huile d'olive

qui se marieront agréablement

au thé...

biscuits_au_fenouil

S'installer et déguster...

Joyeux Anniversaire, Nicole !

 

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1 avril 2010

Ni tout à fait la même...

Je vous propose de  vous montrer,  dans le cadre du défi photographique de Clarélis, une photo du paysage que je vois du deuxième étage de ma maison. Ce sera toujours le même angle de vue, du moins j’essaierai, et selon la lumière, la saison, ce ne sera ni tout à fait la même ni tout à fait une autre...

Je photographie très souvent cette vue et pourtant je n’y ai pas pensé tout de suite lorsque j’ai cherché un sujet pour participer , me demandant ce qui pouvait dans mon paysage suffisamment changer pour que ce soit intéressant... et mon sujet était là sous mes yeux...je vous l'ai, du reste montré déjà plusieurs fois ! J'espère que ce rendez-vous auquel je ne fixe pas de périodicité vous plaira, ce sont des images sans autre prétention que d’essayer de vous faire partager des moments parfois fugaces où j’ai trouvé le paysage beau...

logo de clarelis

 

16 mars 2010 9h34

le 16 mars,  9h34

30 mars 2010 7h56

le 30 mars, 7h56

Pour retrouver les autres participantes, rendez-vous chez Clarélis !

♥ ♥ ♥

Bon anniversaire Marie-Christine!

DSC04576

Avec toute mon affection et des bises en attendant dimanche!

23 août 2010

Escapade parisienne...

A l’occasion d’un repas d’anniversaire, nous avons fait une courte escapade vers la capitale.  Une échappée à deux, d’autant  plus agréable que des amis nous ont hébergés bien qu’eux-mêmes soient alors en vacances sur la côte basque ! Ils ne sont pas sur Paris depuis très longtemps et nous ne connaissions pas leur appartement, malgré leur absence , nous les y avons retrouvé et nous avions l’étrange sensation d’être dans un environnement à la fois familier et différent, c’était chaleureux, serein et rassurant, loin de du caractère impersonnel des grandes chaines d’hôtel...Merci encore à vous Michelle et Christophe.

Pas de balades dans Paris, Françoise ou Christian font cela bien mieux que je ne saurais le faire, mais je veux simplement vous montrer quelques détails architecturaux de la rue où habitent nos amis dans le XVII ème. Je me suis régalée devant ces immeubles tous plus beaux les uns que les autres, édifiés de 1910 à 1913.

Mascarons au dessus des portes d’entrée...

portes

Guirlandes végétales...

portes 2

Au dessus des fenêtres...

fenêtres

D’autres détails...

détails

Une vue plus large pour ce médaillon entre deux fenêtres en saillie arrondie sur une façade...

DSC05928

Cette façade, elle, me fait penser à un théâtre...Je ne me lasse pas d’admirer cette harmonie...

DSC05941

Harmonie qui doit beaucoup aux innombrables règlements d’urbanisme qui ont régi les constructions , très restrictifs et parfaitement respectés, ainsi que je l’ai appris dans un livre formidable pour qui veut avoir une autre vision de la ville et porter un regard éclairé sur les façades, livre dont m’avait parlé mon amie et que connait bien aussi Françoise :

grammaire des immeubles de Paris

 

Enfin, vous savez combien j’aime les fleuristes parisiens, alors une mosaïque de roses d’une toute petite boutique, petit clin d’œil  amical à celle qui me l’a fait découvrir...roses 5

2 août 2010

Fronton...

Longuement cherché, plutôt rare dans notre région, c’est à Bordeaux sur les Quinconces en mai, que j’ai enfin trouvé LE fronton qu’il me fallait ...Sous le pallier de repos de l’escalier est en effet aménagé un vestiaire, discrètement masqué par un simple rideau de lin et j’avais vu chez un cousin, dans une configuration presque identique, un fronton posé au dessus des portes du rangement aménagé sous un escalier, idée qui m’avait beaucoup plu...

fronton

Je l’ai repatiné couleur lin, car le gris n’allait pas pas plus avec le rideau qu’avec les boiseries (la photo ne donne pas à voir la couleur telle qu’elle était en réalité et on dirait qu’il n’y a aucune différence entre l’avant et l’après !!!) et voilà en situation ce que cela donne...

le vestiaire sous le pallier

Sur une idée de mon beau-père, je l’ai simplement fixé à l’aide de deux chevilles à bois  à l’arrière, moitié dans le fronton , moitié dans la poutre, fixation invisible et  réversible si mon fronton avait la bougeotte, sait-on jamais...

fronton entrée détails

3 décembre 2010

CalendrierS de l’Avent...

Souvenez-vous, l’an dernier, j’avais eu l’idée de reprendre la tradition du calendrier de l’Avent qui avait accompagné  l’enfance de mes filles, pour ma cadette, qui avait quitté cette année-là le foyer familial pour vivre à Bordeaux. (clic pour un petit saut dans le temps )...

Et, nostalgie  quand tu nous tiens ! ma grande avait exprimé l’envie d’en avoir un, elle aussi, l’année suivante, c’est à dire cette année...

J’ai préféré attendre d’être sûre qu’elle ait enfin reçu son paquet avant de vous montrer les réalisations de cette année et merci le facteur il avait délivré l’avis de passage à quelqu’un d’autre, il n’est donc arrivé que hier soir à destination. Celui de la cadette attendait  sagement le 1er  sur sa cheminée depuis ce weekend, car nous lui avons porté à domicile...

A-L

Enfin vous montrer les réalisations, c’est beaucoup dire car vous ne verrez que les emballages, surprise  quotidienne oblige ! Pour ma grande, j’ai repris le principe du cintre ancien personnalisé et  sans le savoir j’ai assorti les étiquettes à sa déco de Noël ! Pour la cadette, les petits paquets se sont regroupés dans une cagette tout simplement, elle pourra ensuite l’utiliser à sa guise...

L

A l’intérieur des petites choses, faites maison, achetées , chinées au fil de mon inspiration tout au long de l’année... Pas évident de trouver 24 petits cadeaux variés pour des jeunes femmes ! L’ère de la petite friandise ou du petit jouet étant révolue, c’est un peu Noël qui commence dès le premier décembre !

Calendriers de l'avent 2010 détails

(Etiquettes tamponnées avec des foam stamps de scrap, cagette Casa, cintre chiné et patiné à la cire à blanchir de Libéron, cœur en céramique de Myriam, , étiquette métal  boutique Bergamote à Pau et étiquette lin  brodée par Virginie)

Et pour matérialiser ce doux  décompte qui nous rapproche chaque jour de Noël,comme on effeuille un éphéméride, nous avons nous aussi notre calendrier de l’Avent ! Sur une idée de Florence, vue sur son blog l’an dernier, tellement simple et efficace  que je n’y ai rien changé...

calendrier de l'Avent

calendrier de l'avent détails

Une petite étiquette porteuse d’une photo prise dans l’année coulisse sur une ficelle de lin tendue au dessus du vieil évier illuminé par  la fameuse couronne du grand suédois pour laquelle j’ai  enfin craqué cette année...

faux cols et lunettes détails

Sous une petite cloche, un trio de faux cols chinés et les lunettes de mon grand-père

17 mars 2011

Lectures bienfaisantes ...(Voyages immobiles 19)

Lundi dernier, j’ai eu à faire un choix : M.Rose & Gris m’a ramené  deux livres que j’avais très envie de lire. Par lequel commencer ? si je suivais ma raison, je prenais celui qui est une suite d’un livre précédemment lu et beaucoup aimé, que j’attendais de lire  pour vous en parler et ensuite je pourrais passer à l’autre...Ce que j’ai fait dans un premier temps, mais la tentation d’ouvrir le second était si grande qu’à mi-lecture, j’ai craqué et j’ai entamé la lecture du second livre. Une façon de retarder ainsi le moment de lire la dernière page aussi, car je ne sais pas vous, mais quand j’aime un roman , j’ai beaucoup de mal à en distiller la lecture, je me dis parfois que je lis trop vite, mais c’est plus fort que moi, si j’aime j’ai un mal fou à décrocher...  Alors avec l’illusion qu’ils seraient ainsi moins vite engloutis tous les deux, j’ai fait ce qui ne m’est jamais arrivé de toute ma vie de lectrice, j’ai lu deux livres en alternance! les histoires en étaient tellement différentes que cela n’a pas nui à ma lecture ni au plaisir que j’ai pris à chacune...

Le mec de la tombe d’à côté

Katarina Mazetti

Une rencontre improbable entre deux êtres que tout  sépare en apparence et un lieu improbable pour une rencontre amoureuse, voilà qui donne son titre à ce roman paru en 2006. En effet Désirée, bibliothécaire, citadine , habitant un appartement tout blanc et aseptisé, rencontre  en allant sur la tombe de son mari  un mec dont l’apparence autant que la tombe kitsch et tape-à-l’œil sur laquelle il vient se recueillir, l'agacent. Benny depuis le décès de sa mère vit seul à la ferme familiale avec ses vaches laitières. A chaque rencontre chacun exaspère l’autre sans que jamais ils n’aient échangé un mot jusqu’à ce qu’un sourire naissant en même temps sur leurs lèvres  vienne changer la donne, qu’ils en soient mutuellement éblouis  et que débute une histoire d’amour passionnée et cocasse.

"Et juste à cet instant, il m'a regardée. Lui aussi souriait. Et...Impossible de décrire ce sourire-là sans plonger dans le monde merveilleux des vieux standards de bal musette. Dedans, il y avait du soleil, des fraises des bois, des gazouillis d'oiseaux et des reflets sur un lac de montagne. Le Forestier me l'adressait, confiant et fier comme un enfant qui tend un cadeau d'anniversaire dans un paquet malmené."

Je ne vous donnerais pas de détails sur ce qui les oppose,  c’est aussi ce qui fait le sel de l’histoire,  racontée par Désirée et Benny tour à tour et elle est vraiment savoureuse...  Si les personnages peuvent paraitre caricaturaux parfois  je les ai trouvés justes et sous l’apparente légèreté de l’histoire, se profilent des questions profondes, qu’est-ce qui attire deux êtres, l’amour peut-il dépasser l’appartenance sociale, qu’est-on prêt à sacrifier vraiment par amour  ? Humour, tendresse, finesse d’analyse... La fin est  une vraie surprise qui laisse présager une suite... J’ai vraiment adoré ce livre, qui a été adapté avec succès au théâtre.

  Le caveau de famille

Et c’est donc par cette suite que j’ai commencé lundi . Alors difficile de raconter quoi que ce soit de l’histoire sans déflorer la première pour ceux qui ne l’auraient pas encore lue. Je peux vous dire que j’étais ravie de retrouver Désirée et Benny ainsi que les personnages secondaires , plutôt savoureux eux aussi, Märta, l’amie de Désirée, Violette et Bengt-Göran, les voisins de Benny, et  de lire la suite de leurs tribulations. On y retrouve la même construction, avec des alternances de point de vue, c’est drôle, grinçant, caustique...Grâce à un  avant-propos de l’auteur, on pourrait lire directement “Le caveau de famille” , mais ce serait dommage de se priver du plaisir jubilatoire de lire “Le mec de la tombe d’à côté” qui est , à mon avis, supérieur à sa suite. Mais attention, je n’ai pas été déçue, loin de là, mais ce deuxième opus plus sombre n’a pas l’effet de surprise du premier, par rapport au ton employé, à la drôlerie des situations, aux  portraits des protagonistes, on passe à autre chose...

Si vous lisez le premier  ou que vous l’avez déjà lu , vous aurez forcément envie de lire celui-ci et vous passerez un excellent moment !

 Salon du livre à Paris du 18 au 21 mars: Katarina Mazetti sera présente sur le stand des éditions Gaïa, si vous avez envie de la rencontrer ainsi que d'autres auteurs nordiques, c'est le moment!

Coup de cœur absolu pour “La couleur des sentiments”

la couleur des sentiments

Elle m’avait bien dit que j’allais aimer et à lire la quatrième de couverture , je le savais aussi d’avance... c’est pour cela que j’étais si impatiente de le commencer et que que je n’ai pas attendu d’avoir terminé “ Le caveau de famille”...

Autre temps , autre lieu pour cette histoire, un premier roman magistral qui a conquis l’Amérique avec 2 millions d’exemplaires vendus !

Quatrième de couverture: ”Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. peut-être même s’exiler dans un autre état, comme Constantine, qu’on n’a plus revue  ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan, l’ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans est partie sans même lui laisser un mot.

Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires, personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins et écrire en grand secret une histoire bouleversante.”

 Tour à tour dans la tête et les pensées d’Aibileen, de Minny ou de miss Skeeter, j’ai vibré, j’ai ri, j’ai été émue par cette histoire magnifique de femmes courageuses dans une époque trouble. Les noirs ont conquis certains droits mais dans la pratique c’est autre chose. Les Blanches confient l’éducation de leurs enfants aux Noires depuis des générations mais pour rien au monde elles ne partageraient les mêmes toilettes ! On est en encore  à la veille des grands mouvements libérateurs des noirs américains, Martin Luther King n’a pas encore fait son rêve et c’est une société pétrie de contradictions que nous décrit ce livre. Les portraits de femmes sont émouvants  et sonnent juste, les sentiments très complexes  que partagent les protagonistes sont merveilleusement rendus,  amour, haine, attirance, répulsion, méfiance, confiance... les sentiments ne sont jamais simples...L’analyse en est très fine et sensible, et ce roman est bouleversant. Aibileen si attachée à baby  Mae Mobley qu’elle élève, à qui elle apporte la tendresse que sa mère n’est pas capable de lui donner,  Minny et Célia sa patronne, une Blanche complètement paumée rejetée par la bonne société de Jackson, et  Skeeter,  cette jeune fille blanche qui écoute son cœur  sont des personnages inoubliables. ce qu’elles font n’est pas seulement dangereux pour les bonnes, Skeeter met en péril sa propre place dans cette société où les femmes une fois trouvé un bon parti, s’occupent de ventes de charité, de bridge et de cancans et clouent au pilori toute tentative pour sortir des rails, sous la houlette hargneuse, méchante, jalouse et raciste  de Miss Hilly. Pourtant secrètement  de jolies histoires prennent vie car de vrais liens d’amour  sont tissés entre les familles blanches et noires,  et l’histoire écrite par les trois héroïnes va révéler les choses et plus rien ne sera comme avant...

La postface de l’auteur est très émouvante, elle y confie des souvenirs d’enfance et explique que l’idée de ce livre est venue du fait que la bonne qui l’avait élevée jusqu’à 16 ans est morte avant qu’elle ait eu la possibilité de lui demander ce qu’on ressentait quand on était une  bonne Noire  travaillant dans une  famille de Blancs du Mississippi et qu’elle avait passé des années à imaginer ce qu’aurait été sa réponse...

C’est un bonheur de lecture où j’ai vibré à chaque page, un gros coup de cœur ! Précipitez-vous sur ce livre!

♥ ♥ ♥

Merci

à toutes pour vos commentaires sur le dernier message, je n’ai pas répondu, cela ne veut en rien dire que je ne savoure pas tous vos petits mots, c’est juste parfois impossible !  Votre présence, votre fidélité, votre  enthousiasme, votre  amitié et la chaleur de vos petits mots  ici ou dans ma boite mail me font chaud au cœur...Merci à VOUS !

♥ ♥ ♥

 

1 juillet 2011

Maine-Coons...

Lorsqu’Elfie, princesse maine-coon

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rencontre Diégo, prince de la même race,

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cela donne

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Une maman chat fière de sa portée de cinq chatons ! et quelques semaines plus tard...

la tribu

une joyeuse tribu bien compliquée à prendre en photos, trop occupée à jouer pour poser,

 il y a toujours un chaton qui n’est pas devant l’objectif !!!

les filles

Je vous présente l’espiègle Gabriella, dite Gaby,  Gaëline la charmeuse et Garance la belle timide

les gars

le tendre Gaspard et Gatsby le conquérant...

♥ ♥ ♥

Gaby partira avec la demoiselle de Bordeaux qui ne sera pas de Bordeaux encore longtemps, Gaëline  restera à la maison, Gaspard partira chez l’éleveuse d’Elfie et Garance et Gatsby sont à vendre !

♥ ♥ ♥

Mille mercis pour vos commentaires sur le précédent billet !

Je n’ai pas pu vous répondre, j’étais partie quelques jours pour une très  belle escapade

 dont je vous parlerai plus tard...

♥ ♥ ♥

6 septembre 2011

Mes voyages immobiles de l’été 2011...

Chronique n°21

Parmi toutes les lectures de cet été, il en est que j’ai envie de partager avec vous... Impossible de toutes les chroniquer, retrouvez les autres dans l’album de mes lectures 2011...

L'armée furieuse

Je suis fan des livres de Fred Vargas et celui-ci ne m’a pas déçue. Il faut lire au moins  une fois un Fred Vargas si on aime les romans policiers, pour se faire une idée du monde si particulier de cet auteur. Personnellement, j’adore ses personnages récurrents, Adamsberg le commissaire lunaire qui suit ses intuitions à son rythme, en dehors de toute logique parfois, un homme attachant et surprenant, plus fragile qu’on ne l’attendrait, Danglard, un puits d’érudition porté sur la bouteille, Violette et tous les autres aux personnalités complexes et insolites... les histoires sont toujours incroyablement bien ficelées et érudites,  et c’est avec un plaisir immense que je rentre dans cet univers où finalement  l’atmosphère compte autant que l ’intrigue.  La magie, la superstition et les croyances populaires ont la part belle dans ces romans, mais aussi une somme d’informations historiques ou scientifiques jamais pesantes ( ne l’oublions pas, l’auteur était  archéozoologue au CNRS  et spécialiste de la peste) qui nous donnent un plaisir de lecture qui n’appartient qu’à elle...

Dans L’armée furieuse, l’équipe de police criminelle va se débattre avec deux affaires: d'un côté, une sombre histoire de meurtres dans le Calvados, nourrie par une légende médiévale ; de l'autre côté, l'incendie criminel d'une Mercedes avec, au volant, le PDG d'un grand groupe industriel...(L’Express,le 11/05/2011)

L'amour est une île DeClaudie Gallay, j’avais adoré “Les déferlantes “et aussi “Seule Venise”, j’ai donc ouvert celui-ci avec une attente précise. Ceci explique-t-il cela, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, elle m’agaçait, et tout en retrouvant les personnages un peu abrupts, un peu décalés, un peu marginaux de l’auteur, l’atmosphère très particulière de l’histoire qui se passe en 2003 à Avignon pendant le festival perturbé par les grèves des intermittents du spectacle conjuguée à une histoire humaine assez noire et pessimiste ont donné à ma lecture un ressenti particulier. J’étais tentée d’abandonner et en même temps, une sorte de fascination me poussait à continuer. Et si je vous en parle ici,  c’est que contre toute attente, c’est une fois la dernière page refermée que je me suis rendue compte de la puissance de ce roman dont la petite musique m’a obsédée des jours et des jours. Et avec le recul, je me suis dit que oui , définitivement oui j’ai aimé ce roman...  En fait, on y retrouve ce qui faisait la grande force des Déferlantes, une écriture sobre et efficace, des personnages complexes et attachants dont le portrait se dessine peu à peu, l’art de rendre palpable une atmosphère survoltée dans la canicule de cet été-là, mille petits riens qui fignolent à petites touches une histoire cette fois-ci  plutôt noire et sans espoir... Et pour avoir été à Avignon plusieurs années pendant le festival, j’ai apprécié  de retrouver cette atmosphère si particulière  bien que vue ici côté coulisses...

Loin des tempêtes de La Hague, dans la touffeur de l'été avignonnais, la romancière souffle sur des braises, celles de la passion qui a animé jadis les deux héros du livre, un metteur en scène et une comédienne célèbre qui se croisent le temps du festival. Claudie Gallay n'a pas choisi une année au hasard. Elle campe son action au cœur de l'été 2003, lorsque les intermittents bloquèrent les spectacles. «Le festival de toutes les violences, se souvient l'auteur, qui habite à quelque quarante kilomètres de là. Pendant un petit moment, les portes de la ville furent totalement fermées, créant une situation totalement inédite. On évoque souvent la douceur du Sud à tort. Quand le mistral souffle comme aujourd'hui, Avignon peut être aussi rude que La Hague.» (Le Figaro, 18/08/2010)

le cherche bonheur

John et Ella vivent ensemble depuis plus de cinquante ans. Une existence comblée par la naissance de deux enfants. A 80 ans, ils sont désormais au crépuscule de leur vie. Ella est atteinte d'un cancer généralisé et John de la maladie d'Alzheimer. Un jour, lassée des interventions chirurgicales et de la surveillance médicale, consciente qu'il s'agit de leur dernière opportunité de faire quelque chose d'un peu fou, Ella convainc John de partir sur les traces de leur bonheur passé. Lorsqu'ils sillonnaient les routes avec leurs enfants à bord de leur camping-car, le « Cherche-bonheur ». Sans prévenir leur entourage, formellement opposé à ce voyage inconsidéré, ils décident de refaire l'un des plus beaux périples de leur vie, reliant Détroit, dont ils sont originaires, à Disneyland en Californie, par la mythique Route 66. Le trajet est ponctué de péripéties : crevaison, braquage, contrôle policier… Le couple en est quitte pour quelques sensations fortes. Mais c'est également l'occasion de se remémorer des souvenirs et de faire de nouvelles découvertes, de nouvelles rencontres… Il n'est jamais trop tard pour partir à la conquête de son bonheur !(présentation de l'éditeur)

Quelle merveilleuse histoire que celle-ci ! avec un humour ravageur  et une lucidité poignante, Ella revient sur sa vie, le passé, le présent... L’avenir, elle a envie d’en garder la maitrise... L’auteur nous offre une réflexion profonde sur le vieillissement, le sens de la vie, une très belle histoire d’amour aussi. Le sujet n’a rien d’une fantaisie et pourtant d’un bout à l’autre , ce roman est d’une drôlerie incroyable  qui contient l’émotion juste ce qu’ il faut, pourtant l’émotion est là à chaque page,  et c’est entre gorge serrée et éclats de rire  que l’on avance dans l’histoire jusqu’à une fin inéluctable et évidente et que  l’on se surprend à se dire   “je voudrais avoir ce courage là”. Une lecture que j’avais conseillée à Françoise et qu’elle a beaucoup aimé aussi...

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Pour terminer cette chronique, j’ai envie de vous parler de deux livres très différents l’un de l’autre,  que je trouve inclassables, il faut les lire, c’est tout.

Ce sont chacun d’une façon différente, deux petits bijoux...

le poids du papillon

De celui-ci, court roman d’une soixantaine de pages, qui raconte l’affrontement d’un braconnier et d’un chamois, je vous dirai seulement que c’est un moment de poésie pure, un moment de grâce d’une beauté extraordinaire avec derrière le conte, une réflexion sur l’homme, l’animal et la nature. Le poids du papillon est suivi d’une nouvelle que j’ai complètement oubliée, tant j’étais sous le charme du premier texte. Moi qui relis rarement, je crois que celui-ci, je le relirai...

Quelque part dans les Alpes italiennes, un chamois domine sa harde depuis des années. D’une taille et d’une puissance exceptionnelles, l’animal pressent pourtant que sa dernière saison en tant que roi est arrivée, sa suprématie est désormais menacée par les plus jeunes. En face de lui, un braconnier revenu vivre en haute montagne, ses espoirs en la Révolution déçus, sait lui aussi que le temps joue contre lui. À soixante ans passés, sa dernière ambition de chasseur sera d’abattre le seul animal qui lui ait toujours échappé malgré son extrême agilité d’alpiniste, ce chamois à l’allure majestueuse. Et puis, face à ces deux forces, il y a la délicatesse tragique d’une paire d’ailes, cette « plume ajoutée au poids des ans ».                               Le poids du papillon, récit insolite d’un duel entre l’homme et l’animal, nous offre une épure poétique d’une très grande beauté. Erri De Luca condense ici sa vision de l’homme et de la nature, nous parle de la montagne, de la solitude et du désir pour affirmer plus que jamais son talent de conteur, hors du temps et indifférent à toutes les modes littéraires.(présentation de l’éditeur)

On peut se dire au revoir plusieurs fois

De lui, j’aimais ses chroniques dans Psychologies magazine, je m’étais passionnée pour  “Guérir”, son premier livre et cette approche tellement novatrice qu’il avait de la médecine,  j’avais applaudi toutes ses idées sur l’alimentation, consciente que c’est une part capitale de notre santé, sur l’importance de l’environnement, la nécessité de trouver le calme intérieur...

Ce livre testament, une centaine de pages écrit par un homme qui se sait condamné à plus ou moins court terme, est la formidable leçon de vie d’un grand humaniste. Sa sincérité, son humilité, sa générosité y éclatent une dernière fois. C’est un livre émouvant  et  plein d’espérance... Il est parti en étant sûr que les choses devront changer, la médecine s’humaniser, les hommes revenir à une vie plus respectueuse du vivant,  puissions-nous entendre son message ...

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Entre deux averses, monsieur rose & Gris a entrepris de canaliser la vigne vierge qui grimpe à l’assaut de la grange. Dès mi-juillet, elle avait commencé à revêtir sa parure automnale  et j’ai eu plaisir à réaliser quelques couronnes que l’humidité ambiante permettra de conserver quelques jours...

vigne vierge

2 mars 2012

Valentine’s hoop...

Un charmant petit tableau à suspendre pour inscrire un mot doux, installer une photo... que sais-je encore, offert pour la Saint-Valentin, mais à utiliser sans modération à tout moment !

Via Pinterest, j’ai découvert les “happy hoops” de Pillipilli et si j’ai bien compris (my english is not perfect !), ce modèle avec pinces permettant de suspendre quelque chose est sa contribution au livre “Zakka style”. Ce que je vous montre en est mon interprétation ...

Vous ne savez pas ce qu’est le Zakka, je vous rassure je ne le savais pas non plus jusqu’à ce que Domi l’explique avec précision ... chez Angel Mélie, vous trouverez aussi une rubrique Zakka bien fournie... J’avoue que j’aime beaucoup l’esprit  Zakka ... 

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Un cercle à broder (hoop) un peu de lin, quelques chutes de tissu imprimés, liberty et autres, de la ficelle de lin épaisse et des pinces cœurs recouvertes de liberty, un molleton mince , un peu de tissu noir à pois pour le dos, un bouton à message, un ruban pour suspendre,  un zeste de patience (et aussi de colle sur les cercles )pour installer le tout  et voilà "my Valentine's hoop" est prêt...

happy hoop 

Pour la photo je l’ai suspendu sur un des deux porte-chapeaux chinés il y a quelques mois, métalliques(en nickel pour les pieds ?), finement travaillés,  ce qui est plutôt rare... Ma belle-mère, modiste n’en avait jamais vu, à l’atelier, elle utilisait des porte-chapeaux en métal, mais lisses ...

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gros plan sur leurs têtes...

porte-chapeaux détails

Pour découvrir une interview (en anglais) de Katrien, la créatrice des holly hoops :

www.heartmadeblog.com/blog/interview-katrien-van-deuren-from-pilli-pilli

et pour découvrir ses créations ravissantes, son blog:  http://abitofpillipilli.blogspot.com/

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Mésange bleue et Fauvette à tête noire (la femelle a une calotte rousse !)

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9 mars 2012

Quelques lectures envoûtantes...

Voyages immobiles, chronique n°22

Cela fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de lecture, non que je n’ai pas lu ces derniers mois (sans doute un peu moins que d’habitude) mais parce que, mis à part le dernier livre lu en 2011, il en est beaucoup qui ne m’ont pas plus marquée que cela et  dont je n’avais pas envie de parler...En revanche ceux qui suivent...

Room, mon dernier coup de cœur de 2011

room

Comment vous parler de ce livre et vous donner envie de plonger illico dans sa lecture  sans trop vous en dévoiler si par chance vous n’avez pas encore lu quelque chose à son propos ?

L’histoire est racontée par un petit garçon de cinq ans, Jack, avec ses mots irrésistibles de drôlerie, inventés pour nombre d’entre eux ou simplement traduction enfantine de mots compliqués mais tellement plus parlants dans sa version à lui. Sa Maman est le centre de son univers, univers dont on comprend très vite qu’il se résume à la Chambre dont il n’est jamais sorti, où tout  est personnalisé,  Monsieur Lit, Madame table et Petit dressing où Jack va dormir chaque nuit quand arrive Grand méchant Nick...Sa vie avec sa Maman est très codifiée, très ritualisée mais aussi pleine de fantaisie et de joie de vivre. Jack est un petit garçon très intelligent dont vous vous souviendrez longtemps...

De sa maman aussi, vous vous souviendrez, très jeune mère courage qui trouve en elle des ressources incroyables pour élever ce petit garçon et lui construire une vie la plus normale possible:  des temps de lecture, d’apprentissage, de jeux, de repas, de corvées, de tendresse infinie... Au delà de l’histoire forte, dérangeante, bouleversante, magnifique malgré ce qui se cache derrière, ce livre pose plein de questions sur la liberté, la maternité, la relation fusionnelle mère-enfant...

A lire absolument...

Fugue, le premier coup de cœur de 2012

 Fugue

Le jour de la rentrée scolaire, ses enfants tous scolarisés pour la première fois, Clothilde se retrouve seule dans sa grande et belle maison. Que va-t-elle faire de ce temps libre désormais, trouver un travail peut-être, reprendre la musique ... sa réflexion est interrompue par l’appel de la directrice de l’école, sa fille  Madeleine a fugué... Elle part accompagnée de son chien qui l’emmène jusqu’aux bords de la rivière ...Clothilde hurle le nom de sa fille avant de la découvrir de l’autre côté de la rive saine et sauve...La petite fille est retrouvée, mais Clothilde a perdu sa voix... et là commence vraiment l’histoire, passionnante de cette femme qui envers et contre tous refuse les traitements (injections, psychiatre...)et trouve sa voie différemment en passant par sa voix chantée. Car si elle ne peut pas parler , elle peut chanter et sa voix chantée est sublime... C’est l’histoire  d’une page qui se tourne dans la vie d’une femme, pourtant en apparence très heureuse mais  à un moment charnière justement, dans l’incompréhension totale de son entourage, mari, amies, père... Seuls les enfants s’accommodent de cette maman qui communique différemment avec eux désormais... Il règne dans ce roman une très belle ambiance, où la musique est omniprésente et envoûtante... L’histoire est magnifique, elle se finit bien, et j’aime çà, pourtant elle aurait pu mal finir ! Un portrait de femme émouvant, des personnages secondaires attachants, des lieux superbes, un village aux vieilles pierres dominé par une abbaye où Clothilde va chanter, un second roman beaucoup plus abouti et profond que le premier (La relieuse du gué) qu’au demeurant j’avais déjà beaucoup aimé...

Plongez au cœur de cette fugue sans hésiter, vous y passerez un merveilleux moment !

Les oreilles de Buster

les oreilles de buster

Eva, 56 ans, cultive ses rosiers, partage sa vie avec Sven, papote aves ses amies, s’occupe d’une vieille dame plus qu’acariâtre et le soir venu, se sert un verre de vin et écrit au long de nuits d’insomnie dans un cahier offert par sa petite-fille pour son anniversaire...Elle commence à raconter son enfance et sa jeunesse aux côtés d’un père aimant mais faible et d’une mère, belle, égocentrique et destructrice qui ne l’aime pas et n’a de cesse de l’humilier jusqu’à sa rencontre avec un jeune marin anglais John avec qui elle vivra une très belle histoire d’amour...Elle n’en sera pas “sauvée” pour autant ... Eva raconte doucement le fil de sa vie, ses choix, ses erreurs. Les rapports complexes entre mère et fille sont terrifiants, les sentiments d’amour et de haine sont dépeints avec une très grande puissance et pourtant ne croyez pas que ne se dégage de ce roman que  la violence des sentiments, il y aussi beaucoup de sérénité, de douceur, de tendresse, d’humour aussi... Bien des surprises vous attendent au détour des pages, j’avais du mal à le lâcher  et n’eussent été un besoin impérieux de dormir et des occupations incontournables( cela m’arrive de lire une journée entière si je le peux ) je l’aurais lu d’une seule traite. A chaque fois que je le reprenais, c’était avec une grande tendresse pour Eva...Le titre vous parait énigmatique ?

Lisez-le et vous saurez tout des oreilles de Buster et de leur rôle dans l’histoire !

Rien ne s’oppose à la nuit

Rien ne s'oppose à la nuit

Dans ce roman bouleversant qui m’ a chamboulée, Delphine de Vigan essaie de dessiner le portrait de sa mère  Lucile suicidée en 2008 et de comprendre comment cette famille, sa famille, en apparence si joyeuse, fantasque, haute en couleurs a pu engendrer de tels drames. Car les suicides, les accidents se sont succédés... L’auteur essaie de trouver sa vérité, questionne les proches, lit des écrits, entend des témoignages et se questionne elle-même sur l’écriture, sur la matière de son roman, car c’est sa vérité qui ne ressemble peut-être pas à celle de sa sœur ou de ses tantes, d’où la qualification de roman, pourtant c’est bien de sa vie, de son enfance livrée à elle-même, de l’enfance de sa mère, mais que sait-on de l’enfance de ses parents ? de la vie de ses grands-parents, couple hors-norme et fortes personnalités dérangeantes ( un grand-père ogre qui brisera tous ses enfants, une grand-mère, incroyable femme dévouée à son mari jusqu’au sacrifice des siens et paradoxalement lumineux personnage ) dont il s’agit... Un sujet pas évident et pourtant quelle délicatesse, quelle pudeur, quel respect... Elle dresse le portrait d’une femme infiniment attachante avec ses failles, ses secrets, ses non-dits, son mystère car quoiqu’elle ait pu apprendre sur elle, cette femme, sa mère restera à jamais un mystère... Un texte qui a résonné très fort en moi et m’a laissée à certains moments pantelante, sonnée et que j’ai profondément aimé. Je n’oublierai pas de sitôt Lucile et sa famille...

La liste de mes envies

La liste de mes envies

Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être...

Ce court roman qui caracole en tête des ventes, phénomène littéraire vendu dans douze pays avant même sa parution, dont les droits cinématographiques ont été aussitôt achetés, cache sous son “pitch” un brin racoleur, un petit bijou à la portée universelle. Second roman de l'auteur plusieurs fois primé pour le premier, dans une langue simple mais avec un sens aiguisé de la formule qui fait mouche à chaque fois, se dessinent devant nous le portrait inoubliable et terriblement attachant de Jocelyne, un roman sensible et tendre dont l'argent n’est pas le sujet principal contrairement à ce qu’on pourrait croire, et au final une histoire plutôt noire. Qui n’a pas rêvé de toucher le gros lot et de changer de vie ? Pourtant l’argent n’achète  pas tout, il y a des choses gratuites qui, elles, sont...essentielles !

Un petit bijou , je vous dis, dont il serait dommage de vous priver...

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14 mai 2012

Stockman & Cie... la suite !

Vous avez tous constaté comme moi qu’en matière de chines il y a parfois des hasards stupéfiants qui mettent sur votre chemin en plusieurs exemplaires et en peu de temps quelque chose que vous avez cherché durant des mois voire des années sans trouver... C’est ainsi qu’un TROISIEME mannequin est entré dans ma maison !!! Un vrai Stockman plus ancien encore que la svelte silhouette de la décharge, à la toile noire et à la silhouette caractéristique  de la fin du XIXe siècle, le ventre creusé, la taille très fine, inspirée de celle de l'impératrice Eugénie...

Je vous présente Adélaïde...

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L’histoire des mannequins est passionnante et étroitement liée à celle  des vêtements féminins. Saviez-vous que les premiers mannequins étaient en osier, puis en fil de fer  et enfin  en carton cousu, molletonné et recouvert de tissu. C’est  à un tailleur pour dame, Alexis Lavigne, inventeur du mètre ruban et d’une école de couture qui existe toujours sous le nom d’Esmod, que l’on doit cette invention qui va révolutionner le monde de la couture et ensuite  l’industrie du vêtement lorsqu’interviendra un de ses anciens élèves, Frédéric Stockman, qui fera passer la fabrication des mannequins d'un stade artisanal à industriel en les standardisant.  Mannequins hommes et femmes sont numérotés, le chiffre correspond à la moitié du tour de poitrine, pour les enfants, le chiffre fait référence à l’âge. Si en 1865, M.Lavigne vendait une cinquantaine de bustes par an, en 1900, plus de 30 000 sont écoulés dont la majorité porte la signature Stockman...

Si vous voulez en savoir plus sur cette réussite exemplaire, lisez cet article  passionnant...

(Merci à Peggy  de “La malle ô bidulles” chez qui j’avais trouvé ce lien.)

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Sur cette belle silhouette, un autre de mes cols, en organdi brodé et dentelle de Valenciennes fermé par un bouton en métal ancien orné d’une fleur de fuchsia, un long sautoir en  rocaille de  jais début XXe donné par ma belle-mère et un chapelet en nacre chiné. C’est la reine Victoria qui lança la mode des bijoux de deuil en jais, cette matière fossile proche du charbon composée à  70-75% de carbone pur dont la dureté permet le polissage. Il y avait des mines de jais ou “jayet” en France  et toute une industrie, notamment en Ariège, qui déclinera avec différents facteurs, entre autres la perte des coutumes de deuil et la concurrence de nouveaux matériaux: le verre teinté de Bohême,  la galalithe puis le plastique... Le jais était utilisé pour des bijoux  ainsi que  de nombreuses parures et plus couramment pour les boutons jusqu’en 1930.

Stockman détails

Adelaïde veille sur le palier de repos de l’escalier à côté d’un miroir. Une fine guirlande  de roses drapée sur celui-ci accentue le romantisme de l’ensemble ainsi qu’une bourse en  toile de soie brodée doublée de moire rose chinée récemment à Tarbes, d’une fraîcheur exceptionnelle et dont le rapprochement avec le mannequin s’est imposé comme une évidence...Un plaisir chaque fois que nous empruntons l'escalier...

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Grâce à Angélique, brodeuse émérite, j'ai appris que cette jolie bourse ancienne est brodée au point de Beauvais, un point très solide qui nécessite un vrai savoir-faire dans le maniement du crochet nécessaire à son exécution... Une découverte pour moi, car j'ignorais l'existence de ce type de broderie...

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Dès 1890 les pieds tournés en chapelet des mannequins destinés à être posés au sol (une succession de boules, voir la publicité en début du post précédent, les deux mannequins de droite ont un pied en chapelet) commencent à laisser place au pied en balustre qui est devenu et resté depuis, le standard...

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Un jour, peut-être trouverai-je un Stockman enfant, ou un buste de comptoir idéal pour présenter encore un de mes cols ou encore un de ces fabuleux mannequins prolongés par une jupe d’acier tels que celui de droite sur la photo ci-dessous...

mannequins littleemmaenglishhomehttp://littleemmaenglishhome.blogspot.com

Les prénoms que j'ai donnés  à mes mannequins n'ont pas été choisis au hasard,

 ce sont des prénoms usités dans ma famille fin XIXe et début XXe siècle !

frise stockman pf 

24 février 2012

Ma V.I.P. ( Very Intelligent Pocket )...

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Via Abracadacraft (une mine d'idées, plein de blogs à découvrir, des portraits de blogueuses aussi, si vous ne connaissez pas encore , allez-y séance tenante !!!) et Isa M., j’avais trouvé un très bon tuto pour un “organiseur” de sac permettant de rassembler peu ou prou tout ce qui est indispensable dans un sac à main et  de changer de sac en un tournemain sans rien oublier...Dans la vitrine d'un magasin de maroquinerie hier, j'ai noté avec amusement qu'une marque existante proposait ce type de "pochette" sous le nom de VIP: Very Intelligent Pocket et comme le nom d'organiseur ne me plaisait pas trop, voilà donc ma pochette rebaptisée V.I.P....

Le tuto d’origine vient de ce blog.

Cadeau idéal m’a-t-il semblé pour ma Grande dont c’était l’anniversaire. J’avais chiné en octobre 2010 quelques pièces de cuir d’agneau dont ce vert souple à souhait et très sensuel à manipuler...A l’extérieur , trois poches d’un côté et deux de l’autre doublées du même tissu que l’intérieur de la pochette centrale...

organiseur de sac détails poches extérieures

A l’intérieur, une poche avec fermeture éclair, deux poches encadrant un porte-cartes et une attache porte clef ou autre bidule...Doublure en toile enduite Artiga, collection hiver 2011-2012, j’ai joué sur les différentes rayures et bordure de biais liberty Tatum...

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Et puis j’ai complété, pour utiliser au maximum les chutes de cuir car j’avais placé les pièces principales de la grande pochette organiseur au milieu de la peau plus régulière dans son grain et son épaisseur. Outre un étui à mouchoirs en toile enduite que vous avez vu sur la première photo , j’ai fait une pochette doublée de liberty à fermeture éclair, une petite bourse avec un bouton recouvert de cuir (sportif la couverture du bouton en cuir,  mais le résultat en vaut la peine!!!) et un étui molletonné pour son téléphone ...maroquinerie AL détails

M’étant trompée dans les dimensions de l’étui à portable, je l’ai récupéré pour le mien et  je peux vous dire  que c’est un plaisir de manipuler ce cuir souple et doux au quotidien... J’ai eu beaucoup de plaisir aussi à coudre ces ouvrages, en tremblant un peu de rater une couture car le cuir ne permet ni bâti ni erreur... Pour une fois , j’ai cousu ...lentement !

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anémones

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18 juin 2012

Une carte, une pochette...

Je suis fan des demoiselles de Gaëlle Boissonnard, vous le savez et une copinaute aussi qui m’envoie régulièrement une de ces cartes préférant souvent ainsi la conversation épistolaire au commentaire du blog. Et vendredi, j'en ai reçu une, qu'elle a choisie tout spécialement parce qu’elle trouvait qu’elle “collait” bien à mon blog, à mes couleurs et à mes goûts...

Elle était loin d’imaginer à quel point...

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Posée sur un immense torchon d’office récemment chiné et aussitôt passé à la poudre magique (mélange de lie de vin n°51 et de violet intense n°30 avec un peu plus de violet)  et un bouquet d’hortensias tout juste cueilli chez mes beaux-parents, la demoiselle  est en parfaite harmonie avec les serviettes de table que je viens de teindre... Vous vous souvenez de cette chine fabuleuse à domicile, j’avais pris 18 serviettes de table (pour 3 euros) sans trop en attendre des miracles vu leur “tristitude” et  j’avais réussi à en récupérer 12 en parfait état... Je les ai teint en dégradé ...

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(mélange égal de lie de vin et de violet intense, la différence avec le torchon est importante mais la matière n’est pas du tout la même, ceci explique aussi cela !)...

monogrammes détails couleurs

Et cette fameuse carte, une des nouveautés printanières de la dessinatrice, j’avais eu un coup de foudre pour elle il y a quelque temps déjà et j’avais immédiatement imaginé une pochette où elle viendrait se poser...

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J’avais envie de froufrous, de quelque chose de très féminin et je n’avais pas eu beaucoup à réfléchir pour trouver des associations qui me ravissent: un lin gris, une bande de dentelle grise reçue en cadeau, un satin uni pour la bandoulière et le passepoil,   un joli fleuri pour doubler la pochette, une poche intérieure bordée d’un très joli ruban froncé pour le portable (même lin gris que l’extérieur, la couleur des photos du bas n'est pas exacte!), un petit fond amovible de double épaisseur de jeffitex habillé du même tissu que la doublure de la bandoulière, un petit volant  de liberty assorti à la robe de la demoiselle, un peu de ouatine pour la tenue...

pochette Gaelle Boisssonard 1

Tu vois Danielle, tu ne pouvais pas mieux choisir et cette carte est l’une de mes préférées parmi ma collection !

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Petit message personnel:

Lucile, je pense fort à toi aujourd'hui...

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29 mai 2012

Couleurs de Provence...

Petit aparté pour vous remercier de vos nombreux commentaires sur le billet précédent.  Je suis ravie que vous ayez apprécié d’apprendre l’histoire de ces mannequins mythiques qui nous font toutes rêver...Votre enthousiasme et  votre  intérêt sont pour moi un plaisir toujours renouvelé et une fabuleuse motivation ...

Une escapade de quelques jours en Provence et dans la Drôme pour conjuguer retrouvailles familiales et exposition-vente de Villeneuve les Avignon. La découverte émerveillée d’une profusion de fleurs qui font de chaque sortie un enchantement... Le  bleu des iris, ici le long de l’allée de platanes d’un château viticole,  une vision féérique et grandiose... Le rouge des coquelicots, une explosion  de gaieté  qui aurait ravi Monet... Le vert cru des vignes et des jeunes raisins et celui plus doux des céréales ondoyant au gré du mistral...Le jaune éclatant et ensoleillé des odorants genêts...Le bleu lumineux d’une fragile petite fleur qui recouvre des pans entiers de collines (des bragalous ou aphyllante de Montpellier dite encore "oeillet bleu de Montpellier" merci Dadou)...Les camaïeux de rose des pivoines, reine incontestée du marché aux fleurs de la place de l’Hôtel de Ville d’Aix...

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Ma mise en page est inspirée par celles d’Anne que j’aime beaucoup . Si vous ne la connaissez pas, allez vite lui rendre visite, vous découvrirez une artiste aux multiples talents, des textes fins et ciselés, de belles photos et un partage généreux de ses carnets de voyage...

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19 février 2013

Comment les hasards de la brocante me ramènent à Eugénie...

Avant de vous montrer l’un de mes derniers coups de cœur en brocante, quelques images bienfaisantes de ciel bleu lors d’une courte promenade dimanche matin dans les environs...

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Se réjouir de voir que le gave de Pau a retrouvé de belles couleurs...Plus loin sur le piémont, se croire transportés en Nouvelle-Zélande dans le Fiordland National Park tant  la mousse est omniprésente, du sol au tronc des arbres en passant par les pierres...

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En redescendant vers la maison, admirer les signes avant-coureurs du printemps comme ces chatons épanouis qui font le bonheur des abeilles et des paons de jour qui se saoulent de nectar à n’en plus finir...

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Ne pas vous faire languir plus longtemps...

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Coup de foudre immédiat lorsque je l’ai vue... savez-vous ce que c’est ? et pourquoi je vous parle d’Eugénie ?

En faisant des recherches, je suis à nouveau tombée sur elle...Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le tabac connut un extraordinaire engouement et devint dans la haute société, le symbole de l’élégance masculine et d’un certain art de vivre. Tout naturellement dans ces cercles, la nécessité d’avoir une pièce consacrée à “l’art” de fumer apparut et après le dîner , il était de bon ton pour les messieurs de quitter les dames et de passer au fumoir le temps d’un cigare ou de quelques cigarettes. Le plus éminent des fumeurs était l’empereur lui-même et l’impératrice Eugénie avait pour le tabac une grande aversion, de là à penser qu’elle fut à l’origine de la création de ces pièces dans les résidences impériales et par là même dans toute la haute société, il n’y a qu’un pas...

Et ma chaise, alors ? C’est une chaise fumoir Napoléon III...

On s’y installait à califourchon et on s’appuyait confortablement sur l’accoudoir pour fumer...d’où la forme particulière du “dossier” qui n’en est pas un de cette chaise...restaurée par mon brocanteur préféré, il a bousculé les genres et hardiment utilisé des matériaux dont le contraste fait tout le charme de la chaise: morceau de sac de La Poste pour l’accoudoir et cuir velours pour l’assise tandis que le dessous du siège est tendu de cuir lisse noir.

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L’envie de lui réaliser un petit cale-reins, puisqu’elle sera utilisée dans une position classique, s’est  imposée à moi et voici donc ma chaise en situation au coin de la cheminée...

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DSC03826 Mousse ramenée ce matin-là installée au pied des dernières jacinthes dans l’entrée...(cône en zinc chiné)

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Merci à vous pour vos commentaires sur le billet précédent, je n’ai que peu répondu, des maux de tête incessants me font réduire le temps que je passe sur l’ordinateur, mais soyez assurés que vos messages et votre présence sur ces pages me font infiniment plaisir...

 

 

24 février 2013

La petite-fille de Valentine...

Vous souvenez-vous, lorsque je vous avais présenté Valentine, Anatole et Adélaïde j’avais rêvé tout haut de trouver un jour un mannequin enfant. Or, il y a quelque temps, ma voisine vient me voir et me montre une photo prise avec son portable dans un magasin de linge du village voisin qui liquidait avant fermeture définitive, en me disant “j'ai vu çà, j’ai pensé que tu serais intéressée”... "çà", c'était des mannequins ...Je suis allée les voir, je suis repartie, j'ai hésité, je suis revenue et j’en ai finalement emporté un à la maison, en taille enfant évidemment. Oh ce n’était pas de ces  mannequins anciens aux formes fabuleuses qui font tant rêver, mais des mannequins de l’usine voisine ( celle de la marque Petit Boy qui avait fermé ses portes quelques années auparavant) que le propriétaire du magasin en liquidation avait alors rachetés...

mannequin enfantUn corps en polystyrène recouvert d’une housse de jersey écru, un support en inox, un pied et un embout de cou en bois verni blond... bof, bof mais au vu des prix pratiqués pour les vrais mannequins anciens taille enfant tellement rares qu’ils en deviennent mythiques et qu’ils dépassent de beaucoup la barrière psychologique  de prix que je mets à certaines choses, comme dirait  Marlène, je me suis dit que l’investissement de 15€ que je venais de faire ne pouvait que m’apporter du plaisir ...après transformation évidemment !

le Petit Echo de la Mode

Vous l'avez compris, je me suis amusée avec un collage d’articles d’un Petit Echo de la Mode de 1928... J’ai utilisé des morceaux de papier suffisamment grands pour être lus en partie au moins, publicités, infos pratiques, lectures ou articles de fond , regardez le nom de la chronique d’éducation sur la photo centrale tout en bas de la mosaïque, “Le jardin des âmes”, n’est-ce pas joli et poétique ? un vernis mat à tableaux sur le collage, la tige support métallique remplacée par une tringle en bois au bon diamètre, le pied poncé et le tout peint en off-black puis ciré , je vous présente

Léopoldine ...

DSC03852

 DSC03828 

Elle a trouvé place sur le palier de repos aux côtés d’Adélaïde et selon mon humeur sera vêtue ...ou non de cette ravissante petite blouse entièrement cousue et plissée main chinée il y a déjà longtemps...Je l’aime aussi beaucoup dans le simple appareil de son habit du Petit Echo de la Mode et sa jolie silhouette cache dorénavant bien son origine industrielle du XXe siècle, ne trouvez-vous pas ? blouse plissée

Pour avoir un avant-goût de printemps, en attendant que fleurissent ceux qui parsèment le jardin, j’ai installé dans le légumier de mon arrière-grand-mère, des bulbes de muscaris au doux coloris bleu...j’adore ces délicates petites clochettes...

 DSC03832

2 mars 2009

Les petits et grands plaisirs du week-end...

D'abord samedi matin, court passage chez mes beaux-parents

d'où je suis repartie avec un bouquet d'hellébores aussitôt adopté par un facétieux lutin...

Hell_bores

Puis, le soir nous recevions des amis à dîner,

et Françoise-les-doigts-de-fée m'a offert:

Bo_te

Une BOITE hexagonale gainée de lin, avec mon monogramme brodé main !

Boite_d_tails_pf

Trois jolies bouteilles d'apéritif maison:

vin de noix, vin d'orange et vin de rhubarbe à déguster bien frappé...

Ap_ritifs_maison

Et pour clore la journée de dimanche,

après un repas au restaurant pour l'anniversaire de mon beau-père

c'est avec un bouquet de camélias

que je suis rentrée à la maison...

Cam_lias_pf

 

7 mai 2009

"Promenades"...

C‘est le nom d’un blog magnifique que j’ai envie de partager avec vous, si vous aimez la photo et  la nature, vous ne pourrez qu’être enthousiasmés. Pour vous donner une petite idée voici quelques photos , j’ai volontairement choisi des macros de fleurs que je trouve extraordinaires...

myosotis céanothe   

pissenlit 2 céanothe

pisssenlit céanothe 

 

 

orchis céanothe

Les photos sont accompagnées de textes courts et ciselés témoignant  d’un imaginaire  et d’un sens du merveilleux   trop rares dans notre société pour ne pas être soulignés . Céanothe, l’auteur du blog est une véritable artiste.

Allez à la découverte de ses photos et de ses textes, c’est un voyage que vous ne regretterez pas !

http://jocnature.canalblog.com

♥ ♥ ♥

16 juin 2010

Mini jardinière et petit album de poche...

J’ai chiné récemment  pour quatre euros une toute petite jardinière en métal ? régule ?(elle est assez lourde malgré sa petite taille) Je vous la montre avec un mini album de poche créé pour rassembler quelques photos envoyées par ma Grande à sa grand-mère...

minis jardinière et album photos

Souvenez-vous, lorsque j’avais fait une série de pochettes en cuir mauve, il y en avait une série pour ma belle-mère, Nanie, pour la fête des mères...

détails pochette Nanie

Petit complément de cadeau, j’ai repris le même liberty pour l’intérieur des couvertures  de l'album. C’est un simple accordéon avec à chaque extrémité une couverture rigide et un ruban pour le fermer... Il reste un peu de place pour quelques photos supplémentaires....

album photo Nanie détails

La petite jardinière est rayée, avec des traces foncées d’oxydation... En la retournant, je mes suis rendue compte que même le dessous est décoré...

  Jardinière avant patine

 

 

 

Je l’ai patinée, je ne suis pas entièrement satisfaite du résultat mais elle me plait bien quand même dans son nouvel habit que vous découvrirez...très vite, en compagnie d’une petite table   qui avait bien besoin d'une restauration...

♥ ♥ ♥

14 février 2011

La première fois que je l’ai vu....

C’était en mars presque jour pour jour un mois après la Saint-Valentin, il y a aura donc bientôt trente quatre ans...c’était le rallye de la Fac de sciences auquel je participais presque par hasard, n’appartenant pas à l’université en question et invitée à la dernière minute par une amie ...La première fois que moi je l’ai vu, c’est entre surplis et chasubles  dans une sacristie ! nous cherchions chacun la réponse à l’une des questions  qui nous permettrait d’avancer dans notre jeu de pistes...(Lui me dira ensuite m'avoir repérée dans un troquet où les équipes recevaient leurs feuilles de route...) ensuite je ne me rappelle pas grand chose, seulement que le soir après le repas, je l ’ai revu en train de  danser...

Mon cœur s’est mis à battre plus fort ...   Il s’est avancé vers moi et m’a invitée à danser...un slow. Notre histoire s’est scellée ce jour là...

Une joie immense m’habitait lorsque je suis repartie le lendemain dans la ville où j’étudiais...Elle devait irradier très fort car il n’a pas fallu longtemps à mes copines pour me demander “mais enfin qu’est-ce qu’il t’arrive ?” et moi de leur répondre avec une certitude tranquille les laissant médusées “J’ai rencontré l’homme de ma vie !

Il est toujours l’homme de ma vie et aujourd’hui, j’avais envie de lui dire...

citation de goethe

Un billet en écho à celui de Michelaise...

3 février 2009

Mise en boîte...

canards_gras

Conséquence inattendue de la tempête qui a ravagé le Sud-Ouest le week-end dernier, j'ai récupéré samedi au marché les canards gras commandés pour fin février; soit je les prenais ce jour-là, soit je n'en aurais pas du tout , car l'éleveuse a perdu une partie de ses canards et elle n'en aurait pas d'autres, petit élevage artisanal bio de surcroît oblige...

boites_et_bocaux

Je les ai pris, bien sûr, et avec l'aide inestimable de M-C, merveilleuse amie qui a jonglé avec son emploi du temps chargé et parcouru des kilomètres pour me prêter assistance grâce à son expérience(Mille mercis à toi ♥), je suis passée de six canards dodus à souhait à ces boîtes et bocaux, promesses de délices et gourmandises à partager en famille et entre amis...

mise_en_bo_te

 

 

 

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